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Crèche Familiale...Menace de Fermeture

Publie le samedi 7 octobre 2006 par Open-Publishing
14 commentaires

Bonjour à tous, bonjour aux fous...

cela fait un baille ? et pourtant je passe par ici de temps à autre.

Vous me connaissez un peu, mon truc, faute d’une grande culture géo-politique et économo-associative mondiale, c’est du genre au pas de ma porte, dans ma vie de tous les jours et en me disant que petit ruisseau donne grand fleuve.

Et dans ce créneau, aprés avoir lu un entre-filet dans le Républic*** et dans une bavette régionale, je retombe sur une lettre du Maire du bourg de Rozay (77) qui semble tirer une sonnette, qu’écris-je ? plutôt donner du tocsin au sujet de sa Crèche Familiale.
A cette lettre au Recto est attachée une pétition que font signer les Assistantes maternelles du bourg.

Cette lettre :

Pourquoi la Crèche Familiale du Canton de Rozay en Brie est menacée de fermeture ?

Le statut des assistantes maternelles est modifié par le décret du 29 mai 2006 avec mise en application au 1 septembre 2006. Entre autres modifications, celui-ci revalorise considérablement la rémunération, ce qui est en soi une très bonne chose.
Mais la charge financière engendrée par ce décret incombe aux seules collectivités locales.
Elles ont vu leur participation monter en flèche ces dernières années à cause d’importantes revalorisations successives du SMIC et l’obligation d’embauche de personnel d’encadrement supplémentaire.
Augmenter la capacité d’accueil n’est pas non plus la solution car ceci impliquerait d’autres exigences notamment l’embauche d’encadrant supplémentaire.
Or, les budgets de nos communes rurales sont peu évolutifs sauf à augmenter la pression fiscale. De ce fait, je crains que les conseils municipaux des différentes communes adhérentes à la crèche familiale viennent à se prononcer pour l’arrêt de ce service.
Et pourtant il est clair que cette structure a sa raison d’être.
La crèche familiale : un encadrement performant, des familles respectées, des assistantes maternelles dévouées, des enfants chouchoutés. Tout cela nous risquons de le laisser au bord de la route.
Je considère que cela est un gâchis monstre. Que ceux qui votent les lois descendent de leur piédestal et viennent juste voir la réalité des choses sur le terrain.
Je suis triste de voir qu’après la médiatisation de cet état de fait dans la presse locale et départementale, aucun homme politique ne se soit manifesté.
Cela est vraiment décourageant.

Francis LEMAIRE, Président du Syndicat Intercommunal de la Crèche Familiale du Canton de Rozay en Brie.

Effectivement, ce n’est pas Cahan, les Mureaux, la réouverture des sabords du Rainbow Warrior, la pollution de l’air californien ou le nucléaire moyen-oriental...Ce n’est que l’issue éventuel d’une Crèche Familiale d’un village de France, ici proche de nous tous, qui accueille encore tous les jours et certainement avec amour les petits du coin.

Alors il est vrai, que sans un lieu comme celui-là, cette structure peut fermer son accueil, sans que quiconque ne s’en soucie et nous avons vous et moi aussi remarqué que nous sommes souvent prêts à dépenser des milliards et sans savoir parfois comment est fait la gestion ultérieur que nous sommes sans action pour un geste local.

En comptant sur votre soutient

Marcel

Ps : mais que font les Sercices de la Petite Enfance Régionales ou Départementales ?

Messages

  • VILLE DE PARIS
    Choix étonnant
    La gestion sociale-libérale de la Ville de Paris débouche sur des incohérences. Ainsi, une halte-garderie à but non lucratif du 13e arrondissement s’est vu ravir sa délégation de service public au profit d’une entreprise privée moins performante et plus chère.

    En marge de la mobilisation des personnels des crèches municipales, un fait étrange vient éclairer les perspectives de la mairie de Paris en matière de petite enfance. À la rentrée de septembre, les parents de la halte-garderie de la rue Jean-Giono, dans le 13e arrondissement, apprenaient que leurs enfants n’étaient plus accueillis par l’association à but non lucratif La Passerelle, mais par une entreprise privée, People and Baby (P&B), spécialisée dans la crèche d’entreprise et dont l’un des fondateurs est le fils de Laurent Fabius.

    Que s’était-il passé ? Europe libérale oblige, la délégation de service public, qui permettait à La Passerelle de fonctionner sur fonds municipaux sans faire de bénéfices, devait être remplacée par une offre de marché public. C’est au cours de cette offre que la mairie de Paris a préféré accorder le marché à P&B, lui donnant ainsi le loisir de faire ses profits sur le dos des enfants parisiens.

    Devant l’indignation des parents, une réunion fut organisée à la halte-garderie, en présence du directeur de P&B, M. Durieux, et de la responsable de la petite enfance pour la mairie de Paris, Mme Lefevre, qui n’a convaincu personne du juste choix de la municipalité : ni à propos du choix du projet pédagogique aseptisé de P&B - sur lequel elle a dû battre en retraite face à des parents entièrement satisfaits du travail de La Passerelle -, ni pour le choix économique car, du propre aveu de Mme Lefèvre, P&B coûte plus cher aux contribuables parisiens que l’association La Passerelle. Moins bien et plus cher...

    À la colère des parents qui se sont constitués en association, s’ajoute celle des salariés de La Passerelle. L’article L122-12 du code du travail interdit au repreneur, P&B, toute modification dans le contrat des employés. La Passerelle présentait, dans le secteur de la petite enfance, des contrats plutôt favorables aux salariés. Mais P&B souligne que la reprise du personnel lui coûte cher et multiplie les pressions sur les salariés avec, en argument sous-jacent : « Si cela ne vous convient pas, vous pouvez partir ». Face à leur nouveau patron, les salariés font à peu près bloc - un départ est toutefois à déplorer -, réconfortés par le soutien et la reconnaissance que leur ont apportés les parents. Pour autant, ils ne comprennent pas que la mairie de Paris ait bradé leur association à une entreprise privée, les contraignant ainsi à travailler pour un employeur qu’ils n’ont pas choisi. Du coup, ils montent une section syndicale.

    Pour la LCR, qui revendique la gratuité de l’accueil de la petite enfance, le choix de la mairie de Paris est aberrant. C’est un choix libéral, qui s’inscrit dans la perspective de la privatisation de la petite enfance. Exactement ce que nous combattons.

    yenamarre

  • Dans notre campagne (77), c’est une vrai misère de faire garder ses enfants, pas de structures et nous travaillons généralement sur Paris.
    Donc, supprimer ce qui existe est une hérésie.
    A Coulommiers c’est mission impossible et la politique de Guy Drut ne va pas dans ce sens, il est vrai que ses amis ont surement les moyens de se payer du "personnel de maison".
    Mais comme font ceux qui finissent très tôt les fins de mois ???
    Philippe GUISTINATI

    http://www.droledecoco.com

  • C’est fait : elle ferme

    • Je suis assistante maternelle dans une crèche familiale de la région de St Brieuc et je tenais, comme d’autres de mes collègues partout en France, à vous interpeller sur la situation des crèches familiales de la France.

      Voici une lettre que j’ai envoyé à différents médias, journaux, TV...

      Un petit tour sur le forum du site du Spamaf, www.forums.assistante-maternelle.org , vous permettra de constater la détresse des assistantes maternelles des crèches familiales.

      En effet et comme vous le savez sans doute, une loi a été votée en 2005 et des décrets d’application sont sortis récemment pour faire appliquer cette loi au plus tard le 1er décembre. Cette loi, que nous attendions depuis longtemps, tend à améliorer la rétribution et le statut des assistantes maternelles de ces crèches. Or, il se passe que certaines crèches ont déjà licenciées leurs assistantes maternelles pour le 31/12 pour impossibilité d’application, la hausse des charges de la masse salariale étant impossible à supporter pour la commune.
      D’autres n’appliquent pas la loi dans toute son intégrité.

      Personnellement, je suis déléguée du personnel depuis bientôt 4 ans et nous avons d’assez bonnes relations avec nos élus. Toutefois, nous avons entendu que notre mairie ne pourrait pas supporter une augmentation d’environ 100 € sur nos salaires ce qui correspond en gros au paiement de nos heures supplémentaires, en tous cas en ce qui me concerne et qui avant n’étaient pas rétribuées en-deçà de 10h/jour.

      Ma question est la suivante : Comment se fait-il que l’on n’ait pas prévu d’aide aux communes si celles-ci ne peuvent payer leurs assistantes maternelles enfin à leur juste salaire ?

      Si ces crèches finissent par fermer, que vont devenir les familles à bas revenus qui, malheureusement, sont assez nombreuses dans notre région et qui trouvaient là un moyen idéal d’accueil pour leurs petits pour aller travailler ?

      On nous annonce 40000 places de crèches, oui en collectif avec des prix beaucoup plus élevés à payer car ces crèches ont un coût de revient bien plus élevé ! Gardons déjà nos structures existantes !

      Je n’ai pas toujours été assistante maternelle, j’ai été cadre dirigeante d’entreprise, chef d’entreprise et j’ai 50 ans. Ma reconversion, non choisie au départ, est un plaisir car j’adore travailler avec mes petits, ma crèche, et j’aide le plus possible mes collègues à faire respecter leurs droits. Juste leurs droits. On ne demande rien de plus.

      Mes collègues de différentes régions alertent également d’autres journaux , médias. J’ai déjà contacté l’émission les maternelles sur France 5 . Nous avons décidé sans nous connaître vraiment, d’alerter le plus possible de médias pour que nous parlions de nous et des problèmes que rencontrent les crèches familiales à rémunérer leurs assistantes maternelles .

      Merci de m’avoir lu et en espérant que mon courrier ne reste pas lettre morte.

    • LUNDI 26 FEVRIER 2007

      je vous remercie pour votre message, il nous a permis de débattre lors d’une réunion
      entre Ass.Mat de Crèche, car nous allons bientôt passer au salaire horaire et non plus
      forfaitaire et nous inquiétons des conséquences.

      En effet, nous allons être complètement tributaires des parents et seront pénalisées s’ils
      décident certains jours de ne pas nous confier leurs enfants, puisque ce système facture
      les heures réelles de présence ; si vous avez quelques idées là-dessus elles sont les
      bienvenues.

      D’autre part, nous avons une INE trop importante (actuellement 8,27) qui soumise aux
      variations du SMIC ne cesse donc d’augmenter ce qui crée des tensions avec nos collègues
      AP avec qui nous nous trouvons à salaire égal mais avec une aide de la CAF moindre donc
      en déficit.

      Nous sommes en pleine ébauche salariale et avons de la chance d’avoir une Direction qui
      nous soutient mais les solutions nous manquent pour faire face à tous ces problèmes à
      la fois.

  • Franchement !!! Quelle idée de fermer les crèches familiales ????
    As ton pensé aux enfants, aux assistantes maternelles et aux parents ???
    Est-ce encore une question de fric ????

  • Je pense que les messages laissés ici réflètent assez bien ce que nous pensons tous.
    Je suis maman d’une petite fille de 9 mois accueilli apr une assistante maternelle de la crèche familiale de Rozay en Brie.
    Nous nous battons pour gardez celle ci ouvert en rencontrons tout de même qulques bonnes volontés. C’est tout de même abérant de devoir alterter la presse pour que les choses bougent.
    "Faites des enfants" demande la France. D’accord, mais pour les faire garder par qui ????
    Un résumé des actions menées sur notre blog : http://sauverlacreche.skyblog.com/
    Merci de votre soutien à tous.

    Céline

  • Merci de diffuser la Pétition pour les Crêches Familiales :

    http://www.creches-familiales.assistants-maternels.fr

  • bonjour
    je viens de voir ce lien sur internet après bien de recherche sur mon métier d assistantes maternelles en crèches familiales et je suis scandaliser pour pas dire ecoeuré de nos dirigeants mais qu ont ils donc dans la tête ont ils bien réfléchis à toutes les conséquences que cela pouvait engendrer on nous parle d accroissement du taux de natalité du recul du nombre d assistantes maternelles libérales, de l âge de l enfant (deux ou trois ans ) pour aller en maternelle mais l intérêt des enfants il est ou ? le bien être de l enfant il est ou ? j y comprends plus rien et tout ces débats qui ne mène à rien si a une chose c est que bientôt il n y aura plus de crèche familiale