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FRANCE/COMORES : UN ENTERREMENT INDIGNE

Publie le mercredi 3 décembre 2008 par Open-Publishing
9 commentaires

Mayotte : les naufragés enterrés ’comme des zébus’ selon des proches

Douze des quatorze victimes du naufrage d’un kwassa le 20 novembre au large de Mayotte ont été enterrées dans une fosse commune mercredi 26 novembre à Mamoudzou, en secret et au mépris des rites religieux.

Repêchés dans la commune de Bouéni, au large de la plage de N’gouja, le vendredi 21 novembre, suite au naufrage de leur kwassa en provenance d’Anjouan dans la nuit du 20 au 21, les corps des quatorze victimes – il y eut douze rescapés et sept disparus selon le bilan officiel - auraient dû être enterrés dans celle-ci, comme le stipule la loi. Informée de son devoir lundi 24 novembre, la mairie de Bouéni a refusé de se plier à la loi. "Ils ont argué qu’ils n’étaient pas en mesure d’assurer financièrement cette charge", indique un haut fonctionnaire. Une situation qui aurait provoqué le courroux du préfet, qui a immédiatement convoqué le 1er adjoint au maire. "Il m’a rappelé la loi", indique Ahmed Madi, "je lui ai répondu que s’il fallait l’appliquer, nous l’appliquerions, mais que la situation était très tendue dans le village".

Selon lui, "nous ne pouvions assurer cet enterrement pour trois raisons. La première, c’est que les cimetières de la commune sont saturés. La deuxième, c’est que nous n’avons pas le budget pour payer les frais de déplacement des corps entreposés à Mamoudzou – cela nous revenait à environ 1.400 euros par corps. La troisième, c’est que nous n’avons pas d’engin pour creuser une fosse commune."

La première raison invoquée a amené des femmes du village de Bouéni à manifester lundi pour que les corps soient inhumés ailleurs. "L’Etat renvoie les Anjouanais vivants, il peut bien renvoyer les Anjouanais morts", a déclaré l’une d’elles. "Quand des Mahorais meurent en métropole, ils sont renvoyés à Mayotte. Pourquoi ne fait-on pas pareil avec les Anjouanais ?" s’est interrogée une autre.

Face à cette impasse, la mairie de Mamoudzou a accepté de procéder à l’inhumation, qui s’est déroulée mercredi 26 novembre au cimetière de Mgombani. Un choix critiqué par la communauté des ressortissants des autres îles de l’archipel, selon lesquels leurs proches ont été enterrés "comme des zébus".

Empêchés selon eux par les forces de l’ordre de pénétrer dans le cimetière, ils n’ont pu procéder aux traditionnelles ablutions et lectures de prières. "On n’a pu rentrer dans le cimetière qu’après que les corps aient été enterrés. Ce qui signifie que nous n’avons pas pu leur faire les ablutions nécessaires, ni même lire les prières habituelles. Ils ont été enterrés sans avoir été nettoyés selon le rite musulman. On n’a lu les versets du Coran qu’après qu’ils aient été enterrés et que le tractopelle soit parti avec ses hommes !", regrette un membre de la Coordination pour la concorde, la convivialité et la paix (CCCP), une association qui s’occupe régulièrement de l’enterrement des victimes de naufrages.

Autre critique : "Ils ont été enterrés dans une fosse commune creusée par un tractopelle, dans le plus grand secret." En effet, les personnes venues assister à l’enterrement ainsi qu’un journaliste auraient été refoulés. "Quand je suis arrivé pour assister à l’enterrement, j’ai vu des policiers à l’entrée du cimetière qui interdisaient l’entrée aux personnes", indique l’un d’eux. "Il y avait des agents autour de la fosse. Mais un homme, habillé en légionnaire, nous a interdit de prendre des photos et nous a demandé de partir", affirme un autre.

Faïd Souhaili, journaliste à Mayotte Hebdo, confirme : "On m’a dit que je ne pouvais pas prendre de photos. Des agents de la mairie se sont énervés ; j’ai insisté auprès de leur supérieur, qui les a calmés. Mais après, deux policiers m’ont dit que si je ne partais pas, il n’y aurait pas d’enterrement. J’ai encore insisté, jusqu’à ce qu’un homme habillé en légionnaire me dise : ’Il est 16h02, si à 16h07 vous êtes encore là, les corps ne seront pas enterrés et ce sera de votre faute. Nous ne voulons pas être photographié, c’est notre droit à l’image’."

En fait de légionnaire, l’homme en question est Jean L’Huillier, directeur de Transport posthume de Mayotte mais également réserviste de l’armée – d’où sa tenue. "L’argument avancé par M. L’Huillier pour justifier son refus est que le transport des morts est difficile à Mayotte, et que ses agents sont régulièrement indexés. Ils demandent donc à ne pas être filmés ou photographiés", indique Faïd Souhaïli.

RC

MALANGO MAYOTTE
– http://http://wongo.skyrock.com/217...

Messages

  • Moi je suis maorais, residant aux iles comores. Je suis un cadre pour le developpement des iles comores. Je me demande donc pourquoi la France ne cherche une solution à cette question.
    Personnellement, j’ai choisi d’être comorien et je suis fier de l’être. Donc parail que les autres comoriens risidant à Mayotte. Ils se sentent à Mayotte commme chez eux et effectivement Mayotte est comorienne et elle le sera toujours.
    Moi je demande encore de plus que la France ne doit pas créer de la haine entre jeunes maorais et des autres iles soeurs.
    Sinon, le peuple comorien a du sang arabe donc ils n’auront pas de soucie pour des organisations terroriste à Mayotte contre les blanc. Donc moi je conseil aux maorais resident à Mayotte de reflechir très bien à cette question car nous assistons aux agissements des familles victime à dénofrages.

    Coulou

  • Mayotte est francaise et fier de l’etre, elle devrais agir en consequence en digne partisan de la charte de droit de l’homme comme l’est notre mere patrie la france. Maoré nous qui avons pour ancetre les gaulois nous ne sommes pas commes ceux qui sont sous developpé dans tous les domaines...
    Mepriser les comoriens c’es un fait ( politiquement) mais renié leur hummanité et le notre c’es grave et pire que tout .....

    MAYOTTE COMORES FRANCE mettons notre hummanité en avant.....

  • Que deviens tu Maoré ????
    Lorsque tu refuse les derniers rites de tes freres et soeurs qui partent pour leur dernier voyage,
    lorsque tu organise comme à Hamouro des incendies criminelles contre tes semblables,
    lorsque tu refuse à des enfants innocents de se soigner les destinant ainsi a une mort certaine,
    lorsque tu enleve toute chance d’avenir a un enfant en le privant d’ecole...
    Que deviens tu frere ou soeur mahorais ???
    Quelle est cette terre que tu veux defendre et qui refuse d’accueillir les morts des eaux qui la nourrissent ???
    Ne me dis surtout pas que tu fais ça pour être Français. La France ce n’est pas du tout ça mon frere. Ne me dis surtout pas qu’en faisant ça tu exprime ton choix d’etre français, ou celui de vivre dans un département de la France... Tu sais bien que c’est faux.
    Qelle mere, soeur digne de ce nom peut être aussi insensible et inhumaine pour accepter que des semblables qui pourraient être un frere, un fils, un mari, une soeur, une mere... soient enfouis a la sauvette dans une fosse commune sous bonne garde, comme des rats risquant de propager une epidemie ?
    As-tu a ce point besoin pour t’affirmer de renier ta culture, basée sur l’amour du prochain, la tolerance et la solidarité ? Aurais tu enfouis en cachette les valeurs qui t’ont bâti et que t’ont inculqué les anciens dont tu te refere ??? N’as tu eu en heritage que la seule haine de tes freres des autres iles ? Tu peux detetester tes freres des autres iles... Mais as tu besoin d’insulter Dieu en leur refusant une sepulture decente ?
    As tu si peur de ne pas être reconnu comme français que tu en sois reduit à te conduire comme une bête sauvage sans foi ni loi ???
    Depuis quelques années maintenant tu glisse lentement mais surement vers l’inhumanité... Tu as perdu toutes tes valeurs. Tu t’es perdu en route frere mahorais... tu veux être un enfant de la patrie des droits de ’lhomme et pour ça tu te conduis en bête féroce sans une once d’humanité... Tu rester veux definitivement dans la republique mais tu n’accepte aucune opinion divergente...
    Ou sont les intelectuels, les militants, les journalistes, les politiques mahorais pour mettre un holà à cette spirale de la deshumanisation programmée des mahorais ??? seraient-ils eux aussi victimes d’un enterrement collectif dans une zone reculée de l’ile ?
    Aujourdhui je pleure ,
    Mais ne vous trompez pas... J’ai fini de pleurer les morts du lagon depuis longtemps... Aujourdhui je pleure cette partie de moi qu’est mayotte, que je vois en train de devenir un desert d’humanité... Je pleure le sang à venir que l’horreur d’aujourdhui fera sans doute couler entre les enfants des iles de la lune... Je pleure l’ame perdue de mes freres et soeurs....
    Que dieu protege et accueille les morts du lagon
    Et que dieu pardonne à ceux qui l’ont offensé en refusant aux premiers un enterrement digne de ce noms.
    Amen

    • Ces naufragés auraient mérité une fin plus digne. C’est un fait.

      En revanche, ce procés intenté aux Mahorais pour délit d’inhumanité me paraît quelque peu excessif. De toute façon, quelque soit le cas de figure, dans ce dossier sensible de l’immigration irrégulière sur Mayotte, on attribue toujours aux Mahorais, le mauvais rôle.

      Il y a en ce moment une campagne et une propagande massive, pour systématiquement culpabiliser les Mahorais. Les clandestins prennent tous les risques pour venir à Mayotte, et quelque soit ce qui arrive, tout est toujours de la faute des Mahorais.

      On n’oublie rapidement aussi que c’est un pêcheur mahorais qui a sauvé les 7 survivants en les repêchant et en donnant rapidement l’alerte.

      Ce procès en diabolistation et culpabilisation me paraît trop rapide et trop facile. D’autres personnes ont leur responsabilité dans ce dossier, mais bien évidemment, par lâcheté et cynisme, elles ne les assumeront jamais.

      Les autorités comoriennes étaient au courant de ce naufrage et de tous les accidents meutriers qui interviennent lors de ces traversées de tous les dangers. Pourtant, à part tout mettre sur le dos des Mahorais et de la France, on ne les a pas entendu prendre d’autres initiatives : par exemple, essayer de contacter les familles des disparus, les aider à rapatrier les corps ou à organiser les funérailles à Mayotte. Non, silence total, rien de rien.

      Par ailleurs, 1/3 des habitants de Mayotte sont originaires des 3 autres îles de l’archipel. Les associations de ressortissants comoriens, anjouanais ou mohéliens sont légions à Mayotte. Aucune n’a levé le petit doigt au moment où la Préfecture diffusait les annonces pour que des gens viennent identifier ou réccupérer les corps. Aucune de ces associations, ou leur fédération n’a fait savoir qu’elle souhaitait prendre part à ces funérailles, pour les organiser, donner les derniers rituels. Non, rien. Et pourtant, il est quasiment certain que des gens au sein de ces communautés connaissaient très bien nombre des disparus.

      Mais il est plus facile d’accuser les autres que d’assumer ses responsabilités.

      La mort n’est pas une chose simple et facile. Et personne ne peut se réjouir quand un tel drame survient.

      Mais, il ne faudrait pas reccuper la tristesse, le malheur des gens pour régler d’autres comptes ! Laissons les morts en paix !

      Si certains, en jouant sur le fibre émotionnel, répetent sans arrêt qu’ils ont le monople du coeur, il est évident qu’ils ont raté l’occasion de le prouver.

      Pour information, 2 jours après le naufrage meurtier, la PAF a intercepté une barque avec 48 personnes à son bord ! Cette dernière aventure aurait pu très mal se termnier aussi !

  • vous pouvez m’expliquer pourquoi les comorens n’ont pas reclamer leur mort ?

  • Cela est-il étonnant d’un mahorais ? Je ne crois pas. Il est comme ça et il est fier : Un africain comme les autres

    • surtout pas, qu il soit africain ou pa on é des etre humain ne me di surtout pa q les africain ne se dévore pas entre eux cet acte é la response a ces autorité de l ile d anjouan de refusé ses expatrié sous prétexte q ici ont les maltraitre ont les vol on les depouillent de leur bien jusqu a les confisqé leur habille pour qu il rentre chez eux a poil un bien pensé pour se faire l avocat de ses complices un juste marre d etre o premier rang des accusé ses mahorais l angle d attaque paraisssent la bonne pour certain ou simplement on les a obstrué leur angle de vu.