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Eric Fromm et l’humain : une critique matérialiste particulière

Publie le lundi 1er février 2010 par Open-Publishing
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Eric FROMM et l’humain une critique matérialiste particulière

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I – Problématique philosophique générale : La critique frommienne des insuffisances de la philosophie classique :

Est-il possible de parler d’essence humaine, de nature humaine ? La question se pose sérieusement car pour E Fromm, la conception classique de l’homme pose un dilemme :

* soit l’homme est une substance
* . Alors soit l’homme porte le mal en lui , soit inversement il est "homme de bien", mais il ne peut évoluer.

* soit l’homme est en perpétuel devenir
* mais il n’a plus de définition.

* E Fromm propose de sortir du dilemme par une conception dialectique et matérialiste particulière.

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II – La conception d’E. Fromm pour sortir du dilemme : une conception dialectique et matérialiste particulière de l’humain.

Difficile de résumer plus que dans ces trois points :

1 - Sa définition de l’humain : il est doublement contradictoire !

Ce dernier vit en permanence dans une contradiction qui prend racine dans les conditions de l’existence humaine .La contradiction est inhérente à l’espèce humaine.

 L’homme est :

* à la fois animal et intelligent
* à la fois dans la nature et transcendant celle-ci.

 L’homme est donc souvent en proie à un conflit .

2 - Choisir la solution positive :

Ce n’est pas tout de dire que l’homme est dans le conflit, il convient d’indiquer une solution :

 la solution régressive consiste à rejeter sa part humaine, sa conscience

 la solution progressiste vise à développer son humanité.

L’homme doit donc lutter contre les tendances régressives.

3 – Cette lutte est théorique et pratique, individuelle et collective.

C’est dans l’Art d’aimer que Fromm explique la double nature – théorie et pratique - de ce combat humain. Outre la théorie il explique surtout qu’il s’agit d’un art, et donc d’une discipline.

Puisque toute personne, ou presque, est susceptible de régresser dans un état archaïque (*) - même si les plus entraînés " chutent " moins souvent - tout humain, constamment, et quasiment à chaque étape de sa vie, doit faire des choix de développement humain.