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FILLON : "Le plus dur reste à venir" : contrat de travail et régime général des retraites...

Publie le samedi 24 novembre 2007 par Open-Publishing
11 commentaires

"Un tournant historique important".

Sur la voie cahoteuse de la rupture, la refonte des régimes spéciaux de retraite s’impose pour François Fillon comme la bonne stratégie à mener en France en vue de réformes "difficiles" et porteuses de nouveaux soubresauts sociaux.

"Heureusement, la page est tournée, la grève est terminée. Mais un pays qui est à la recherche d’un point de croissance supplémentaire n’a pas besoin de multiplier les conflits de ce type", a déclaré vendredi le Premier ministre français à l’occasion d’un déplacement en Suède, pays cité en exemple pour la réussite de sa réforme des retraites.

"Nous avons dans la conduite de la réforme des régimes spéciaux montré à la fois la fermeté, la détermination, la volonté de réussir, mais dans le même temps, une grande capacité d’écoute qui a permis aux organisations syndicales de trouver, malheureusement après neuf jours de grève, la voie des négociations", a-t-il estimé lors d’un point de presse conjoint avec son homologue suédois, Fredrik Reinfeldt.

"C’était forcément la bonne stratégie, puisqu’elle est en train de réussir", a-t-il souligné.

"Il s’agit là d’un tournant historique important", a dit François Fillon par la suite, lors d’un discours devant la Stockholm School of Economics.

Une gestion "presque parfaite", assure-t-on dans l’entourage de François Fillon.

"Neuf jours de grève, c’est le minimum de ce qu’on pouvait craindre. Il y avait un risque que ça s’enkyste mais le climat n’était pas insurrectionnel comme en 1995", note-t-on, en insistant sur le soutien constant et croissant des Français à la réforme.

Quant aux tiraillements qui ont pu s’immiscer au sommet de l’Etat durant le conflit, on les minimise au regard de la guerre de positions qui présida à la réforme de 2003, alors que François Fillon était ministre des Affaires sociales.

"LE RÔLE DU MÉCHANT"

"En 2003, le ministre des Affaires sociales faisait sa réforme, Matignon lui mettait des bâtons dans les roues, l’Elysée faisait une troisième politique", rappelle un collaborateur.

Pour la réforme des régimes spéciaux, il y avait un interlocuteur unique, le ministre du Travail, Xavier Bertrand, qui s’entretenait deux fois par jour avec le chef du gouvernement, explique-t-on.

"Il n’y avait pas de répartition des rôles. Le Premier ministre s’est amusé qu’on lui attribue le rôle du méchant, ce n’est pas l’image qu’il a", témoigne un collaborateur.

Dans le registre officiel du "ni vainqueur ni vaincu", tempéré néanmoins par des commentaires quelque peu claironnants dans les rangs de l’exécutif, on salue le sens des responsabilités des organisations syndicales, la CGT au premier chef, qui "voulait négocier depuis le début" et n’entendait pas sortir "affaiblie" du conflit.

Car d’autres joutes attendent l’exécutif et les syndicats.

La réforme des régimes spéciaux était "dure", mais pratiquement "digérée" par les Français. Les réformes structurelles à venir seront "difficiles", concède-t-on à Matignon, où l’on juge que le plus dur reste à faire malgré l’effet d’entraînement de la réforme.

"Il ne faut pas faire de cette réforme l’étalon de la rupture. Elle était en préparation depuis longtemps, les esprits étaient mûrs", dit-on.

Le prochain défi, pour l’exécutif, est la réforme du contrat de travail, pour laquelle les négociations entre partenaires sociaux piétinent. "La flexicurité scandinave, c’est un concept sur lequel nous travaillons", a précisé François Fillon.

S’y ajoute le rendez-vous de 2008 sur le régime général de retraite.

De l’avis du gouvernement, les organisations syndicales se réserveraient pour ces futurs combats après le galop d’essai des régimes spéciaux, qui ont démontré la radicalité de la base face à des dirigeants plus conciliants convertis à la nécessité de l’harmonisation." STOCKHOLM (Reuters)

http://www.lemonde.fr/web/depeches/...

Messages

  • Si je comprends la réforme des régimes spéciaux, hors régime des députés et de l’armée, est pliée ? 40 ans assurés ?...

    • Je pense que les grévistes n’ont pas dit le dernier mot, la population est plus solidaires qu’ils aimeraient à le croire...

    • Malheureusement je crois que c’est foutu pour les 40 ans de cotisation.Puisque le préalable du gouvernement est toujours là(allongement non discutable ainsi que la décote)et que la grève est finie.Je ne vois pas bien sur quoi un nouveau mouvement partirait et,si cela venait à se faire,il faudrait que les syndicats la jouent honnëte du début jusqu’à la fin.

      Mais ne rêvons pas camarades...

      François Pellarin.

      PS:par honnête j’entends des dirigeants qui laisseraient décider la base sans eux-mêmes donner leur point de vue de manière à n’influencer personne.

    • 40 ans ... pour les régimes spéciaux - et quid des cotisations qu’ils ont payées pour ces régimes ?

      Et après, ce sera 41, 42, 43, 50 ans pour tout le monde, à commencer par le régime général (Xavier Bertrand sur France Inter il y a quelques jours), sauf bien sûr pour nos excellences, bien protégés, eux, par leurs "régimes spéciaux" qui leur assurent 1500 € par mois après 5 ans de mandat, excusez du peu.

      Ensuite, ce sera jusqu’à la mort, comme aux USA, tant admirés par le président que vous savez, car il n’y aura plus d’âge de retraite, que vos pensions seront tellement réduites qu’il vous "faudra" investir dans des fonds de pensions (pourris, mais privés) qui, comme par hasard, tomberont en faillite au moment de vous payer de vos efforts, et que vos fils et filles, virés par ces mêmes fonds de pensions pour cause de ’non-compétitivité’, ne pourront plus même cotiser à la pension légale (encore moins vous apporter un soutien).

      Il n’y a que le premier pas qui coûte ? J’espère que ce ne seont pas les cheminots, dont les pères ont tant fait pour la résistance en France dans les années 40, qui feront ce premier pas !
      Ils sont la locomotive de la France, et de l’Europe, et, sans locomotive, dites-moi où peut aller le train ?

      Je ne suis qu’un passager d’un wagon de ce train, mais je soutiens de tout mon coeur le conducteur...

    • Un article de l’immonde,une déclaration du premier sinistre et hop,voila tout les "révolutionnaires" qui se débalonnent pleurent dans les chaumiéres !

      La lutte n’est pas finie.Fillon aura beau multiplié toutes les déclarations qu’il veut c’est les salariés qui déçideront.

      Et nous serions bien inspirés de mettre à profit cette "tréve" pour aller vers les salariés du privé et expliquer ce qui se passe.

      Ce n’est pas en sanglotant sur "la révolution qui traine les pieds" que ça avancera mais en étant à l’offensive.

      Jean Claude Goujat

      PCF Landes

    • Les salariés décideront ! Ah bon ? Comme pour les régimes spéciaux...???

      François Pellarin

    • Jean claude dit que la lutte n’est pas finie,histoire de minimiser ,voire nier la défaite.
      C’est l’argument que la cgt a déployé en 2003 ,et depuis ....ben non c’est pas terminé...on a bel et bien perdu nos 37,5ans.

      et dans 100ans rien ne sera encore terminé les travailleurs auront encore leur mot a dire et encore dans mille ans..
      putain y aurait de quoi rire si ce n’était si tragique pour des millions de salariés.
      je vais dire au chomeur,au sdf,au retraité dans la misere que ;c’est pas fini ils ont encore leur mot à dire...
      permanents au turbin !!!!

      on on reconstruit des syndicats révolutionnaires,ou bien on se dirige vers une société barbare.

      le culte du chef fait encore des ravages !!!

      Damien

  • Si les salariès concernés par les régimes spéciaux ne font par l’effort, et pour le moment ils ne l’ont pas fait. d’aller à la rencontre des autres salariés pour leur montrés en quoi leur luttes n’est qu’une action au service de TOUS pour empêcher la descente au enfer de tout le système de retraites et d’une manière générale de tout le système de protection sociale. Si cette effort là n’est pas fait alors ce sera plié. IL FAUT QUE LES CHEMINOTS, LES AGENTS D’EDF, DE LA RATP ET TOUS LES AUTRES aillent vers les autres en multipiliant les adresses aux populations. Qu’elle est la nature de l’enjeu SE FAIRE ISOLER OU ISOLER LE POUVOIR (ou même les pouvoirs tant il est évident que le PS est du mauvais côté de la barrière) Pour le moment ce n’est pas évident. Le pouvoir avec les médias à sa botte à su mieux manoeuvrer que nous. Bernard Trannoy PCF Bassin Arcachon

  • Comme il ne parait évident à personne que le gouvernement vient de gagner une victoire........F.Fillon se décerne la médaille en Suède !!!!

    La réalité c’est que le mouvement social fait toujours l’affaire de ceux qui s’y engagent en dépit des apparences. des millions de français se sont posées des questions sociales durant la période écoulée. La question du pouvoir d’achat en plus de celle des retraites est passée devant au hit parade des préoccupations la sécurité, l’identité nationale et autres joyeusetés qui font l’affaire du capital.

    Etre en grève, être en lutte c’est déjà une victoire !! Que des amis comme les rédacteurs de ce site se disent on aurait pu faire plier "Sarko" en est une autre !!! Rappelez vous il y a 6 mois ,on avait tous la tête dans le sac voire ailleurs !!
    Je trouve moi que les syndicats ont bien joué le coup !!! Si quelques vieux métallos ou mineurs anglais ont suivi ça du coin de l’oeil , ils se sont peut-être dits :" On aurait dû la jouer comme ça il y a vingt ans contre Thatcher ; on aurait encore un syndicalisme digne de ce nom dans notre pays !!"

    Ne buvons pas un vin amer qui n’est pas encore tiré !!! La question des retraites est une bataille de longue haleine et quelques milliers de salariés n’allaient pas sauver le salariat à eux tous seuls.Maintenant que chacun risque d’être à 40 annuités, public-privé menons une bataille d’ampleur sur cette question.

    Jean-Philippe VEYTIZOUX

    • Il y a une grande partie de vrai dans ce que t u dis et je partage bcp de tes points de vue

      mais j’ai aussi une double question :

      est ce qu’on va faire revenir e n arrière tout le monde à 37,5 sous sarko ?
      ça m’étonnerait
      sous le pseudo PS dans 10 ou 15 ans ? non les socialos n’ont jamais rie n défait de ce que la droite avait fait - ils l’ont à la rigueur atténué - surtout qu’ils sont d’accord avec tout ce que fait sarko ou presque.

      moi je n’y crois pas du tout et comme pour l’instant l’alternative communiste est aux pâquerettes
      ça me fait un peu peur tout ça ...

      à réfléchir à suivre donc...

      La Louve

    • Salut La Louve,tu sembles oublier que l’on était TOUS à 37,5 annuités et que c’est Balladur qui est revenu ,en93,à 40 ans de cotisation.

      Donc on peut,on DOIT revenir tous à 37,5 annuités,comment ? Par la lutte,il n’y a aucun doute c’est le seul moyen,celui,le SEUL,qui fasse peur à la bourgeoisie et qui nous ait permis des avancées sociales depuis le début du mouvement ouvrier.

      A ce niveau les négociations ne servent à rien il faut exiger les revendications,les arracher.

      François Pellarin