Accueil > Collectif précarité - insertion sociale - Solidarité

Collectif précarité - insertion sociale - Solidarité

Publie le jeudi 13 octobre 2005 par Open-Publishing

Compte-rendu de la réunion du 22 septembre 2005

Cette journée de travail a regroupé 7 camarades de régions différentes : Haute-Normandie, Poitou Charentes, Midi-Pyrénées, PACA, Champagne-Ardennes et Lorraine.

Il ressort des débats, une attaque sur les Centres d’Hébergement et de Réinsertion Sociale. Cela se traduit par une baisse des budgets, des licenciements, des CHRS perdant leur accréditation (pour devenir des
foyers logements demandant moins de salariés et ayant une prise en charge moindre), des fusions d’associations (les grandes absorbant les plus petites).

En parallèle, on constate dans plusieurs régions une évolution scandaleuse des politiques d’insertion financées par les Conseils Généraux. On voit apparaître la notion d’objectifs à atteindre avec sanction financière, s’ils ne sont pas atteints.

Par exemple, la Meurthe et Moselle : il y a 20 % d’abattement sur le budget attribué aux associations si les salariés, dans le cadre de leur accompagnement social, ne « réussissent » pas à placer dans un emploi en CDI ou CDD de plus de 6 mois au moins 35 % des personnes bénéficiaires du RMI qui sont liées au service.

Sachant qu’un salarié a 100 dossiers donc 100 personnes à accompagner. Quel travail social est-il possible de réaliser dans de telles conditions de travail ? L’employeur va jusqu’à minuter le temps de prise en charge par personne, soit ½ heure, avec au mieux un rythme de rendez-vous tous les mois et demi.

Il y a volonté politique de séparer l’hébergement de l’insertion

D’un côté, des foyers logements, des maisons relais avec un taux d’encadrement minime et des qualifications au rabais et de l’autre des pôles insertion avec des associations sous pression des tutelles, dans une véritable concurrence entre elles qui produisent de l’insertion professionnelle. Tout cela
à tout prix et dans la logique de la politique de sanction envers les chômeurs introduite cet été par le Gouvernement !

Par conséquent, nous constatons que les bonnes intentions du plan Borloo ne sont qu’affichage médiatique. Sur le terrain de la pauvreté, la situation empire :
 Les CHRS sont au complet et sousfinancés,
 le logement social est loin d’être à la hauteur des besoins,
 les dispositifs d’urgence se réduisent à la mise en place de petites habitations provisoires type cabanes de chantier !

De plus, les minima sociaux sont largement insuffisants pour vivre et la politique sociale de traitement du chômage se mute en véritable chasse aux pauvres !
Tous les voyants sont au rouge. Il est urgent de construire un mouvement revendicatif dans nos établissements et d’interpeller les tutelles en ce mois d’octobre !

L’UFAS, pour sa part, va faire remonter toutes ces questions auprès du Ministre.

Informons les salariés, les syndiqués,
prenons des initiatives afin de nous faire entendre !

CGT - Union Fédérale de l’Action Sociale