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Capitalisme de la catastrophe.

Publie le mercredi 11 août 2010 par Open-Publishing

Il faut être clair et simple : nous assistons à une terrifiante montée des périls. Crise économique aggravant encore le chômage. Crises écologiques en cascade : marée noire catastrophique de BP, incendies en Russie et menace de pollution radioactive, réchauffement climatique...Crise politique et remontée des politiques xénophobes et des néofascismes. Guerres impériales en Irak et en Afghanistan, menaces sur l’Iran, sur le Liban encore, etc.. Crise d’une civilisation qui est de plus en plus incapable de maîtriser les nouvelles formes de chaos qu’elle engendre pourtant inéluctablement.

Jusqu’où irons-nous ? Il est toujours difficile de croire à la possibilité du pire. Nous nous sommes habitués, dans les pays du centre capitaliste, à une certaine forme de confort et de "démocratie" consensuelle qui s’accompagne du plus extrême aveuglement. Pour construire une action politique cohérente nous devons réapprendre cette chose très évidente:les civilisations portent en elles leur propre barbarie. Il faut regarder le péril droit dans les yeux pour le combattre : en sommes-nous encore capables ?

Autrement dit nous sommes devant une situation étrange et paradoxale : le capitalisme est en crise, et de plus en plus de gens ont conscience de ses méfaits et des menaces qu’il fait peser sur l’avenir de l’humanité. Mais, dans le même temps, il y a une résignation immense, une désorganisation complète des masses, une forme de domination d’une efficacité sans précédent. Ne pouvant croire en un autre monde possible, nous nous réfugions dans le déni, ou dans la croyance que nous pourrions tout changer sans rien changer, en continuant à vivre de la même façon, sans remettre en cause l’accumulation sans fin de richesses et de marchandises qui est la base même du système dans lequel nous vivons. On peut toujours trier nos déchets, et se donner bonne conscience : cela n’inversera jamais la tendance de fond qui nous conduit droit au désastre.
Le premier acte politique réel devrait consister à affirmer que ce désastre est non seulement possible, mais probable s’il n’y a pas une véritable révolution. Ensuite il faut imposer l’autre débat : comment faire, et comment faire tout de suite, maintenant, car demain il sera trop tard. On le sait, seule l’action des masses compte dans l’histoire : nous agissons dans des conditions radicalement neuves. Nous avons le devoir de trouver les moyens pour que les masses fassent irruption de nouveau sur la scène de l’histoire et mettent à bas le capitalisme productiviste. c’est cela l’unité des anticapitalistes : maintenant, écosocialisme ou barbarie cela signifie : accord sur deux points : nécessité d’un programme crédible de rupture immédiate avec le néolibéralisme : formulation d’une alternative anticapitaliste à plus long terme, qui repose sur la conquête des pouvoirs ( politique, économique, idéologique) et l’action auto-organisée des masses.

Nous avons le devoir d’y parvenir : si la gauche de la gauche ne le fait pas, en rupture avec le social libéralisme du ¨PS et d’Europe écologie, le pire est certain, et c’est un néofascisme qui l’emportera dans des masses dominées par la peur et non par l’espérance.
Notre responsabilité est immense.