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Chances et aléas du printemps arabe

Publie le samedi 12 novembre 2005 par Open-Publishing

de Gilbert Achcar

Le monde arabe s’enfonce dans une crise sociale, économique et politique. Des régimes autoritaires, monarchiques ou républicains, monopolisent le pouvoir, alors que les populations aspirent à la démocratie. Et ce ne sont pas les interventions militaires qui accéléreront le changement dans cette région tourmentée.

Trois événements récents ont marqué le Proche-Orient : le décès de Yasser Arafat, le 11 novembre 2004, suivi de l’élection de M. Mahmoud Abbas à la présidence de l’Autorité palestinienne le 9 janvier ; la participation d’une majorité de l’électorat irakien aux élections du 30 janvier 2005 ; et enfin l’assassinat de l’ex-premier ministre libanais, Rafic Hariri, le 14 février 2005, suivi d’une protestation de grande ampleur exigeant le retrait des troupes syriennes du Liban et la fin de la tutelle pesante de Damas sur les institutions du pays.

S’y sont ajoutés des événements d’une portée plus réduite, comme les élections municipales - en trois étapes, de février à avril - en Arabie saoudite, ou encore l’annonce, en février, par le président égyptien Hosni Moubarak, d’une réforme de l’élection présidentielle au terme de laquelle le suffrage universel pourra choisir entre plusieurs candidats, alors que jusque-là le candidat unique était désigné par le Parlement et ratifié par voie plébiscitaire.

Par leur conjonction, ces événements - que d’aucuns ont qualifiés de « printemps arabe » - ont suscité un flot de commentaires dans la presse mondiale, dont l’impressionnisme était empreint parfois de naïveté. Pour nombre d’ex-détracteurs de George W. Bush, c’était à qui battrait le plus fort sa coulpe pour reconnaître, sur un ton plus ou moins contrit, que sa politique produisait, somme toute, de bons résultats, tandis que les partisans de toujours du président états-unien affichaient une autosatisfaction à la mesure de la sienne et de celle de sa secrétaire d’Etat. Or nombre de faits notoires contredisent cette impression dominante. Ainsi, Yasser Arafat, lui-même élu démocratiquement au suffrage universel, n’avait cessé de réclamer le droit d’organiser de nouvelles élections palestiniennes. Elles lui furent refusées parce que la population palestinienne l’aurait très certainement reconduit à son poste.

Les élections irakiennes furent imposées de haute lutte par une mobilisation massive organisée en janvier 2004, à l’appel du grand ayatollah Ali Sistani, contre le proconsul américain Paul Bremer et ses patrons à Washington, qui tentaient d’imposer aux Irakiens une Assemblée constituante désignée par l’occupant. Quant à la mobilisation impressionnante de l’opposition au Liban, c’est l’assassinat de Rafic Hariri qui la déclencha, et non une quelconque action de Washington - à moins de lui attribuer la responsabilité de l’attentat !

Régimes autoritaires, régimes traditionnels

Dans le cas des régimes dépendants des Etats-Unis, comme le « royaume protégé » saoudien ou le régime égyptien, principal récipiendaire après Israël de l’aide étrangère des Etats-Unis (1), la pression de Washington est, certes, directement responsable de la réforme. Mais il faut une conception très restrictive de la « démocratisation » pour se féliciter d’élections saoudiennes devant choisir une moitié seulement des conseillers municipaux (l’autre moitié restant désignée par la monarchie), par vote des nationaux, à l’exclusion des femmes, et ce dans un pays sans Parlement où, de surcroît, les partis politiques sont strictement interdits.

Quant à la réforme promise par le président égyptien, elle ne constitue en rien un gage de démocratisation réelle : la nouvelle loi - adoptée par le Parlement égyptien le 10 mai, et ratifiée, le 25, par un référendum qu’a dénoncé l’opposition - est rédigée de telle sorte qu’elle écarte toute candidature non approuvée par le président lui-même. En effet, tout candidat à l’élection présidentielle doit désormais réunir 250 parrainages d’élus, parmi lesquels au moins 65 membres de l’Assemblée du peuple - dont le Parti national démocratique du président Moubarak détient 412 des 454 sièges.

C’est dire que l’on est encore loin du compte en matière de démocratie dans cette partie du globe, dont l’équipe rédactrice des rapports sur le monde arabe du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) vient de dresser un bilan accablant quant à l’état des « libertés » au sens large - en ajoutant aux libertés civiles et politiques les droits sociaux, économiques, éducatifs et environnementaux (2).

Comme l’année dernière, et au grand dam de Washington (3), la nouvelle livraison du rapport du PNUD - troisième d’une série de quatre (4) - désigne l’occupation israélienne des territoires palestiniens et l’occupation de l’Irak comme entraves au « développement humain » dans le monde arabe, sans pour autant exonérer les régimes arabes de leurs responsabilités. Pour la plupart, ces derniers - tant les régimes autoritaires que les régimes « traditionnels » qui se servent de la religion - répriment les libertés fondamentales d’opinion, d’expression et d’association, et ce avec encore plus de sévérité depuis qu’ils se prévalent des exigences de la lutte contre le terrorisme.

Le rapport décrit l’absence de légitimité démocratique de la plupart des régimes arabes, qui dénaturent les mécanismes électoraux et les institutions représentatives en faussant les règles du jeu. Les institutions judiciaires y sont rarement indépendantes des gouvernements, quand il ne s’agit pas purement et simplement de juridictions d’exception. Même lorsqu’ils sont tolérés, les partis politiques d’opposition sont le plus souvent marginalisés par toutes sortes d’entraves.

Les citoyens arabes ne jouissent pas de l’habeas corpus, ni même d’une garantie de leur droit à la vie, se retrouvant souvent pris entre le feu de groupes extrémistes meurtriers et celui de pouvoirs peu soucieux d’épargner les innocents. Les femmes, ainsi que, très fréquemment, les minorités culturelles, religieuses ou ethniques, subissent une « double persécution », leur oppression spécifique s’ajoutant à l’oppression générale.

Le rapport qualifie, de façon saisissante, l’Etat arabe contemporain de « trou noir » : à l’instar du phénomène astronomique du même nom, il absorbe dans son champ de gravitation - au centre duquel se tient un pouvoir exécutif omnipotent - les forces vives de la société. Tout cela débouche, avec l’érosion des légitimités traditionnelles ou charismatiques, religieuses ou nationalistes, sur un appauvrissement de la vie politique, que les organisations de la société civile n’ont pas été à même de surmonter.

Le rapport ne s’arrête toutefois pas à la description des symptômes : il établit un diagnostic identifiant les causes du déficit démocratique arabe. Il écarte les explications « culturalistes » qui renvoient à des perceptions biaisées de l’Orient, de l’islam ou de la « mentalité arabe », contredites, par exemple, par une enquête comparative internationale (5). En outre, la compatibilité du corpus islamique avec la démocratie est affaire d’interprétation (6) : en définitive, les exégèses sont choisies en fonction de pratiques dont la source première n’est pas religieuse.

Le rapport dresse un bilan sévère de l’attitude dans la région arabe des puissances mondiales, peu soucieuses d’y promouvoir la démocratie, car motivées par deux considérations majeures, le pétrole et l’Etat d’Israël, auxquelles s’est ajouté le terrorisme. D’autre part, les principales forces populaires d’opposition à la domination occidentale, qu’elles soient nationalistes ou islamistes, ont eu, historiquement, un rapport strictement utilitaire avec la question des libertés démocratiques. La nature antidémocratique, réelle ou supposée, de certaines oppositions islamistes a servi, et sert encore, d’argument pour justifier le déni de démocratie - ce que le rapport appelle « le piège des premières et dernières élections ».

L’état des libertés dans le monde arabe est associé aux structures sociales prédominantes. Le rapport met en cause la survivance de traditions issues du tribalisme et un système d’enseignement qui inculque la servitude volontaire, ainsi que la pauvreté et l’accroissement des inégalités sociales entravant la participation politique des plus démunis. En outre, la part des revenus budgétaires fournie par la rente, dans le cas des pays pétroliers en particulier, affranchit l’Etat du devoir de rendre des comptes aux citoyens contribuables.

Catastrophe imminente

Au chapitre des solutions, le rapport du PNUD préconise, pour l’essentiel, des remèdes convenus aux déficits diagnostiqués : un ensemble de réformes politiques, législatives et constitutionnelles visant à instaurer des institutions démocratiques. Sans écarter la possibilité d’un rôle positif des pressions étrangères, le rapport considère qu’elles doivent respecter les droits et les volontés populaires et s’abstenir de toute relation de tutelle.

Le tableau d’ensemble ainsi brossé par le rapport du PNUD est édifiant, même s’il n’apporte rien de vraiment nouveau aux familiers de la région. Le fait même qu’il émane d’une agence des Nations unies et qu’il ait été rédigé par des auteurs arabes, dont plusieurs intellectuels de renom, en fait un instrument dont les démocrates arabes peuvent se servir utilement sans encourir les disqualifications démagogiques habituelles.

Le rapport souffre cependant des limitations dues aux conditions mêmes de sa fabrication en tant que rapport d’agence intergouvernementale. Etrangement, il sous-estime le rôle, pourtant fondamental, joué par les télévisions satellitaires - en particulier la chaîne pionnière Al-Jazira (7) - dans l’émergence d’une opinion publique arabe autonome. De ce fait, son constat paraît exagérément sombre quant au potentiel politique des populations arabophones. Dans ses critères démocratiques, il fait preuve d’une trop grande circonspection au sujet de la religion : alors que la séparation de la religion et de l’Etat devrait être posée comme une condition primordiale de la liberté, le rapport va jusqu’à considérer que la désignation constitutionnelle de la charia comme source de la législation n’est pas incompatible avec les droits humains.

Enfin et surtout, le rapport s’adresse tant aux gouvernants qu’aux gouvernés pour effectuer le changement nécessaire. Afin d’éviter la « catastrophe imminente » qui résulterait d’une explosion sociale - dont le rapport craint qu’elle ne débouche sur une guerre civile -, les réformateurs du pouvoir et de la société civile doivent négocier une redistribution politique en vue de réaliser la « bonne gouvernance ». Perspective bien vaine au vu de la réalité de l’oppression caractéristique de la plupart des pays arabes et de la nature sociale des gouvernements.

Une étude libre de toute contrainte institutionnelle conclurait plutôt à la nécessité d’un rassemblement des forces démocratiques afin d’imposer par « en bas » des changements radicaux - qui seront d’autant moins violents qu’ils seront massifs, comme l’histoire l’a amplement démontré et comme l’actualité récente l’a encore confirmé. En outre, il ne saurait y avoir de consolidation de la démocratie sans redistribution majeure de la propriété et des revenus, dans cette partie du monde où subsistent de nombreux Etats patrimoniaux dont les familles régnantes s’approprient encore une part considérable des ressources nationales, agricoles et minières. C’est pourquoi il paraît beaucoup plus illusoire d’instaurer durablement les libertés et la démocratie par une action concertée avec une partie des classes dirigeantes dans le monde arabe que, jadis, dans les monarchies absolues européennes ou, naguère, dans les dictatures bureaucratiques d’Europe centrale et orientale.

Mais la pire des illusions est de prétendre accomplir ces changements par une intervention militaire extérieure, qu’elle soit ou non suivie d’occupation. L’Irak devient l’illustration la plus éclatante - dans tous les sens de l’adjectif - de l’inadéquation de la méthode adoptée par Washington eu égard au but affiché. La situation politique y évolue dangereusement dans le sens de tensions croissantes interethniques et interconfessionnelles : plus l’occupation se prolonge et plus la prophétie des responsables de l’occupation, selon laquelle le départ de leurs troupes signifierait le début d’une guerre civile, devient autoréalisatrice. Par ailleurs, le spectacle du chaos dans lequel s’enfonce l’Irak risque de discréditer l’idée même de démocratie aux yeux des populations arabes.

La question qui se pose, toutefois, n’est pas tant celle de la validité de l’occupation militaire comme moyen de changement démocratique dans le monde arabe - on s’accordera aisément à reconnaître qu’elle ne peut être que contre-productive - que celle de la réalité des prétentions affichées par l’administration Bush quant à la promotion de la démocratie dans cette région. Or il n’est qu’à considérer les « deux poids et deux mesures » dont use cette administration dans ses rapports avec les régimes arabes pour se convaincre que, malgré toutes les proclamations quant au « nouveau paradigme » qu’elle aurait introduit en politique étrangère, rien n’a vraiment changé à Washington sur ce plan (8).

En effet, si l’amitié que porte M. George W. Bush à ses pairs doit être mesurée à l’aune des invitations à son ranch texan de Crawford, comme il veut bien le laisser entendre lui-même, alors la façon chaleureuse dont il y a reçu, en avril 2005, et très ostensiblement - jusqu’à évoluer devant les caméras la main dans la main avec son invité - le prince héritier saoudien Abdallah, dirigeant d’un Etat obscurantiste et oppresseur des femmes, indique bien à quel point on continue, à Washington, de considérer le royaume saoudien comme un allié de la plus haute importance. Il aura suffi, par ailleurs, au président libyen Muammar Kadhafi de permettre à MM. Bush et Blair d’annoncer, en décembre 2003, qu’il renonçait à tenter de se doter d’armes de destruction massive pour devenir fréquentable, comme en témoignent depuis lors les visites successives de MM. Blair, Silvio Berlusconi, Gerhard Schröder et Jacques Chirac à Tripoli.

Pour autant, il est indéniable que le coup de pied états-unien dans la fourmilière arabe que fut l’invasion de l’Irak, suivi des déclarations « démocratiques » d’une administration Bush cherchant à pallier l’effondrement du prétexte des armes de destruction massive, a contribué à déstabiliser la région. Cela se traduit par la montée d’expressions et de contestations populaires jusque-là étouffées sous la chape de plomb de l’« exception despotique arabe (9) ».

Or les résultats de ce qui est censé être une nouvelle vague de démocratisation propre aux Etats du Proche-Orient - complétant celles qu’ont connues les Etats ex-fascistes après 1945 et les Etats ex-communistes après 1989 - ne répondent guère, jusqu’ici, aux vœux de Washington. La déstabilisation de la région a ouvert des brèches dans lesquelles se sont engouffrées, de façon prédominante, des forces politiques perçues par les Etats-Unis comme inquiétantes, sinon hostiles.

Le décès de Yasser Arafat et son remplacement par M. Mahmoud Abbas ont entraîné, faute d’avancées israéliennes, une montée en force du mouvement islamiste Hamas, émanation palestinienne du mouvement des Frères musulmans, qui a décidé d’investir l’arène électorale après l’avoir longtemps boycottée. Les élections irakiennes ont marginalisé l’homme lige de Washington, l’ex-premier ministre Iyad Allaoui, et ont été remportées par une coalition de partis et de forces majoritairement chiites et intégristes, dont les sympathies vont plus à l’Iran qu’aux Etats-Unis. Les démonstrations de force du Hezbollah ont alimenté la hantise, largement mythique, de Washington et de ses alliés arabes sunnites : l’essor d’un « croissant chiite » qui s’étendrait du Liban à l’Iran, en passant par le « pouvoir alaouite » de Syrie et les chiites irakiens.

Même le régime du président égyptien Moubarak se voit confronté à une vague de manifestations de la part d’une opposition revigorée, inspirée par les exemples irakien et libanais, et largement dominée par le mouvement des Frères musulmans - comme d’ailleurs les oppositions en Jordanie et en Syrie. Matrice du courant moderne de l’islamisme à vocation directement politique, la célèbre confrérie a d’ailleurs décidé de lancer une offensive politique à l’échelle régionale pour tirer avantage de la déstabilisation à laquelle Washington a grandement contribué, volontairement et - bien plus - involontairement.

Confrontée aux résultats alarmants de sa propre politique, l’administration Bush, encouragée par la monarchie saoudienne et au grand dépit de ses néoconservateurs, essaie à présent de conjurer le mauvais sort en cherchant à établir un dialogue avec les Frères musulmans - présentés à nouveau comme « islamistes modérés », une qualification qui avait disparu un temps du vocabulaire en vogue à Washington (10). Au bout du compte, les Etats-Unis se retrouvent encore une fois, au Proche-Orient, dans la posture de l’apprenti sorcier.

Le Monde diplomatique de juillet 2005

Par Gilbert Achcar. Université Paris-VIII et Centre Marc-Bloch (Berlin). Derniers ouvrages parus : L’Orient incandescent, Editions Page deux, Lausanne, 2003, et Le Choc des barbaries, 10/18, Paris, réédition 2004.

Notes

(1) L’aide états-unienne à l’Egypte atteint en moyenne 2 milliards de dollars par an, dont 1,3 milliard de dollars d’aide militaire - priorité éloquente pour un pays où règne une grande misère !

(2) PNUD (avec des partenaires arabes), Rapport 2004 sur le développement humain dans le monde arabe, rendu public le 5 avril 2005 et disponible en téléchargement (en arabe et en anglais - gratuit en arabe ; version française annoncée) à partir du site du PNUD.

(3) Lire « Le nouveau masque de la politique américaine au Proche-Orient », Le Monde diplomatique, avril 2004.

(4) Le rapport 2002, bilan général du développement humain dans le monde arabe, avait identifié trois problèmes majeurs : le savoir, la liberté et le statut des femmes. Le rapport 2003 était consacré à « la construction d’une société du savoir ». Le rapport 2005 portera sur la question féminine.

(5) Ronald Inglehart, « The Worldviews of Islamic Publics In Global Perspective, 2005 », (World Values Survey)./ (lire L’opinion musulmane rejette-t-elle la démocratie ?.

(6) Le célèbre professeur de Princeton Bernard Lewis a lui-même réfuté vigoureusement, dans nombre de travaux, la thèse de l’incompatibilité entre l’islam et la démocratie - tout dernièrement encore dans « Freedom and Justice in the Modern Middle East », Foreign Affairs, vol. 84, n° 3, mai-juin 2005. Il est vrai que, dans son cas, il s’agit surtout de justifier l’intervention musclée des Etats-Unis au Proche-Orient - il a soutenu l’invasion de l’Irak et préconisé la subversion du régime iranien - au nom de la démocratie, nouvelle version de la « mission civilisatrice » des temps coloniaux.

(7) Lire Olfa Lamloum, Al-Jazira, miroir rebelle et ambigu du monde arabe, La Découverte, Paris, 2004.

(8) Cet article se limite au monde arabe, mais le constat s’étend de fait à la politique états-unienne dans l’ensemble du monde musulman et au-delà. Lire à ce sujet l’article de David Sanger, « There’s Democracy, and There’s an Oil Pipeline », The New York Times, New York, 29 mai 2005.

(9) Lire « Le monde arabe orphelin de la démocratie », Le Monde diplomatique, juin 1997, où était exprimée une opinion similaire à celle du rapport du PNUD quant aux ressorts extérieurs du despotisme arabe.

(10) Les débats que cette ouverture de Washington suscite auprès de la mouvance des Frères musulmans peuvent être suivis sur www.islamonline.net

http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=2603