Des dizaines de familles ont protesté contre le logement d’urgence en hôtel

Plusieurs dizaines de familles hébergées dans des hôtels parisiens manifestaient mercredi à l’appel de l’association Droit au Logement (DAL) devant un hôtel du XIe arrondissement de Paris pour réclamer des logements stables

"Solidarité avec les mal-logés", criaient ces mères et pères de familles rassemblés depuis 11H00 devant l’hôtel de Bourgogne, rue Sedaine, barrée par la police.

En septembre, la préfecture de police de Paris a décidé la fermeture de cet établissement, après avoir constaté "d’importantes anomalies susceptibles de créer un risque".

"Les enfants sont perturbés et en on a marre de changer de lieu de vie," a déclaré une mère de famille qui vit dans une des chambres avec ses trois enfants. Pendant des années et jusqu’en septembre, le propriétaire encaissait pour cette unique pièce "1.395 euros par mois ("une chambre à 45 euros la nuit x 31" selon sa quittance), dont la mère célibataire payait 450 euros, le reste étant pris en charge par l’aide sociale à l’enfance.

"Un système absurde", selon Benoîte Bureau (DAL) qui estime que le prix d’un vrai logement ne serait pas plus élevé.

"Ces gens ont été expulsés de leur appartement un jour comme des centaines d’autres à Paris parce que les loyers sont trop élevés et qu’il n’y a pas assez d’HLM," a dit Benoîte Bureau. "Depuis des années ils vivent dans des chambres d’hôtel de quelques mètres carré, sans cuisine, et changent d’endroit régulièrement : un gros problème pour les enfants".
le DAL demande l’arrêt des expulsions, le relogement en urgence des familles vivant à l’hôtel, une table ronde avec l’Etat et la Ville de Paris afin d’organiser les relogements et la construction de nouveaux logements sociaux.