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Crise Iranienne : le syndrome de la SDN
Publie le samedi 8 avril 2006 par Open-Publishing1 commentaire
Alors que l’Iran multiplie les provocations et défie avec succès la communauté internationale, celle-ci, jour après jour, fait la preuve de son impuissance. Fatalité ou bégaiement de l’histoire l’ONU et la communauté internationale sont-ils condamnés à revivre les échecs de la Société des Nations ?
L’Iran, tout comme l’Allemagne dans sa période noire, est l’héritier d’une très ancienne civilisation qui remonte au IV millénaire avant Jésus Christ. Depuis 1979 le pays est devenu une république théocratique unique au monde dont les institutions sont fondées sur les principes de la loi coranique. Une république qui se sent légitimement menacée par l’étau américain présent à ses portes en Afghanistan et désormais en Irak. Paradoxalement, cette situation renforce un régime islamique essoufflé qui sait habilement jouer sur le sentiment national face aux menaces extérieures.
Toute la stratégie iranienne repose sur le flou qui entoure sa capacité militaire. Sa volonté d’armement est pourtant bien concrète. Téhéran n’hésite pas à multiplier les manœuvres militaires en pleine crise sur la finalité de son programme nucléaire. L’ancien chef des inspecteurs en désarmement de l’ONU, Hans Blix, estime pourtant que l’Iran ne disposera de l’arme nucléaire que d’ici les cinq prochaines années
Cette période pourra-t-elle être utilisée avec efficacité par le concert des nations pour refroidir ce point chaud de la planète ? On peut en douter. A l’image de la Société des Nations (SDN) face aux menaces d’alors (l’Italie de Mussolini, l’Allemagne nazie et l’Empire Japonais), l’ONU semble bien impuissant en matière de désarmement. Les problématiques sont demeurées les mêmes tout comme l’absence de solutions efficaces.
Lors de la création de l’ONU en 1946, le président de l’assemblée de le SDN, Karl Hambro, avait déclaré à l’issue de la dissolution de celle-ci : "Nous n’ignorons pas que nous avons manqué de courage moral, que nous avons souvent hésité quand il eut fallut agir, que nous avons parfois agit quand il eu été sage d’hésiter". Des propos qui aujourd’hui n’ont perdu ni de leur pertinence ni de leur actualité. Pas plus que ceux de l’initiateur de la création de la SDN, le Président américain Woodrow Wilson "Puisque nous sommes les plus riches et les plus forts, c’est à nous de gouverner".
Une vision assurément encore partagée par la Maison Blanche, ce qui n’est pas pour nous rassurer.
Messages
1. > Crise Iranienne : le syndrome de la SDN, 8 avril 2006, 12:08
Si l’ONU reproduit les expériences de la SDN et éventuellement se dirige vers le même destin, n’est pas la faute de l’Iran, mais plutôt de la constitution et de l’organisation de l’ONU d’une part, et le mensonge et la désinformation d’autre part.
L’organisation de l’ONU paralyse complètement les prises de décision, et encourage les complots pour politiser les dossiers.
L’Iran a essuyé huit années de guerre, un millions de morts durant une guerre sanguinaire où il s’est trouvé avec quelques pays compatissants face à l’occident et les "régimes" du golfe. Quand les 6000 âmes du village de Hallabjat ont été gazées, l’Iran a demandé aux Nations Unis de condamner cet acte barbare. Sans succès. C’était là l’échec de l’ONU qui a poussé au radicalisme.
Aujourd’hui les pays qui ont participé aux discussions sur le dossier nucléaire iranien soit ont subit des pressions, cas de l’Inde dont le vote a été racheté, soit diabolisé, cas de Cuba ou de Pd. Chavez, etc. La lettre des représentants des pays non alignés est consultable sur le site de l’AIEA.
Par contre, il est plus probable que la faillite de l’ONU soit précipitée avec l’échec des négociations entre palestiniens et le gouvernement israélien. L’invasion de l’Irak et l’échec de la politique néocolonialiste américain. Les mensonges historiques comme les idées et thèses imposées par le 11 septembre, aux quelles 50% des new-yorkais ne croient pas et qui ont servi pour semer la guerre et la misère dans le monde. Je demande tout simplement si l’auteur de cet article a une idée du nombre de mort en Irak depuis 1991 ? et les mesures de l’ONU pour empêcher ces morts.
L’Iran ne fait que jouer la dissuasion face à une attaque américaine. Les dires du président iranien sont condamnable et sont une provocation et de la rhétorique qui est aussi une dissuasion.
L’expérience a montré qu’un assouplissement des positions en Iran n’apporte que la misère et n’est pas encouragé, au contraire est jugé comme une preuve de faiblesse.
M.A.