Accueil > Emergence de nouveaux pauvres : chefs d’entreprises en faillite, petits (...)

Emergence de nouveaux pauvres : chefs d’entreprises en faillite, petits commerçants fermant leur boutique

Publie le jeudi 13 novembre 2008 par Open-Publishing
16 commentaires

La crise redessine le visage de la pauvreté en France, s’inquiètent les associations caritatives. Depuis plusieurs semaines, la situation s’est détériorée, à tel point que le rapport annuel sur la pauvreté du Secours Catholique, qui sera rendu public jeudi 13 novembre, « a un temps de retard », met en garde François Soulange président du Secours Catholique.

La récession a précipité dans la précarisation des catégories inédites de la population. « Depuis septembre 2008 et le début de la crise, on voit arriver des jeunes qui débutent leur vie professionnelle. En intérim ou en CDD de trois mois, leurs contrats n’ont pas été renouvelés », confie François Soulage.

Du côté de la Croix Rouge, on remarque que de nombreux étudiants, mais aussi des retraités, des employés en CDI et aux petits salaires, y compris des fonctionnaires municipaux, requièrent désormais de l’aide pour manger.

Poussent aussi la porte des associations des « nouveaux pauvres ».
« Des profils inédits se tournent vers nous : chefs d’entreprise en faillite, petits commerçants qui doivent fermer leurs boutiques... », témoigne, dans les Echos, Henriette Steinberg, secrétaire générale du conseil d’administration du Secours populaire.

La hausse conjuguée des loyers, de l’essence et des produits alimentaires, vécue en 2008, s’est traduite par une aggravation de la précarité. « Ceux qui venaient à nous le font plus souvent et pour des besoins plus vastes », s’alarme Henriette Steinberg.

Toutes les associations constatent une hausse de la fréquentation de leurs centres. « Le Secours populaire a accueilli entre 10 et 15 % de personnes supplémentaires. Aux Restaurants du Cœur, c’est la même chose » confie François Soulage.

A Narbonne, 30 % de citoyens en plus ont fait appel au Secours Catholique.

A Toulouse, l’affluence aux distributions de repas de la Croix-Rouge a doublé.

Dans l’Ouest, à Redon, l’affluence aux distributions de repas de la Croix-Rouge a augmenté de 26 % ...

http://www.lefigaro.fr/economie/2008/11/13/04001-20081113ARTFIG00425-la-crise-fait-emerger-de-nouveaux-pauvres-.php

Messages

  • oh les pauvres nouveaux pauvres. Ça peut peut être les faire réfléchir sur la libre entreprise. Que ceux qui dénigraient, il y a pas si longtemps les assistés, ces parasites, le deviennent est un juste retour de bâton. Mais nous, on les fera pas crever de faim comme ils s’apprêtaient à le faire quand ils n’étaient pas concernés...

    • Ils avaient qu’à voter autrement ! Qu’ils crèvent maintenant !

    • Pour parodier Jacques BREL, je trouve que madame est....malicieuse.

    • Je crois que même si ils avaient tous voté autrement depuis le 10 Mai 1981 cela n’aurait rien changé !

    • Moi je suis un artisan du bâtiment et je ne compte pas mes heures de travail.
      Le soir, je me déplace pour faire des devis chez d’éventuels clients dont les trois quarts ne répondent jamais.Je paie la CSG et la CRDS (soit disant pour le trou de la sécu ) alors que les artisans sont obligés de cotiser à un autre organisme et ma complémentaire maladie me coute la peau des fesses.Si demain je mets la clef sous la porte à cause d’un mauvais payeur, l’état me prendra jusqu’à mon dernier centime pour payer mes dettes. Je n’ai pas droit au chômage alors que j’ai travaillé autant qu’un salarié, qui lui s’il perd son emploi sera aidé par les assedics.
      Pour l’instant je vis, je paie mes charges obligatoires, je ne possède pas de résidence secondaire , ni de bateau, ni de grosse voiture et je ne dénigre pas tous ces gens qui ont besoin d’aide pour manger et survivre.
      Alors ne mettons pas tous les gens dans le même sac, car il y a certainement aussi des personnes assistées qui n’essayent pas de sortir de la misère.
      De toute Manière, il y aura toujours les riches et les pauvres, et la terre continuera toujours à tourner.
      Pour finir trouvez vous normal que ce soit des associations qui nourrissent ou logent les SDF alors que l’état gaspille notre argent et que notre président nous ait fait tant de promesses AVANT les élections !

  • A 90.**.218.** :

    Ils avaient qu’à voter autrement ! Qu’ils crèvent maintenant !

    C’est beau les clichés ! C’est beau la solidarité !

    Un commerçant est forcément au front national ou à l’UMP ? Je vais en parler aux turcs qui tiennent le kébab au bout de ma rue !

    Quant aux chefs d’entreprises, faut-il tous les pendre après les avoir torturés ?
    Ici, il ne s’agit pas des Pinault, Bouyghes et consorts mais, plus certainement, de personnes qui ont monté une PME avec 2 ou 3 ou 10 salariés et qui sous-traitait pour une autre boîte : ateliers de chaudronnerie, de mécanique, d’optique, de com’, ateliers de transformation alimentaire, sociétés de nettoyage, ...

    Au lieu de se féliciter de leur chute, les fous dangereux qui n’ont que la haine à la bouche devraient se lamenter sur le sort des salariés de ces PME qui ont été licenciés lors de la fermeture de la boîte ! Appliquer la stratégie du "bien fait pour sa gueule !", c’est se féliciter que des salariés perdent leur boulot !...

    Eric, Evreux

  • La situation de ces couches sociales est à la marge et la pauvreté touche d’abord brutalement les autres couches sociales depuis longtemps.

    Les revenus de ces couches sociales ont continuellement été largement supérieures à celles des salarié(e)s et une grande partie de ces personnes ont fait preuve d’un grand manque de solidarité , d’un immense égoïsme.

    Leurs régimes de sécurité sociale, leurs caisses de retraites, sont d’abord en grande partie tributaires de leurs choix de n’avoir pas voulu payer en relation de leurs revenus.

    Rien ne les empêchaient de se battre pour construire un système équivalent aux ASSEDICs (payés directement et indirectement par les salariés) afin de cesser de pleurer de ne pas avoir ce pour quoi ils ne sont jamais battus et qu’ils ont au contraire combattu avec assiduité et permanence.

    Bref, je conçois que des drames individuels apparaissent de gens qui ont ou pas responsabilité collective et individuelle de cette situation.

    Depuis l’avènement de la CMU et du RMI , ces catégories sociales y ont droit, comme les autres, contrairement à ce qui est dit là.

    Toutefois, la crise cogne d’un coup et durement toutes les catégories qui sont particulièrement sensibles aux plus petites inflexions économiques conjoncturelles. Les CDD en font partie, les intérimaires, une petite partie des petits commerçants, les artisans et paysans.

    Des petites boites décrochent et tombent sous l’orage, emportant avec elles 1, 2, 10 personnes, +, ...

    En attendant les énormes chocs sur les grands secteurs dont on voit les premières escarmouches sur le terrain de l’automobile, il y a effectivement un ralentissement brutal qui désarçonne bien des catégories (l’hotellerie dans certaines régions a coincé dans de grandes proportions dés Aout, balançant des intérimaires, des bas salaires, des CDD, à la rue).

    Une partie du petit commerce et de l’artisanat paye l’assèchement brutal des petits travaux, des petits restaurateurs passent par la fenêtre, etc.....

    Leur sort rejoint le sort commun de la classe ouvrière dont ils pensaient s’abstraire pour beaucoup.

    Ils sont bienvenus dans l’effort collectif contre les agressions de la bourgeoisie si ils participent à la bataille contre l’oppression et l’exploitation, bref contre le capitalisme.

    • Le capitalisme en crise réduit à un champ de ruines tout le tissu industriel et commercial entraînant même dans sa chûte ses anciens soutiens politiques de la petite et moyenne bourgeoisie.Raison de plus pour les révolutionnaires de faire grandir l’aspiration à l’autogestion et aux coopératives de production et d’échanges ,libèrées de l’actionnariat et de la bourse, en phase avec les besoins du peuple dans tous les domaines.L’heure n’est plus aux critiques anciennes de division,si chère à la grande bourgeoisie,mais au rassemblement de toutes les victimes du système capitaliste aux abois .

      Nous pouvons vaincre le Capital,encore faut-il se rassembler sur des choix alternatifs qui rassemble le plus de monde possible ..........

      bernard SARTON,section d’Aubagne