Accueil > Carence en logements locatifs sociaux

Carence en logements locatifs sociaux

Publie le mardi 17 octobre 2006 par Open-Publishing

1027 - Carence en logements locatifs sociaux

News postée le 16-10-2006 (letrasso)

Alors que s’ouvre à Bordeaux le congrès annuel de l’Union Sociale pour l’Habitat, qui réaffirme la place du logement social comme pilier de la solidarité nationale, la Fondation Abbé Pierre publie une analyse critique des chiffres mis en avant par le gouvernement en matière de production de logements. En effet, même si le rythme de la construction s’est fortement redressé pour atteindre 410 000 logements en 2006, et que la prévision pour 2006 est de 430 000, représentant ainsi le chiffre le plus élevé depuis 20 ans, la nature des logements construits est loin de correspondre aux besoins croissants des ménages qui en ont le plus besoin.

Plus précisément, dans un contexte de crise caractérisé par une demande de 1 300 000 ménages en attente de logement social, seuls 9,7 % de la production (soit 39 600 logements) correspondent à des logements locatifs s’adressant à des personnes modestes (sous plafond PLUS), c’est-à-dire adaptés aux besoins des 2/3 des ménages en France.

Au cours de la dernière décennie, compte tenu du faible taux de construction et de la baisse de mobilité des locataires, l’offre disponible en logements locatifs sociaux n’a cessé de régresser. Elle est passée de 495 000 en 1999 à 433 000 en 2004.

C’est pourquoi la Fondation Abbé Pierre appelle à une relance massive, et donc au triplement de la production actuelle, pour atteindre 120 000 logements vraiment sociaux par an hors PLS. En l’absence d’une telle mobilisation, il est vain d’envisager une amélioration des conditions de vie de centaines de milliers de familles qui souffrent aujourd’hui d’une crise du logement qui ne cesse de se renforcer et de s’ancrer dans la durée, entraînant des effets en cascade sur l’engorgement des structures d’hébergement et la montée du recours à des logements indécents.

La Fondation dénonce par ailleurs l’inégalité du soutien apporté par les collectivités territoriales dans le financement des logements très sociaux.

De plus, la disparité de l’engagement politique et financier des acteurs publics apparaît clairement, à partir d’une analyse réalisée sur près de 60 opérations en PLAI acquisition- amélioration, révélant que la subvention de l’Etat varie selon les départements de 8% à 25% du prix de revient.

Alors que la Fondation s’est elle-même déjà engagée dans un programme-phare de production de ”1500 logements très sociaux” pour démontrer le caractère indispensable de ces derniers, elle réaffirme qu’il ne saurait être de son ressort de devoir corriger ces inégalités de traitement.

En savoir plus
En savoir plus sur le site de l’UFJT (Format PDF)