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G8 - Communique de la permanence anti-répression Lausanne

Publie le lundi 2 juin 2003 par Open-Publishing

COMITE ANTI-G8 - PERMANENCE JURIDIQUE LAUSANNE

COMMUNIQUE DE PRESSE

Les intervenantEs de la Permanence juridique du Comité anti-G8 ont été
sur la brèche tout le dimanche 1er juin 2003, à partir de 6 heures du
matin. Nous estimons avoir reçu environ 600 appels téléphoniques,
répartis entre plusieurs langues (français, allemand, italien et
anglais). Voici la synthèse des informations à 20 h 30.

1° 150 personnes ont été arrêtées au camping officiel de la
Bourdonnette et ont fait l’objet de simples contrôles d’identité. Elles
ont toutefois été retenues durant 4 à 6 heures, dans des cellules-cages
dans un abri de protection civile au Mont sur Lausanne et confrontées à
des conditions précaires. Seule une personne de celles-ci est resté
détenue, dans le cadre d’une procédure encore non déterminée.

2° Parmi les personnes arrêtées, certaines n’étaient que des
habitantEs du quartier de la Bourdonnette.

3° 45 personnes ont été amenées au Mont sur Lausanne dans la
soirée de dimanche, après avoir passé 3 à 4 heures d’attente dans des
bus stationnés au centre de la police cantonale à la Blécherette.

4° De nombreux mineurEs ont été retenuEs. Leurs parents n’ont pas
été avisés, malgré la longue durée de la rétention, ceci ne constituant
pas une priorité aux yeux des Juges d’instruction (sic selon déclaration
faite au téléphone).

5° Dimanche soir, selon les informations communiquées par un des
observateurs agréé, 30 personnes étaient toujours détenues à l’Hôtel de
police à Lausanne, et 20 autres au centre de la police cantonale à la
Blécherette. Quelques-unes ont été entendues par des juges d’instruction.

6° 2 personnes arrêtées à 2 heures du matin pour avoir été prise
ne flagrant délit de « tag » ont été relâchées à 15h - 15h 30, après
avoir été entendues par la Police judiciaire et par le juge d’instruction.

7° Le manifestant suspendu sur un pont à Aubonne et dont la corde
le retenant a été sectionnée par un policier se trouvait en vie et
conscient à 14 heures, selon les informations communiquées par le
Directeur général du CHUV.

8° Il reste encore quelques personnes dont l’arrestation a été
signalée, mais qui n’ont pas pu être localisées. Elles sont un sujet de
particulière préoccupation pour les membres de la Permanence juridique.

9° A ce stade, nous observons donc une violation manifeste du
principe de proportionnalité par la durée excessive de la détention et
les conditions précaires de celle-ci s’agissant de simples contrôles
d’identité. Par ailleurs, les droits des mineurs n’ont pas été respectés.