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Déclarations pro-israéliennes de socialistes français
Publie le mardi 26 septembre 2006 par Open-Publishing1 commentaire
1. source : Olivia Zemor (olivia.zemor@wanadoo.fr ), militante du CAPJPO (Coordination des appels pour une paix juste au Proche-Orient)
Déclaration publique de Dominique Strauss-Kahn au début 1991 (propos
rapportés dans l’édition de l’hebdomadaire La Vie du 11 avril) :
"Je considère que tout juif de la diaspora, et donc de France, doit, partout où il peut, apporter son aide à Israel. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est important que les juifs prennent des responsabilités politiques. En somme, dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, à travers l’ensemble de mes actions, j’essaie d’apporter ma modeste pierre à la construction d’Israel".
Quant à Lionel Jospin, l’on peut notamment rappeler ses positions sur le transfert de la capitale d’Israel à Tel Aviv, une démarche pourtant
contraire au droit international, lorsqu’il déclarait à la veille des
élections européennes de mars 1986, (il était alors secrétaire général du Parti Socialiste) :
"En tant qu’individu, en tant qu’amoureux de la beauté et de l’Histoire, je préfèrerais de beaucoup que la capitale soit à Jérusalem plutôt qu’ à Tel Aviv.
2. Déclarations d’Anne Sinclair (épouse de Dominique Strauss-Kahn)
AFP | 09.04.02 | 17h43
Anne Sinclair estime que les médias français font preuve de partialité.
lire la suite :
http://revuedepresse.tripod.ca/doc4.htm
3. voir aussi à propos de députés européens PS
http://fr.groups.yahoo.com/group/suffrage-universel/message/302 (Harlem Désir)
http://fr.groups.yahoo.com/group/suffrage-universel/message/441 (François Zimeray)
http://www.chretiens-et-juifs.org/INTIFADA/ZIMERAY_Interview.htm
(id.)
"Zimeray said he is one of about 10 pro-Israel supporters in the 626 member European Parliament, and is currently trying to promote what appears now the very distant hope of someday getting Israel membership in the EU.
Zimeray agrees with the assessment of many Israeli diplomatic officials that if Europe would turn the screws and really pressure Yasser Arafat, then the Palestinian leader would have no choice but to stop the violence.
As to why the EU doesn’t do this, Zimeray cites three reasons.
The first, he said, is the growing Muslim community in Europe, and the growing reticence of European politicians to do anything that would anger a powerful voting block. France, for example, now has some 5 million Muslims, representing a little less than 10 percent of the population, and making Islam the country’s second-largest religion." (Jerusalem Post Tuesday October 16, 2001)
http://www.jpost.com/Editions/2001/10/16/News/News.36295.html (id.)
4. extrait de Bernard Granotier, Israël, cause de la Troisième Guerre Mondiale ?, L’Harmattan, 1982, 262 pages (ISBN : 2-85802-240-2)
Le Parti socialiste et le sionisme
Il ne s’agit pas ici de reprendre les grossiers clichés de la propagande, cette fois non plus de Jérusalem mais de Damas, décrivant un François Mitterrand ligoté par un lobby juif tout puissant et un gouvernement français "noyauté d’agents sionistes". Mais la rencontre sionisme-P.S. n’est pas de pure conjoncture, elle découle d’une tradition. Faut-il rappeler que déjà Léon Blum avait les meilleures relations avec Weizmann et qu’il fut un des cofondateurs de l’Agence juive élargie en 1929 ? Pierre Mendès-France, quoiqu’issu d’une famille Marrane portugaise très anciennement établie en France, gardait fortement son identité juive. Son meilleur biographe écrit : "Beaucoup de ses amis étaient ou sont d’origine juive, à commencer par le plus influent, George Boris. Il a épousé deux femmes juives [14]. Pendant la période où Mendès-France fut Président du Conseil (juin 1954-février 1955), François Mitterrand fut son protégé et presque son disciple en tant que jeune ministre de l’Intérieur.
Mendès-France fut toujours très attaché à l’Etat juif et on a même pu lui reprocher en juin 1982 de n’avoir pas élevé la voix de son autorité morale pour dénoncer les exactions de Tsahal au Liban. Autre personnalité marquante : Daniel Mayer qui en 1966 était au Comité directeur du P.S.. Dans les années 70 le rapprochement du P.S. et des Juifs de France sur le thème du soutien à Israël se précisa. En 1973 le journal sioniste La Terre Retrouvée prenait position pour le P.S.. Le 29 octobre 1975, Mitterrand déclarait à Tel Aviv : "Les socialistes français ont des relations particulières avec Israël." Dans son numéro de juin 1978 l’Arche publiait en pleine page de couverture une photo de Mitterrand et Alain de Rothschild avec pour légende "Une poignée de mains pour resserrer les liens."
D’ailleurs aux élections législatives de 1978, d’après le très sérieux American Jewish Yearbook : "il y a tout lieu de penser que la majorité des Juifs français ont voté à gauche [15]." Lors de la campagne pour les présidentielles de 1981, la couleur fut annoncée à l’avance. Maître Henri Hajdenberg, Secrétaire général du Renouveau Juif, appela à un vote-sanction contre Giscard à cause des livraisons d’armes françaises à l’Irak [16]. Un sondage du Point révélait pour les intentions de vote de l’électorat juif : 53% pour Mitterrand et 23% pour Giscard d’Estaing [17].
Dans Tribune sioniste Roger Ascot appelait à voter Mitterrand et une Association des Juifs de Gauche (P.S.-Parti Socialiste Unifié) fut créée spécialement pour les présidentielles. Emile Touati, membre dirigeant du CRIF et éditorialiste d’Informations juives, rappelait que le critère de vote d’un électeur juif, selon lui, devait être "la souveraineté et la sécurité d’Israël" [18]. Or le Consistoire n’était pas loin de penser que ce critère, dont on peut regretter qu’il soit pour le moins éloigné de l’intérêt prioritaire, celui de la France, était avant tout respecté par le Premier Secrétaire du P.S..
Sa victoire fut célébrée avec enthousiasme en Israël et Mitterrand annonça, aussitôt son installation faite à l’Elysée, qu’il se rendrait en visite officielle sur l’invitation de Menahem Begin. Le journal Maariv se réjouissait pour sa part que le candidat Giscard ait échoué car il était "le chef de file des initiatives anti-israéliennes adoptées par la Communauté européenne".
Dès le 17 juin 1981 Alain de Rothschild, président du CRIF, écrivit au nouveau Premier ministre Pierre Mauroy pour rappeler les promesses du candidat Mitterrand d’annuler les dérogations de Raymond Barre (décidées les 24 juillet 1974 et 9 mai 1980) à la loi anti-boycottage du 7 juin 1977. Ici, l’intérêt des entreprises françaises (exportations vers les pays arabes facilitées en cas d’application partielle du boycott contre Israël) vient donc après l’intérêt d’un pays étranger.
C’est aussi choquant (si l’on admet que servir le pays est la tâche prioritaire d’un gouvernement) que, dans un autre domaine, l’allégeance inconsidérée des partis communistes envers la ligne décidée en Union Soviétique. Les liens du sionisme avec le P.S. peuvent se faire par le biais de personnalités non politiques. Ainsi Gilbert Trigano, favorable à François Mitterrand, exerce une influence importante sur les media grâce à l’énorme budget de publicité de son groupe. Une partie de la presse est vulnérable face à la menace de suspendre les publicités qui sont son principal revenu.
Marcel Bleustein-Blanchet est le beau-père de Robert Badinter, dirigeant sioniste et ministre. Jean-Claude Aaron, numéro un de la promotion immobilière en France, qui a une importante participation dans le Parisien libéré, dès 1974 soutenait Mitterrand, déjà candidat pour une seconde tentative, en logeant le comité électoral du leader socialiste.
Ensuite des membres du gouvernement sont acquis au sionisme. Le cas extrême est celui de Robert Badinter, certes Ministre de la Justice, mais qui en même temps est au Comité directeur de trois organisations inconditionnelles d’Israël : le CRIF et le FSJU déjà mentionnés ainsi qu’"Ahavat-Israël".
Jacques Attali, qui prépara le voyage présidentiel en Israël, est un militant sioniste convaincu, et lui aussi un des dirigeants de l’"Ahavat Israël" et du FSJU. En tant que conseiller spécial de François Mitterrand on peut imaginer qu’il ne prône pas la transformation rapide du Bureau d’information de l’OLP à Paris en poste diplomatique.
Le sénateur socialiste de Belfort, Michel Dreyfus-Schmidt, préside depuis février 1982 la section française du Congrès Juif Mondial. Serge Weinberg, militant sioniste, est chef de Cabinet de Laurent Fabius, le ministre du Budget. D’autre part Jean Poperen, considéré comme le numéro deux du P.S., est président du groupe parlementaire d’amitié France-Israël. Ces quelques exemples, au niveau des personnes, confirment l’analyse esquissée à propos de la politique étrangère envers le Moyen-Orient. Il y a désengagement par rapport à la cause palestinienne, malgré des discours qui ne sont que de convenance, mais par contre le soutien à Israël devient la clé de voûte dans l’approche des problèmes de cette région.
Alors que son prédécesseur critiquait certains aspects de Camp David, notamment la négation du droit à l’autodétermination des Palestiniens, François Mitterrand déclare le 22 avril 1981 à Europe 1 : "Le traité de Camp David est un bon traité et le P.S. est le seul des grands partis à l’avoir approuvé." Le 8 décembre 1981 le gouvernement français mécontente les pays arabes en décidant d’abandonner l’initiative européenne de Giscard sur le Proche-Orient. Edgar Bronfman, Président du Congrès juif mondial, déclare, après avoir été reçu par le président de la République, qu’il était "très rassuré" par les propos qui lui avaient été tenus [19]. En mai 1982 d’ailleurs la Commission économique mixte franco-israélienne qui avait été en sommeil pendant douze ans a repris ses travaux.
Source :
http://users.skynet.be/suffrage-universel/fr/frpasips.htm
Messages
1. > Déclarations pro-israéliennes de socialistes français, 26 septembre 2006, 13:07
http://www.communautarisme.net/Du-c...
Il faut toutefois s’arrêter un instant sur l’enjeu que représente la communauté juive dans la stratégie sarkozienne. En avril 2004, en visite à Washington, celui qui était alors Ministre de l’économie et des finances, n’a pas hésité à répondre favorablement à l’invitation à déjeuner de représentants de l’influent American Jewish Comitee (AJC). Cette visite, qui, selon les termes d’Esther Benbassa, « a eu un impact très fort en France » (14), prend place dans une stratégie de conquête du « vote juif » – aussi contestable que puisse apparaître ce type d’expression – qui ne doit rien à l’improvisation. C’est que « beaucoup de juifs éprouvent de la gratitude pour Nicolas Sarkozy », comme l’affirme Roger Cukierman, le président du CRIF (15). Le 30 mars 2006, Nicolas Sarkozy s’est ainsi vu décerner le prix de l’homme politique de l’année par l’Union des patrons et professionnels juifs de France (UPJF) (16). Accueilli avec enthousiasme jusque parmi les rangs de l’Hachomer Hatzaïr, association sioniste pourtant classée à gauche, Nicolas Sarkozy doit sa popularité auprès des organisations communautaires juives à ses prises de position fermes sur l’antisémitisme, à son intransigeance sur la délinquance, et à sa démarcation de la ligne traditionnelle des gaullistes en terme de politique étrangère. Il est en effet l’un des rares présidentiables à proposer aussi clairement de réorienter la politique proche-orientale de la France, jugée pro-arabe, en faveur d’un soutien plus franc à l’Etat d’Israël, comme peuvent en témoigner ses récents propos sur la guerre du Liban (17). En outre, dans un contexte d’affrontement communautaire larvé entre juifs et musulmans, le Ministre de l’Intérieur se présente en grand consolateur de « la Communauté ». De sorte que dans l’imaginaire d’une partie non-négligeable de l’électorat juif, Nicolas Sarkozy est devenu celui qui, dans les banlieues comme sur la scène internationale, « tient tête aux Arabes ».