L’Histoire est jalonnée de ces personnes que l’on pourrait nommer « Des salauds lumineux ». Leurs personnalités oscillent entre le sacré et l’ordure ! C’est souvent la particularité de ceux que l’on appelle les grands hommes ! Ces personnes influencèrent fréquemment et structurellement l’Histoire du pays. Nous allons prendre l’un d’entre eux, Alexis de Tocqueville et essayer d’entrevoir succinctement sa part d’ombre et de lumière et son influence sur le destin du pays.

Alexis de Tocqueville, l’aristocrate qui a eut sa famille massacrée sous la Révolution française, celui dont le père échappa de peu à la guillotine, n’oubliera jamais que l’esprit totalitaire était le véritable poison contre les démocraties, ce qu’il a dit a influencé les démocraties.

Mais ces belles idées ne concernaient pas les peuples conquis, ces idées racistes seront partie intégrante de l’héritage culturel français et elles seront reprises par les opprimés pour se libérer des jougs coloniaux. Au-delà de ces idées racistes et du contexte historique dans lequel elles ont été mises en application, le terreau dans lequel les démocraties ont plongé leurs racines pour y puiser leur force et croître, sera en totale contradiction avec les valeurs universelles des droits de l’Homme, mais correspondra à la mentalité raciste de l’époque dont ce « grand homme » s’était fait le chantre !

Tocqueville s’interroge sur le principe démocratique qui entraîne selon lui chez les individus : "une sorte d’égalité imaginaire en dépit de l’inégalité réelle de leurs conditions" et cette réflexion l’amène à un autre principe fondamental continuellement remis en cause par le pouvoir en place, la liberté ! En effet, pour lui, ces deux principes s’opposent, car si la liberté est la capacité de résistance de l’individu à l’égard du pouvoir politique, l’individualisme lui isole l’individu et si celui-ci ne se regroupe pas en "associations, corporations... « Il perd cette liberté ». Ses formidables pensées sur la liberté et légalité ne s’appliquaient pas pour l’Algérie ou il voyait une organisation de type apartheid.

Alexis de Tocqueville, était pour la colonisation en Algérie, il la justifia et trouva de grandes vertus au général Bugeaud, cet homme sanguinaire qui appliqua la politique de razzias et de terre brûlée en Algérie. Tocqueville justifia la nécessité d’une conquête violente, dit à propos de cette conquête :" J’ai souvent entendu en France des hommes que je respecte, mais que je n’approuve pas, trouver mauvais qu’on brûla les moissons, qu’on vidât les silos et enfin qu’on s’emparât des hommes sans armes, des femmes et des enfants. Ce sont là, selon moi, des nécessités fâcheuses auxquelles tout peuple qui voudra faire la guerre aux Arabes sera obligé de se soumettre" ; "je crois que le droit à la guerre nous autorise à ravager le pays..." Même s’il désapprouvait parfois la manière dont celle-ci était menée : « Nous faisons la guerre de façon beaucoup plus barbare que les Arabes eux-mêmes. [.] C’est, quant à présent, de leur côté que la civilisation se rencontre ». Les héritages de ce salaud lumineux participaient dans sa part de lumière aux structures structurantes des valeurs républicaines.

Les valeurs universelles affichées par le pays, n’empêcheront ni le racisme, ni les massacres coloniaux, qui sont inhérents à l’esprit d’une époque et à celui qui habitait Tocqueville ! Dans ce racisme, nous trouvons en germe toutes les futures abominations, cet esprit banal en Europe, portait dans ses flancs les futurs massacres coloniaux, la Deuxième Guerre mondiale et la collaboration.

Ces héritages perdurent jusqu’à aujourd’hui, que ce soient ceux de la lumière et des révolutions émancipatrices comme ceux des ténèbres avec le colonialisme, le racisme. Si la grandeur de Tocqueville nous écrase de tout son poids en ce qui concerne la liberté et la défiance au totalitarisme, sa part sombre, elle est toujours d’actualité. Nous la voyons par exemple à l’œuvre à travers la guerre d’annexions et de massacres en Palestine, cet héritage nous donne la nausée.

La France, à travers son président élu démocratiquement, oscille entre ces héritages de ténèbres et de lumière qui en son temps habitait un Tocqueville. Alors que 148 pays l’ont fait, le président Emmanuel Macron dit vouloir reconnaître la Palestine ce qui est en cohérence avec la déclaration des droits de l’Homme et dans le même temps, le pays collabore avec le totalitarisme israélien comme naguère, il le fit avec le nazisme, une part du sombre héritage sort de l’ombre et renoue avec l’esprit colonial, avec son sombre héritage avec un gouvernement qui soutient des annexions qui fleurent une forme « d’espace vital » et il renoue avec l’esprit de collaboration en étant complice du génocide des Palestiniens !

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