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DOCUMENTAIRES MAI 68 - SAMEDI 5 FEVRIER 20H30 CINEMA L’ECRAN A ST DENIS

Publie le samedi 5 février 2005 par Open-Publishing

Samedi 5 février à 20h45

Carte blanche à Périphérie
L’ARC, le cinéma de la révolte : participer et témoigner

« L’ARC (Atelier de Recherche Cinématographique) regroupe des films-témoins qui participent d’un même projet inconscient : filmer l’avènement d’une parole au sein d’un monde jusqu’alors silencieux, encore sous le charme des débuts de la Vème République. A l’image de La reprise du travail aux usines Wonder, ce plan séquence de onze minutes qu’Hervé Le Roux et son Reprise ont rendu fameux, les films de Mai traquent avant tout la parole dans des corps devenus parlants, des corps ivres de pouvoir enfin parler, dialoguer, échanger, s’ouvrir à l’autre. Durant les mois qui précédèrent mai 68, le groupe de l’Arc tourne, monte, diffuse sans discontinuer depuis trois mois et diffuse également ses créations à la fac de Nanterre. Lorsque le quartier latin s’embrase, l’Atelier est l’un des premiers à s’engager sur le terrain (...) Avant et pendant 68, quelque chose se casse de manière fondamentale : tout le monde peut parler. Les propositions et les actions sont simultanées. On engrange de l’image et du son, ce qu’on peut, au maximum. On remet à plus tard leur utilisation, en sachant très bien qu’on a entre les mains un trésor qui ne nous appartient pas. »
Sébastien Layerle, Le cinéma militant reprend le travail, CinémAction

LE JOLI MOIS DE MAI
du collectif ARC
France/1968/noir et blanc/33’

Produit par l’Arc, tourné par un collectif militant peu après les événements, le Joli Mois de Mai se fait écho de la fièvre (toujours l’épidémie) qui frappa les classes révolutionnaires devant les stratégies de la gauche réformistes. Fièvre dans le sang, sang qui ne fait qu’un tour dans les veines des « enragés », tels qu’on les appelait à l’époque. Mai 68 par lui-même, indique le premier carton d’un film ayant pour but de dresser un bilan vindicatif de la révolte. Dénonciation de l’ennemi (le système capitaliste européen, la petite bourgeoisie, les gardes mobiles) présentation des opposants avant et pendant leur offensive (lents panoramiques aériens sur la foule prête à bondir, suivis d’une salve de plans furieux à hauteur de drapeaux). (...) Au-delà de la pratique purement instinctive du cinéma-direct, le film témoigne lui aussi de la valeur que représente l’apprentissage. Apprentissage nécessaire, possible, accompli avec les autres, en réaction massive à un régime réactionnaire, hostile au partage des chances et des égalités.

BERLIN 68
du collectif ARC
France/1968/noir et blanc/vidéo/43’/inédit

Dans le cadre du « Vietnâm Kongress » et de la manifestation centrale européenne de Berlin les 17 et 18 février 1968, les positions d’un certain nombre de porte-parole de la Fédération allemande des étudiants socialistes.

LE DROIT A LA PAROLE
du collectif ARC
France/1968/noir et blanc/55’

« Se mettre en grève, c’est commencer à parler », entend-on dans Le Droit à la parole, monté à partir d’archives réunies ici après une décennie de décantation. On y assiste aux balbutiements puis à l’élaboration d’un dialogue inédit entre étudiants et ouvriers. Le Droit à la parole est résolument tourné du côté de la première fois, où les événements politiques et sociaux sont appréhendés par une classe en passe d’être façonnée par le langage.

séance suivie d’un débat avec Michel Andrieu, Jacques Kébadian, Jean-Denis Bonan, Mireille Abramovici, membres de l’ARC, animée par Catherine Bizern et Tangui Perron

Festival "Est-ce ainsi que les hommes vivent ?" - 5 ème édition : Sauvage innocence
Cinéma L’Ecran
Place du caquet
93 200 Saint-Denis
M° Saint-Denis - Basilique
Sortie Hôtel de ville