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Comores Crash : Réagir face à la catastrophe nationale

Publie le samedi 4 juillet 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

Le pays est plongé dans le deuil. La douleur est vive est profonde. Surtout qu’il apparaît de plus en plus nettement que des responsabilités sont nettement engagées.
L’Etat comorien en premier lieu qui depuis quelques 17 ans n’a jamais réagi aux nombreuses plaintes des Comoriens sur le trajet Sanaan / Moroni. Quand le VP Idi se plaint de n’avoir pas été informé par la France sur l’interdiction de vol en Europe des A310, il oublie que notre pays est indépendant, que l’Etat comorien n’est pas une administration française, que son devoir était de se renseigner. En tout cas son "parapluie" est bien trouvée puisque le Ministre des affaires étrangères français a bien indiqué que "tout le monde savait".
L’Etat français aussi. Comment peut-on comprendre et accepter que l’Etat français si prompt à défendre ses ressortissants ait laissé un appareil interdit de vol, transporté des français ? Les français d’origine comorienne auraient-ils un statut particulier ? Quelle est la responsabilité d’Air Bus face à ses clients, quelle est la nature des contrats qui les lient en matière de maintenance préventive, dans une matière où l’erreur n’est pas permise puisqu’il y va de la vie des gens ?
Il faut qu’une structure communautaire en France, animée principalement par des comoro-français porte plainte devant la justice française et obtiennent ainsi que toute la lumière soit faite dans le cadre d’un procès retentissant
Il faut qu’un collectif des parents des victimes porte plainte aux Comores et se battent pour mettre les dirigeants du pays face à leur responsabilité. Ils doivent se joindre aux victimes du SAMSON. Il faut un mouvement national de défense de la vie des Comoriens puisque l’Etat a abandonné ses prérogatives.
Car et c’est là où le bat blesse le plus, la tendance à tout accepter, à subir les mauvais traitements partout, à subir sans broncher des pouvoirs autocratiques qui s’en mettent plein les poches et oublient le pays, le pessimisme dominant bouchent les horizons. Ce n’est pas ignorer Dieu que de se battre, que de prendre en main ses propres destinées, au contraire. Il nous faut créer les Organisations sociales et politiques qui nous permettront de nous défendre, d’assurer l’avenir des générations futures
Idriss Mohamed

Source : http://wongo.skyrock.com/profil/

Messages

  • bravo a tous les comoriens et comoriennes pour leur unité et leur efficacité.

    Ils nous donnent vraiment un bel exemple.

    elle

  • Il est de notre intérêt, à nous la diaspora comorienne de comprendre cette fois-ci qu’il est des moments où seule notre solidarité pusse nous ramener loin. La prise de conscience a bien sûr marqué ses pas nets depuis que cette catastrophe a eu lieu. Et cela peut être parce que un tel évènement plongeant la nation dans le KO ne fait pas partie de nos habitudes.

    La mort, certes on la connait mais c’est le comment qui nous tracasse cette fois-ci et surtout le pourquoi. Les Comoriens n’ont pas l’habitude de vivre une telle catastrophe et ce qui fait mal, c’est que nous en étions avertis.
    Cela fait déjà un an, on en parlait. On dénonçait les conditions lamentables et les mépris que fait preuve la Compagnie Yémenia à l’égard des Comores. On a beau parlé et les écrits sont là pour témoigner.

    Maintenant, nous devons tirer tous les enseignements de ce qui s’est produit.

    1er enseignement : peut-on parler d’un Etat aux Comores digne du nom ? Si vrai est-il, gouverner c’est prévoir, je dirais donc - non, l’expression "Etat comorien" m’est illusoire. Comment peut-on parler d’un Etat, d’un gouvernement sans aucune politique de prévention ? S’agit-il de quel Etat ?
    Un Etat sans pompier, ni plongeurs ni hélicoptère, ni pilote, est-ce un Etat ? Où étaient-ils cachés les pilotes de la Compagnie "Comores Aviation" depuis 2h du matin jusqu’12h pour localiser l’épave quelques temps après le crash ?
    Allons-nous continuer à compter sur nos marins pêcheurs villageois dans des tels drames ? - Non, je pense pas. On ne peut ni compter sur eux, ni sur leurs pauvres pirogues non motorisées.
    Récemment un navire a pris feu jusqu’à bruler aux alentours du port de Moroni et celà sous les regards de tout le monde. C’est honteux, c’est ridicule, c’est innacceptable. On ne peut pas continuer à fermer les yeux devant de tels drames. J’appelle à la conscience de tous les Comoriens pour qu’on saisisse de cette occasion aujourd’hui. Domage que l’Histoire fasse que les Comores soient médiatisés que sur le mal et les douleurs populaires. Mais profitons de cette occasion pour dénoncer la situation précaire de l’Etat des Comores mettant en danger la vie citoyenne.

    2ème enseignement : la diaspora comorienne en France, en tant que partenaire première du développement local, devrait se réorganiser cette fois-ci pour donner une vraie impulsion à la révolution en marche. Il est hors de question que l’Etat comorien continue à se foutre de nos gueules. Les premiers responsables c’est l’Etat comorien qui ne s’est jamais préparé en cas de situation pareille. Il est responsable de son manque d’engagement et de prévention. Il est responsable de son manque de viglence face à la situation "Yémenia"qu’a toujours dénoncée la diaspora comorienne en France. Les autorités comoriennes ne pensent qu’à leurs gueules en allant négocier une baisses de prix des billets avec Yémenia pour les trajets Moroni Paris/ Marseille et non l’inverse. C’est riducule. Vous nous foutez vraiment la honte. Acceptez qu’on vous critique pour que vous puissiez changer un jour notre cher pays que nous aimons.

    Entendre Idi Nadhoim réitérer ce qu’ont dit les responsables yémenites n’est pas tolérable. Monsieur le Vice Président, Vous nous devriez des excuses car ce n’est pas votre rôle de couvrir ou défendre l’Agence. Ou dite-nous si vous êtes nommés pour ça ? si vous en faites partie des actionnaires ? Pourquoi relayer une telle déclaration ?

    Comment ça se fait qu’à l’embassade des Comores à Paris le drapeau n’avait pas été baissé ? Parce que le président n’avait pas décrété le deuil national ? Où était-il à ces moments douloureux des Comoriens ? Ne pouvait-il pas se prononcer là où il était à ces heures là ?

    Je suis en colère comme tant d’autres qui voient une poignée de mains s’enrichir du jour au lendemain, une fois au pouvoir pendant que le pays s’enfonce dans les âbimes.
    Ensemble, toutes et tous pour dire halte aux abus gouvernementaux et pour le vrai développement de notre pays : les Comores.

    Abdoulatuf Bacar