Fillon : le trou de mémoire qui valait un milliard

C’est fait : François Fillon vient de déclarer l’entrée en austérité. Niches fiscales rabotées, immobilier indexé, alcools, sodas et cigarettes taxées… Le Premier ministre s’est montré très déterminé. Il a même avancé l’idée sacrilège d’imposer les hyper-riches pour un montant escompté de 150 à 200 millions d’euros.

Une somme (pas si) énorme … puisqu’elle correspondant à environ 5 fois le chèque reçu de remboursement du bouclier fiscal pour la seule année 2010 par la seule (et sympathique) Liliane Bettencourt. Ou encore moins de la moitié des 400 millions versés à (l’amical) Bernard Tapie dans le cadre d’un arbitrage (non moins amical). Fin de la parenthèse.

Mais l’essentiel n’est pas là. On sent que ça va chier. Les contribuables peuvent trembler et les marchés respirer : la France est gouvernée et va économiser, ce dont on pouvait douter après la nomination d’un ministre nommé David Douillet. Ouf.

Côté retombés, on avance même des chiffres : 1 milliard d’économies dès cette année et 11 de plus en 2012 - promis, juré - si nous avons l’intelligence de réélire une équipe si professionnelle et concernée. J’avoue, personnellement, cette avalanche de chiffres, ces mouvements de menton, la raie sur le côté … j’ai d’abord été troublé.

Puis, je me suis remémoré un petit épisode presque oublié. Fin 2008, comme on se lève pour aller pisser, Nicolas Sarkozy a décidé la suppression de la publicité dans l’audiovisuel public. Elle avait rapporté … 800 millions la même année. Rendue effective depuis janvier 2009 par François Fillon, cette décision (heureusement limitée par l’activisme de Copé) a coûté depuis à notre budget 1 milliard de recettes toutes faites (au bas mot) pour un bénéfice... qu’il faudra m’expliquer.

Alors, au lieu de taxer aujourd’hui les sodas, (et demain, qui sait, les olives et les apéricubes), un moyen simple de récupérer de la monnaie serait peut-être de restaurer la pub sur la télé publique.

C’est une idée à creuser. Et pour l’annoncer François Fillon pourrait même se risquer sur France 2 et délaisser le 20 heures de TF1 où les sourires risqueraient d’être moins complices qu’à l’accoutumée.

D’ailleurs, on pourrait en faire une règle d’or ainsi stipulée : « quand on est fauché, on ne crache pas sur l’argent qui veut bien rentrer même pour faire plaisir au parrain du petit dernier du président. » Et je suis sûr que là-dessus on doit pouvoir trouver une majorité au Congrès.

SOURCE>>>>>http://www.lepost.fr/article/2011/0...