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GISBERTA ASSASSINAT DE TRANSSEXUEL AU PORTUGAL ET OCCULTATION EN COURS : APPEL URGENT A L’ACTION INTERNATIONALE !
Publie le jeudi 2 mars 2006 par Open-Publishing1 commentaire
L’APPEL
Face à un assassinat qui apparait de plus en plus comme un crime de
haine, face à l’omission tendancieuse de la composante sexuelle et
transfobique de celui-ci, face a la desorientation de la majorité des
associations LGBT portugaises qu’ont contribué pour le degré de
confusion et desinformacion mediatique par l’incapacité d’informer
correctement sur la vrai identité de la victime ni sur la différence
entre homophobie et transphobie, face à la claire tentative des médias
et de la classe politique de déculpabilizer le crime lui-même, d’omettre
la composante « haine » dans la mort d’une personne qui accumulait autant
d’exclusions sociales, face à la tentative de culpabilisation de la
victime, et de l’étouffement publique de cette affaire, le mouvement
portugais des Panteras Rosa - front de combat à l’homofobie - appelle à
l’aide urgente de tous les collectifs et entités LGBT et de lutte pour
les droits de l’homme dans le monde :
– - afin de denoncer de la manière la plus ample possible les faits
arrivés au Portugal, notamment auprés des mouvements et des medias
nacionaux et internacionaux ;
– - protester - en informant les associations LGBT portugaises - auprès du
gouvernement , des entités officielles, des partis politiques et des
médias portugais contre la manière dont elles traitent ce crime ;
– - manifester auprès de ces mêmes entités et du mouvement LGBT portugais,
leur solidarité envers les efforts qu’elles développent pour inverser
cette situation dramatique.
– - NOUS CONSIDERONS FONDAMENTALLE UNE FORTE PRÉSSION INTERNATIONALE SUR
LE PORTUGAL.
LES FAITS :
Gisberta, imigrante brésilienne, transsexuelle, séropositive,
toxicodépendante, prostituée et sans-abris, a éte retrouvée morte le 22
Février 2006 au fond d’un puits plein d’eau profond de dix mètres, dans
un batiment inachevé de Porto la seconde ville du Portugal. Le crime a
éte avoué par un groupe de 14 garçons mineurs de 10 à 16 ans, la plupart
d’entre eux faisant partie d’une institution d’accueil pour mineurs,
financée par le système publique de protection social mais sous la
responsabilité de l’église catholique.
A la suite de cet aveu, les détails de cet acte terrible ont été
découverts. La victime était dans un très mauvais état de santé, et
était fréquemment persécutée par les garçons, victime d’insultes et
d’agressions. Le 19 Février , un groupe de ces garçons est entré dans
l’édifice inachevé et abandonné où Gisberta passait les nuits, l’a
ligoté, l’a bailloné, et l’a agressé avec une extrème violence à coup de
pieds, de batons et de pierres. Le groupe a aussi avoué avoir introduit
des batons dans l’anus de Gisberta, dont le corps présentait des
blessures importantes dans cette partie, et l’avoir abandonnée dans ce
local. Le corps présentait également des marques de brûlures de
cigarettes.
Les 20 et 21 Février, sont revenus au local et ont de nouveau pratiqué
les agressions. Le matin du 21 au 22 Février, il ont finalement jeté le
corps de Gisberta dans le puits afin de tenter de masquer leur
crime. L’autopsie déterminera si à ce moment la victime était encore
vivante ou non. Le fait que le corps ne flottait pas, mais gisait au
fond de l’eau du puits semble indiquer qu’elle serait morte par noyade.
A PROPOS DES REACTIONS ET DE LA GENERALISATION DE LA TRANSFOBIE.
Les évênements ont été largement commentés par les médias Portugais les
23 et 24 février, de façon erronnée et tendancieuse. Alors qu’une partie
de la presse nationale parlait de l’assassinat d’« un travesti », une
autre grande partie faisait référence seulement à la condition de
« sans-abri » ou de « sans-abri, prostituée, toxicodependante » de Gisberta,
nommée aussi par une partie de la presse comme Gisberto, son nom
légal. En accord avec cette omission, dès le début, avant même que
soient connus les détails sur le crime ou sur l’identité et les
caractéristiques personnelles de la victime, beaucoup de journaux se
firent l’écho d’articles de commentateurs bien connus pour leur
oposition aux droits LGBT au Portugal, prétendant que le crime ne
pouvait être classifié comme un « crime de haine » et qu’il ne serait pas
légitime de considérer une relation entre la transexualité ou
l’orientation sexuelle de Gisberta et les motifs de
l’assassinat. L’argumentation utilisé dans ce sens pour justifier le
crime était toujours le fait de la majorité des agresseurs ayant avoués
d’être mineurs.
En même temps, ont été ignorés et continue à l’être par les médias les
communiqués émis par les associations LGBT, notamment les positionements
des Panteras Rosa et de l’association trans portugaise (ªT.), précisant
la « transexualité » et l’identité de la victime et exigeant des mesures
légales et sociales de combat contre les discriminations et de
protection contre les crimes de haine en function de l’identité de
genre, de l’orientation sexuelle, de la condition sociale, maladie ou
nationalité d’origine, bien qu’ait éte brièvement mentionnée une veillée
de solidarité avec Gisberta avec l’appui des associations LGBT qui a eu
lieu durant la nuit du 24 Février, mais, une fois de plus, les medias
ont omis de mentionner l’argumentation des associations demandant que ne
soit pas caché, la transexualité de la victime ainsi que le fait que la
discrimination transfobique puisse être une des motivations probables du
crime.
Evitant de parler de « crime de haine » pour cause de l’age des
agresseurs, et à l’exception de quelques politiques qui se sont exprimés
en leur nom propre, aucun parti politique Portugais n’a pris position
sur ce crime, ou ne l’a condamné publiquement, De la part du
gouvernement, la seule réaction jusqu’à amaintenat vient du ministre
responsable des institutions de mineurs qui s’est limité à se déclarer
choqué, sans autre commentaire, et à demander une enquète sur
l’institution qui accueillait les agresseurs. Ceux-ci, à l’exception
d’un garçon agé de seize ans et par conséquent criminellement
responsable et incarcéré en prison préventive, ont été rendus à
l’institution en régime de semi-liberté . Aucune autre mesure n’a été
prise à l’encontre des agresseurs.
Aucune photographie de la vicitme n’a été publiée dans la pluspart des
jornaux. Les médias et les commentateurs ont concentrés le « choc » du
crime, sur l’age des agresseurs mais pas sur l’assassinat d’une
citoyenne. Ils se sont fait l’écho des insinuations du prêtre
responsable de l’instituion de mineurs, qui avait affirmé publiquement
que les garçons avaient eté « molestés » par un pedophile, ce que
representait une « circonstance atténuante », sans que soit publiée aucune
réaction publique d’indignation.
Au contraire des pratiques courantes, les données révélées le 24 Février
sur les sévices sexuels soufferts par la victime, ainsi que la
possibilité que celle-ci ait été encore vivante quand elle a été jetée
dans le puits, ont seulement été publiés par un journal de
Porto. Seulement quatre jours après avoir dénoncié cet assassinat, le
silence des médias sur ce crime est en ce moment quasi total, et tout
indique qu’il va continué d’en être ainsi.
Jó Bernardo
Sérgio Vitorino
Communiqué de Presse, Samedi, 25 Fevrier 2006
Mouvement des Panteras Rosa, Portugal - Front de Combat contre l’Homophobie
ªT. - Association d’Etude et de Défense du Droit à l’Identité de Genre
ASSASSINAT DE GISBERTA : SUR LE CRIME, LA HAINE, L’OCCULTATION EN COURS,
SUR NOTRE COLÈRE !
Lancée, probablement encore vivante, dans un puit. Gisberta fut victime
non seulement d’agression mais aussi sévices sexuels. Chaque jour notre
indignation est plus forte devant la manière dont l’assasinat de
Gisberta est divulgué, commenté et occulté. Etrangement, les chaines de
télévisions, aujourd’hui, ignorent l’information chocante révélée par le
journal « das Notícias » (datant du 23/02/2006). Pourtant il existe
clairement une dimension sexuelle dans se crime qui est passée sous
silence. La victime a été la cible d’une forme de torture particulière :
introduction d’objet dans l’anus, devons nous l’ignorer ?
L’abbé Lino Maia président de l’union des IPSS (Institutions
Particulières de Solidarités Sociales - apartenant à l’église et
financées par l’état), affirmait hier que les jeunes avaient des
circonstances atténuantes, parce que l’un de ses camarades serait
harcelé par un pédophile. Devant l’assasinat, l’église tente
d’incriminer la population LBGT, amalgamant pédophilie et LBGT. Amalgame
qui ne fait que renforcer l’homophobie et la transphobie. Cet abbé tente
de dégager de sa responsabilité l’institution qu’il dirige ainsi que les
jeunes sous sa responsabilité , allant jusqu’a dire que les jeunes « se
sont fait justice eux mêmes », se vengeant soit-disant d’un acte de
pédophilie n’ayant rien avoir avec la victime. Or, c’est précisemment ce
qui définit ce crime comme un crime de haine.
« Comment est ce possible ? » demande le journal « Público » d’hier
(24/02/2006). Comment est-ce possible que cela ne soit pas arrivé plus
tot ? rétorquons-nous. Ne connaissons-nous pas la situation de la
protection des mineurs, l’abandon et les mauvais traitements à
l’intérieur même des ces systèmes de protections ? Ne connaissons-nous
pas la violence de l’exclusion sociale et la manière dont celle-ci est
provoquée ? Ne connaissons-nous pas la discrimination envers les
personnes sans abris, séropositives, prostituées, homosexuelles,
tziganes, émigrées, et particulièrement des trans qui sont
particulièrement victimes d’exclusion, et ce jusque dans la communauté
LBGT ?
Le journal « Público » écrit au sujet des actes de barbarie commis par
les jeunes agresseurs : « action plus inconsciente que préméditée
». Mais qu’y a-t-il d’inconscient et de prémédité dans les insultes
transphobes et agressions continuelles durant 4 jours, dans la
progression d’une extrême violence, la torture et les sévices sexuels ?
A lancer le corps dans un puit sans vérifier si elle était encore en vie
?
Il est honteux qu’encore aujourd’hui les médias ignorent, et veulent
continuer a ignorer la différence entre transsexuels et travestis,
homophobie et transphobie, identité de genre et orientation
sexuelle. Les journalistes devraient sérieusement remettre en question
leur conscience professionelle, leurs propres préjugés, leur manière
d’aborder la question des droits des LBGT et prendre conscience de
l’incidence que celle-ci porte sur la population trans qui est la plus
défavorisée, la moins protégée et la plus incomprise dans l’univers
médiatique et dans la société.
Une partie des nouvelles s’est à peine referée au terme de « sans abri
». Il n’incombe cependant pas aux journalistes - ni à qui que ce soit -
de décider si ce fut sa caractéristique de « sans abri » plutôt qu’une
autre, qui fit le « poids ». Ce qui fit le poids, ce furent les
préjugés. Gisberta accumulait les motifs d’exclusion, aucun d’eux ne
peut être omis. Elle était transsexuelle et victime de
transphobie. Mais, bien plus que d’énumérer tous ces motifs d’exclusion,
omettre sa transsexualité, c’est cacher des éléments probablement
explicatifs du crime, c’est vouloir y attribuer une raison plutôt qu’une
autre, sans qu’il n’existe aucune information le confirmant. Et cette
grossière manipulation, même sans en avoir l’intention, renforce la
discrimination.
Le silence des partis et des responsables politiques est scandaleux, et
ce quand bien même l’on pouvait prévoir leur difficultés d’aborder la
question d’un crime de haine où des mineurs sont impliqués. Il ne s’agit
pas de criminaliser des « enfants » mineurs d’âge. C’est pourquoi nous
appelons à ce que l’Etat assume ses responsabilités, qu’il n’a jamais
assumées envers ces enfants. Qu’il punisse qui a atteint l’âge d’être
responsable. Mais qu’il ne confonde pas enfants et jeunes et qu’il
n’oublie pas l’âge dramatique d’une partie du groupe et ne se lave pas
les mains du crime et des préjugés qui y ont conduit. Les adultes et
ceux qui dirigent le pays sont responsables des préjugés qui mènent à la
haine.
Nous ne nous demanderons pas si les enfants sont capables de haine. La
société portugaise haït et c’est en son sein que grandissent les
enfants. Et il ne s’agit pas seulement de la haine envers les LBGT mais
plus spécifiquement la transphobie engendre un probléme social grave qui
se reproduit de génération en generation. La réponse est et ne peut se
trouver que dans le combat contre les inégalités et dans la prévention
des discriminations dans leur ensemble. Et Pour les LBGT : dans la
reconnaissance de l’egalité et des droits sociaux. Oui cette fois les
aggresseurs furent des jeunes. Les agressions transphobes et homophobes
augmentent depuis ces deux dernières années au Portugal. Mais jusque-là
ces aggressions ne furent pas commises par des jeunes, et la règle était
déjà le silence et l’oubli.
Et la prochaine ? Allons-nous attendre un nouveau crime de haine commis
par des adultes pour prendre position ? Pour éditer des lois (non en
fonction de l’âge) punissant les crimes motivés par la condition
sociale, l’état de santé, la transphobie, l’homophobie, le racisme,
etc. ? Pour développer l’education sexuelle dans les écoles, et éduquer
contre les préjugés ? Pour affronter l’enfer qu’est le système de
protection des mineurs ? Pour investir dans une politique d’égalité ?
ªt. - Associação para o Estudo e Defesa do Direito à Identidade de
Género (Association Pour L’Étude et la Défense du Droit a L’Identité de
Genre)
* Trav. do Monte do Carmo,1
1200-276 Lisbon
Portugal
* Tel. +351 21 324 03 46
* Fax. + 351 21 324 03 47
* e-mail.
a.trans AT clix.pt
*site. http://a-trans.planetaclix.pt
Contact : Jó Bernardo *
jo_bernardo AT clix.pt
Panteras Rosa - Frente de Combate à Homofobia (Panthères Roses
– - Front de Combat Contre L’Homophobie)
* Apartado 1323
1009-001 Lisbon
Portugal
*
Panteras.Rosas AT sapo.pt
* www.panterasrosa.blogspot.com
Contact : Sérgio Vitorino *
svitorino AT gmail.com
SUGESTION DE MODÉLE DE LETTRE DE PROTESTATION :
Mesdames, Messieurs :
Nous avons appris que Gisberta, imigrante brésilienne, transsexuelle,
séropositive, toxicodépendante, prostituée et sans-abri, a éte retrouvée
morte le 22 Février 2006 dans un batiment inachevé de la ville de Porto
et que le crime a éte avoué par un groupe de 14 garçons mineurs de 10 à
16 ans, la plupart d’entre eux faisant partie d’une institution
d’accueil pour mineurs liée à l’église catholique.
Nous savons aussi que la victime assassinée était fréquemment persécutée
par les garçons avec des insultes et des agressions. Nous savons que
selon les aveux, le 19 Février , un groupe de ces garçons est entré dans
l’édifice où Gisberta passait les nuits, l’a ligoté et l’a agressé avec
une extrème violence à coup de pieds, de batons et de pierres. Que le
groupe a aussi introduit des batons dans l’anus de Gisberta, dont le
corps présentait des blessures importantes dans cette partie, l’avoir
brûlé avec des cigarettes et l’avoir abandonnée dans ce local. Que les
20 et 21 Février, ils sont revenus au local et ont de nouveau pratiqué
les agressions. Que le matin du 21 au 22 Février, il ont finalement jeté
le corps de Gisberta dans le puits afin de tenter de masquer leur crime
et que l’autopsie déterminera si à ce moment la victime était encore
vivante ou non, non obstant le fait que le corps ne flottait pas, mais
gisait au fond de l’eau du puits semble indiquer qu’elle serait morte
par noyade.
Tout indique que les évênements ont été largement commentés par les
médias Portugais les 23 et 24 février, mais de façon erronnée et
tendancieuse. Alors qu’une partie de la presse nationale parlait de
l’assassinat d’« un travesti », une autre grande partie faisait référence
seulement à la condition de « sans-abri » ou de « sans-abri, prostituée,
toxicodependante » de Gisberta, nommée aussi par une partie de la presse
comme Gisberto, son nom légal. En accord avec cette omission, dès le
début, avant même que soient connus les détails sur le crime ou sur
l’identité et les caractéristiques personnelles de la victime, beaucoup
de journaux se firent l’écho d’articles de commentateurs bien connus
pour leur oposition aux droits LGBT au Portugal, prétendant que le crime
ne pouvait être classifié comme un « crime de haine » et qu’il ne serait
pas légitime de considérer une relation entre la transexualité ou de
Gisberta et les motifs de l’assassinat. L’argumentation utilisé dans ce
sens pour justifier le crime était toujours le fait que la majorité des
agresseurs ayant avoués soit mineurs.
Nous savons aussi que en même temps, ont été ignorés et continue à
l’être par les médias les communiqués émis par les associations LGBT,
notamment les positionements de Panteras Rosa et de l’association trans
portugaise (ªT.), précisant la « transexualité » et l’identité de la
victime et exigeant des mesures légales et sociales de combat contre les
discriminations et de protection contre les crimes de haine en function
de l’identité de genre, de l’orientation sexuelle, de la condition
sociale, maladie ou nationalité d’origine, bien qu’ait éte brièvement
mentionnée une veillée de solidarité avec Gisberta avec l’appui des
associations LGBT qui a eu lieu durant la nuit du 24 Février. Mais, une
fois de plus, les medias ont omis de mentionner l’argumentation des
associations demandant que ne soit pas caché, la transexualité de la
victime ainsi que le fait que la discrimination transfobique puisse être
une des motivations probables du crime.
Il est connu aussi que, évitant de parler de « crime de haine » pour cause
de l’age des agresseurs, et à l’exception de quelques politiques qui se
sont exprimés en leur nom propre, aucun parti politique Portugais n’a
pris position sur ce crime, ou ne l’a condamné publiquement. Que de la
part du gouvernement, la seule réaction jusqu’à amaintenat vient du
ministre responsable des institutions de mineurs qui s’est limité à se
déclarer choqué, sans autre commentaire, et à demander une enquète sur
l’institution qui accueillait les agresseurs. Que ceux-ci, à l’exception
d’un garçon agé de seize ans et par conséquent criminellement
responsable et incarcéré en prison préventive, ont été rendus à
l’institution en régime de semi-liberté et sans que soit connue aucune
autre mesure prise à l’encontre des agresseurs.
Nous nous étonnons, comme les associations LGBT portugaises, qu’aucune
photographie de la victime n’ait été publiée par la pluspart des
journaux, de façon a établir publiquement, au moins un visage humain à
la victime. Nous nous étonnons que les médias et les commentateurs aient
concentrés le « choc » du crime, sur l’age des agresseurs mais pas sur
l’assassinat d’une citoyenne. Qu’ils se soient fait l’écho des
insinuations du prêtre responsable de l’institution de mineurs, qui a
affirmé publiquement qu’un garçon de l’institution était « molesté » par
un pedophile, ce qui pourrait constituer une « circonstance atténuante »,
sans que soit publiée aucune réaction publique d’indignation.
Nous nous étonnons aussi que les données révélées le 24 Février sur les
sévices sexuels soufferts par la victime, ainsi que la possibilité que
celle-ci ait été encore vivante quand elle a été jetée dans le puits,
ont seulement été publiés par un journal de Porto. Nous ne comprenons
pas que seulement quatre jours après avoir dénoncé cet assassinat, il y
ait un silence quasi général des médias portugais sur ce crime.
Face à un terrible assassinat qui apparait très probablement comme un
crime de haine, face à l’omission tendancieuse de la composante sexuelle
et transfobique de celui-ci, face à une apparente tentative des médias
et de la classe politique de déculpabiliser le crime lui-même, d’omettre
la composante « haine » dans la mort d’une personne qui accumulait autant
d’exclusions sociales, face à la tentative de culpabilisation de la
victime, et de l’étouffement publique de cette affaire, nous venons par
la présente exprimer :
– - Notre totale solidarité avec la victime et avec les activistes
portugais qui essaient de clarifier les faits, d’honorer la mémoire de
Gisberta et d’exiger des mesures de prévention et de combat contre les
discriminations, sans exclure la législation de protections contre les
crimes transfobiques, lesbofobiques, homo ou bi-fobiques.
– - Notre exigence du respect des positions défendues par ces mêmes
activistes, et de la mise en place des mesures qu’ils sont amenés à
défendre comme urgentes ;
– - Notre entière incompréhension face au comportement des responsables
politiques et des médias portugais vis-à-vis de la prise en compte de
ce cas, vis-à-vis de la manipulation des faits et de l’absence de
réponses adéquates à la gravité de la situation décrite. Une situation
de méprise des Droits de l’Homme élémentaires, que nous ne pouvons
uniquement qualifier d’inadmissible dans un pays de l’Union Européenne
en plein XXIème siècle.
Messages
1. > GISBERTA ASSASSINAT DE TRANSSEXUEL AU PORTUGAL ET OCCULTATION EN COURS : APPEL URGENT A L’ACTION INTERNATIONALE !, 25 avril 2006, 15:04
INQUIETANTE DEMOCRATIE..
MEDIAS, POUVOIRS PUBLICS, PERSONNALITES...
Mais que nous reste t il de ce 25 Avril 1974,
ce torrent de liberté, asséché par le conservatisme, le poids des traditions,
et l’économie de marché illimité à tous balayé pour remettre à la tête du pays les fortunes qui avaient choisis la dictature..
J’aime mon Pays, ces gens chaleureux et acceuillants, on s’y serre les coudes, et pourtant l’ouverture d’esprit n’est malheureusement pas forcément une vertue, la fragile démocratie nous a été arraché par nos Oncles d’Amériques qui ont (trop ?) vite reconstruit le pays..
Merci Qui ?
Inquiétant...