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Charles Hoareau : "Amplifier la bataille" après la victoire des recalculés

Publie le mardi 4 mai 2004 par Open-Publishing
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Charles Hoareau, porte-drapeau du comité chômeurs CGT à Marseille, a affirmé mardi qu’il entendait
"amplifier la bataille" pour une réforme du système d’assurance-chômage, après "l’énorme victoire"
des "recalculés" qui ont obtenu d’être rétablis dans leurs droits. Il s’est réjoui de voir
aujourd’hui "des chômeurs radieux, après avoir été chômeurs radiés".

Q : Quel est le nouvel objectif des chômeurs CGT, après la victoire devant le TGI de Marseille,
puis l’annonce du rétablissement des droits des "recalculés" par le ministre de l’Emploi et de la
Cohésion sociale Jean-Louis Borloo ?

R : Maintenant, il faut amplifier la bataille pour une convention nationale de chômage intégrée à
la sécurité sociale. Cela doit devenir la 5ème branche de la Sécurité sociale.

Q : Le système actuel vous paraît-il obsolète ?

R : Effectivement, il fonctionne sur des normes dépassées. Quand la sécu a été créée, le pays était
ruiné, les taux de production bas. Il n’est basé que sur la masse salariale, désavantage les
petites entreprises qui ne peuvent pas jouer sur les marges, pas les multinationales. Il faut taxer les
entreprises aux normes d’aujourd’hui.

Q : Quels autres enseignements retenez-vous de l’annonce de Jean-Louis Borloo ?

R : Surtout, qu’il a dit que l’Unedic sera excédentaire. Non seulement elle ne sera pas coulée mais
elle a une marge de manoeuvre. Seulement, on ne peut pas continuer à diminuer les cotisations
quand elle est excédentaire, pour diminuer les indemnisations quand ça ne va plus. Ce n’est pas un bon
système. D’autant que ce système laisse quand même six chômeurs sur dix sans rien.

On peut aussi souligner que M. Borloo a été obligé de dire que la CGT avait raison sur les
chiffres, le coût de la mesure notamment : un milliard d’euros et non deux comme le disait le Medef. En
fait, ce serait 1,3 Mds d’euros dans l’hypothèse haute (si aucun chômeur ne retrouvait de travail),
800 MEUR dans l’hypothèse basse et alors il suffirait de 0,2% d’augmentation de cotisations pour
payer les "recalculés".