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Des Roms ?... et Roms ! Dimanche nous votons !!!

Publie le vendredi 25 mars 2011 par Open-Publishing

Une commune publie les plaques d’immatriculation des gens du voyage : "Un texte rempli de haine"

Les "joies" du bulletin municipal, ce petit journal local qui paraît tous les mois, et qui permet à tous les résidents d’une même commune de suivre les évènements marquants qui se sont déroulés dans la cité dans les semaines précédentes.

Ne figurent en son sein que des éléments relatifs à la vie de la collectivité, ainsi que les projets éventuelles de la municipalité, où encore des éléments relatifs aux associations du village.

Pourtant, la commune de Moigny-sur-Ecole, située dans l’Essonne a decidé d’innover quelque peu dans le dernier bulletin municipal distribué gracieusement aux membres du village. En effet, pour le premier bulletin de 2011, le maire a innové, mettant en libre accès les plaques d’immatriculations complètes photographiées des gens du voyage qui avaient résidé temporairement dans la commune lors de l’année 2010.

"Non", vous ne rêvez pas. Les plaques d’immatriculations des véhicules de gens du voyage étaient bel et bien photographiées et diffusées à l’intérieur du bulletin municipal.

Une information déroutante, insultante, discriminante, que révèle le quotidien Le Monde sur son site Internet le 17 février 2011. Interrogé par les journalistes, l’adjoint à la voirie du village, a été plus qu’explicite et expéditif : "Cela ne regarde personne. Je n’ai aucun commentaire à faire. On a autre chose à faire".

Un auteur anonyme qui n’a pas hésité à expliquer pour se justifier, que sa démarche n’avait rien de "raciste", et qu’elle n’était que la volonté de mettre en avant une politique de sécurité publique "surveillant/surveillé". Ce dernier dénoncant par ailleurs le "nomadisme fiscal" des gens du voyage, ainsi que "l’exode fiscal" de ces derniers. "Au risque de diffamer, ces ’déplacements’ leur permettent d’éviter de payer un certain nombre d’impôts et de s’adresser à plusieurs caisses d’allocations familiales."

Par ailleurs, le politicien d’un jour n’hésite pas à proposer "un moratoire où les gens du voyage seraient centralisés administrativement aux Saintes-Maries-de-la-Mer puisque, officiellement, c’est leur point de convergence".

Finalement celui-ci accuse pour terminer ses lignes la justice française "d’être trop souvent du mauvais côté", et demande à ce que les politiciens "agissent vite".

Bien entendu, ces lignes ne pouvaient pas rester sans réactions, et La Ligue des Droits de l’Homme a immédiatement décidé de porter plainte contre le maire UMP du Village étant le garant de la publication du bulletin municipal, alors que de son côté l’opposition a dénoncé "des idées proches du Front National" ajoutant que durant leur séjour en Juillet 2010, les gens du voyage n’avaient causé "aucun dégats".

Au sein même du conseil municipal c’est une élue qui a immédiatemant démissionné à la lecture de la prose, jugeant le texte "rempli de haine, de racisme, et qui est diffamatoire".

A nouveau la stigmatisation de cette communauté de personnes, bats son plein, et n’a de cesse que de rappeller les mesures sécuritaires qui avaient été prises à la fin de l’été 2010 par le gouvernement français qui avait effectué des "rafles" de "nomades" baffouant par la même occasion, les libertés de circulation au sein de l’Union Européenne, pour les citoyens des pays membres.

Sources : Le Monde

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Nantes Il expulse les Roms au bulldozer

Le PDG de l’hypermarché Leclerc Paridis de Nantes, Pierre Chartier, dont la direction a procédé jeudi à l’expulsion de deux familles Roms à l’aide d’un bulldozer, "s’excuse sincèrement auprès des familles", a-t-il déclaré vendredi. "L’équipe de direction de Paridis s’excuse sincèrement auprès des familles concernées de la manière dont s’est passée l’évacuation et on regrette les modalités avec lesquelles nous avons initié les travaux", a déclaré M. Chartier. "C’est une décision un peu regrettable et maladroite, nous assumerons nos responsabilités et nous nous engageons à réparer les éventuels préjudices", a-t-il ajouté.

Selon lui, le bulldozer intervenait dans le cadre de "la remise en
état tous les trois ans d’un champ qui constitue une réserve foncière du centre commercial" et qui doit à ce titre être retourné. Les personnels de sa direction qui ont mené l’opération "n’ont pas du tout pensé qu’il y avait une autorité à solliciter", a-t-il conclu. Les familles de Roms et leurs caravanes ont été expulsées jeudi d’un terrain avoisinant l’hypermarché à l’aide d’un bulldozer et d’une douzaine d’hommes. Alertés par des témoins, les policiers, qui sont arrivés après les faits, ont constaté que les caravanes avaient été posées sur le bord de la route avant de recueillir des témoignages faisant état de cette expulsion par des membres du personnel du supermarché, a-t-on confirmé de source policière.

Source Midi Libre