En Angleterre, des intérimaires en lutte GAGNENT

Fin juin, le licenciement de 600 intérimaires employés par une raffinerie de pétrole de la société TOTAL, à Lindsey, dans le nord de l’Angleterre, a déclenché un vaste mouvement de solidarité. Il leur était reproché d’avoir pris part à une grève le 11 juin pour protester contre la suppression de 51 postes dans la raffinerie alors que par ailleurs d’autres personnes étaient embauchées moins cher sur le même site. En soutien aux travailleurs licenciés, des milliers d’intérimaires présents sur d’autres sites industriels en Angleterre se sont mis en grève.

Sur le site nucléaire de Sellafield, environ 900 soudeurs, électriciens, chaudronniers et tuyauteurs ont décidé de cesser le travail plusieurs jours.
Selon le syndicat GMB, dans le nord de l’Angleterre, 500 employés ont rejoint le mouvement dans les centrales électriques de Eggborough et Drax. Dans les Galles de l’Ouest, 230 travailleurs ont cessé le travail sur un site en construction du terminal gazier de Milford Haven, et dans les Galles du Sud, 300 employés étaient en grève à la centrale électrique d’Aberthaw.
Les responsables du syndicat national GMB se sont déclarés prêts à se battre contre les licenciements. "Nous partons ensemble, nous reviendrons ensemble", a lancé l’un des syndicalistes, Phil Whitehurst.

Vendredi 26 juin, après plusieurs jours de lutte solidaire, le mouvement de grève des salariés intérimaires du secteur de l’énergie en Grande-Bretagne va prendre fin après l’accord trouvé avec le groupe TOTAL, pour réintégrer des salariés licenciés.

Le syndicat Unite a annoncé qu’après de longues discussions, TOTAL avait accepté de réintégrer tous les travailleurs, y compris en proposant de nouveaux postes aux 51 salariés initialement licenciés.