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Contre le tout-sécuritaire à l’école, non à l’Ecole-prison !

Publie le vendredi 13 février 2004 par Open-Publishing

Les récents initiatives (qui ont débuté dans le département test de
Hauts-de-Seine, celui de Sarkozy et de Pasqua), mais qui sont destinées à
toucher toute l’éducation nationale, telle que l’installation massive et
centralisée de la vidéosurveillance et celle de la police à demeure dans
les établissements, exigent une clarification et une réaction décidée du
personnel éducatif.

Le gouvernement, au nom de la réduction du déficit budgétaire, assène des
coupes sombres à l’EN : décentralisation dés janvier prochain du personnel
ouvrier ATOSS, réduction massives de postes, des places au concours et des
enseignements du statut des MI-SE, licenciements des emploi-jeunes.

Pour le pouvoir, il n’y a pas d’argent pour l’éducation, mais il y a des
sous à gogo pour caporaliser l’Ecole au nom de « tout-sécuritaire » !

Pour SUD -Education ce l’on appelle la « violence à l’école », il y a lieu
de distinguer entre :

 les faits de réelle violence qui sont peu nombreux et très exagérés par
les médias et par le pouvoir.

 L’agitation, les comportements, a-scolaires qui ont clairement des
causes sociales, politiques et aussi des causes scolaires.

Il estime que cette exagération favorise une sarkozysation, voire une
lepénisation des esprits (déjà largement mise en marche avant l’arrivée de
Sarkozy au ministère) qui accompagne et permet les dérives sécuritaires
dans l’école et hors de l’école et, plus largement, la criminalisation des
classes populaires.

Pour contrer cette politique, il appelle les personnels :

 à refuser les dispositifs sécuritaires criminalisants tels que
vidéosurveillance, contrôles électroniques.

 à s’opposer aux protocoles Ecole-Armée

 à s’opposer à l’entrée de la police à l’école, à son installation à
demeure, ou aux rondes de police provocatrices aux abords des
établissements scolaires (sauf en cas d’événement très grave) et à la
coopération entre police et Education Nationale (à travers les Contrats
Locaux de Sécurité, les Comité d’éducation santé des citoyens, par
l’obligation les éducateurs à devenir des indicateurs de Police&).

 à refuser l’utilisation que veut faire Sarkozy des Conseils
d’Administration des collèges pour y introduire ses policiers. Pour
SUD-Education la police ne fait pas partie, en aucune manière, du
personnels éducatif. Même si par des moyens de pression l’administration
obtenait un vote unanime d’un C.A. pour accepter l’introduction de la
Police à l’école, ce vote s’opposerait à la seule légalité qui doit
exister à l’Ecole : celle de sa mission éducative.

 à s’impliquer dans les luttes qui se déroulent dans les quartiers
populaires, qu’elles portent sur l’école ou sur d’autres champs et si
elles vont dans le sens d’une émancipation.

 à promouvoir et aider une réelle prise en compte, dans les
établissements scolaires, de la parole, des initiatives et des
revendications des élèves.

Tout ceci afin que les personnels de l’Education Nationale apparaissent
clairement comme étant du côté des victimes de l’exploitation et de la
répression.