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CRASH DE A 310 AUX COMORES : COMMENT ILS ONT SAUVE BAHIA !

Publie le vendredi 3 juillet 2009 par Open-Publishing

“Lorsqu’elle s’est approchée du bateau et pendant que nous nous apprêtions à la repêcher, une vague géante l’a projetée si loin qu’il était difficile de lui venir en aide depuis le bateau”. C’est à cet instant précis que Said Abdillah a décidé de se jeter à la mer.

Si la jeune Bahia Bakari est aujourd’hui en vie, elle le doit surtout à un homme : Said Abdillah Hamadi.
Modeste, des lunettes noires toujours sur le front, ce vaillant gendarme, la quarantaine achevée, a bravé une mer en furie pour sauver l’adolescente, seule rescapée, jusqu’ici, de l’A310 de Yémenia qui s’est abîmé en mer la nuit du lundi à mardi au large de Mitsamiouli. Said Abdillah raconte : “Nous avions reçu l’ordre de patrouiller dans la zone Shamle-Ntsaweni. Plus tard, Comores Aviation nous a conseillé de mettre plutôt le cap sur le nord. Il était aux environs de 14 heures quand un membre de notre équipage a signalé au loin un enfant accroché à une planche en fer. Quelques minutes plus tard, nous l’avons perdu de vue, puis elle est réapparue. Elle avait déjà aperçu notre bateau. La mer était très agitée. Nous lui avons d’abord jeté une bouée, mais elle n’avait pas réussi à la saisir”.
Selon lui, la fille, dépourvue d’un gilet de sauvetage, savait parfaitement nager et avait même des notions de secourisme. Et de poursuivre : “Lorsqu’elle s’est approchée du bateau et pendant que nous nous apprêtions à la repêcher, une vague géante l’a projetée si loin qu’il était difficile de lui venir en aide depuis le bateau”. C’est à cet instant précis que Said Abdillah a décidé de se jeter à la mer. “Aussitôt après, nous étions tous les deux pris dans un tourbillon. C’était dur. Il a fallu qu’un autre membre de notre équipage, Matrafi, arrive à notre secours. Et, Dieu merci, nous avons pu ramener la fille sur le bateau”.
Une fois entre les mains des secouristes, Bahia a demandé à boire. “Nous avons mélangé l’eau avec du sucre. Et puis, elle a demandé à voir sa maman. Je lui ai dit que sa mère était à côté. Nous avons pu nous entretenir avec elle. Durant notre discussion, elle nous a dit son nom et son village natal”.
M. Inoussa

Source : al-watwan via http://wongo.skyrock.com/