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Front National et MPF à la manifestation pour Ilan : le Mrap retire son soutien

Publie le vendredi 24 février 2006 par Open-Publishing
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Le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) a annoncé vendredi qu’il retirait son soutien à la manifestation prévue dimanche à Paris en mémoire d’Ilan Halimi et contre l’antisémitisme et le racisme, "du fait de la participation annoncée" du Front national et du MPF.
"Le Mrap ne peut que retirer son soutien à cette manifestation et n’y participera pas", a écrit l’association anti-raciste dans un communiqué.

Le mouvement dénonce la participation "du Front national, qui a vu dans le meurtre d’Ilan le résultat de 40 ans d’immigration incontrôlée, et celle du MPF de Philippe de Villiers, qui avait demandé après le meurtre le rétablissement de la peine de mort et dénoncé l’islamisation de la France".

"Le soutien de ces deux organisations d’extrême droite met en lumière le caractère ambigu de cette manifestation et son instrumentalisation politique", ajoute-t-il.

"Si l’enquête et la justice devaient établir le caractère antisémite du meurtre d’Ilan, il va de soi que le Mrap engagerait des poursuites et se porterait partie civile", conclut le Mrap.

Le PCF a annoncé jeudi qu’il réservait sa participation à cette marche de dimanche après avoir appris la présence programmée du FN et du MPF.

 http://fr.news.yahoo.com/24022006/2...

Ci-dessous, une dépêche rappelant ce qui arrive lorsque l’on tolère les fafs à une manifestation anti-raciste où ils n’ont rien à faire.

La colère aveugle se déchaîne pendant la marche à la mémoire d’Ilan

PARIS (AFP) - A quelques mètres d’une voiture cabossée, le pare-brise et la vitre arrière brisés, des bougies brûlent à la mémoire d’Ilan Halimi, dont le meurtre a chauffé à blanc des dizaines de jeunes manifestants juifs.
Près de 1.200 personnes selon la police, plusieurs milliers selon des organisations communautaires, ont défilé de la place de la République jusqu’au boulevard Voltaire, devant la boutique de téléphonie où travaillait le jeune homme, torturé à mort.

"Ils se sont acharnés sur le pauvre Ilan. Pourquoi ? Si c’est pour l’argent, ils n’avaient pas besoin de le tuer", s’interroge Abraham Hadad, 67 ans, artiste peintre.

"Le rapt au départ n’était peut-être pas motivé par ça, mais s’il n’avait pas été juif il ne serait pas mort", affirme-t-il.

Selon Nathalie Nadjar, "sur six kidnappings (tentés par le gang, NDLR), au moins trois étaient dirigés contre des juifs".

"Ils ont dans leur tête que les juifs sont riches", souligne-t-elle. "C’est une vengeance parce que nous sommes totalement intégrés depuis des centaines d’années. Ils ne comprennent pas pourquoi eux, ils n’y arrivent pas".

"Un otage juif, des bourreaux XXX (censuré)", proclame une pancarte brandie par une jeune femme, en allusion aux autorités et aux médias, accusés de minimiser la dimension ethnique du crime.

Le cortège s’ébranle par à-coups, tiraillé entre ceux qui veulent avancer et le service d’ordre, souvent débordé.

Des militants juifs radicaux encadrent le rassemblement réalisé à l’initiative "d’amis et de proches" de la victime, pourtant introuvables, mais non déclaré et seulement relayé par les instances communautaires.

"On veut dénoncer le fait qu’en France, on attaque trop les juifs", explique un étudiant de 22 ans. "Où sont les ministres ?" lancent des dizaines de très jeunes manifestants, alors que dans le cortège figure une seule personnalité, le député de Paris et candidat à la mairie Claude Goasguen.

"Justice pour Ilan !", scandent-ils, avant de s’échauffer à l’approche du boulevard Voltaire. "Vengeance pour Ilan !", "F... (nom du chef présumé du gang, NDLR) à mort !", "F. salaud ! Les juifs auront ta peau !", s’enhardissent-ils.

"Le mec, à l’intérieur, il a pas intérêt à sortir", lance un homme à la vue de deux jeunes Maghrébins dans un café, dont l’un porte un keffieh.

La prédiction se réalise quand des dizaines de jeunes se précipitent en hurlant sur un fast food, dont le service d’ordre parvient difficilement à les écarter. "Il y a un type qui est sorti, il a souri, il n’aurait pas dû", tranche un manifestant.

Un peu plus loin, la foule de jeunes se rue de nouveau sur une automobile dont le conducteur s’est retrouvé malgré lui pris dans le cortège et a apparemment accéléré. Il parvient à se dégager, avant d’être rattrapé à quelques mètres de la boutique de téléphonie.

Les coups portés au véhicule résonnent tandis que monte de nouveau le cri : "Vengeance pour Ilan !", tandis que d’autres participants expriment leur réprobation. "On est venus pleurer une victime, pas pour tuer", s’insurge une jeune fille, les larmes aux yeux.

"Ils l’ont massacré. J’ai dû me coucher sur lui pour qu’ils arrêtent de le taper et l’amener aux CRS", raconte un jeune militant. "Ce sont des abrutis".

 http://fr.news.yahoo.com/19022006/2...

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