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Glose - Ce que personne ne croit à propos de Cuba
Publie le jeudi 27 novembre 2008 par Open-Publishing8 commentaires
Auteur : Belén GOPEGUI
Traducteur : Thierry Pignolet
Réviseur : Fausto Giudice
Texte lu à une table ronde sur Cuba organisée par Espace Alternatif à Madrid le 31 octobre 2008 avec la participation de Carlos Fernánez Liria et José Manuel Martín Medem.
Je vais vous lire un extrait d’un poème de A. Román, et le commenter ensuite à ma manière - qui ne sera pas exhaustive. La version originale est en galicien, et ce qui suit n’est qu’une traduction littérale.
"Le destin de l’homme
S’appelle socialisme
Il sert à être
Avec imagination et ordre
Des dieux perdus sur Terre
(...)
Mais personne ne croit
Ce qui a toujours existé ici."
Comme nous le savons, les moyens de communication oeuvrent chaque jour pour que nous croyions autant ce qui n’a jamais existé ici que, parfois, ce qui est existe bel et bien -par exemple le manque de logements à Cuba. Ce n’est cependant pas une donnée que voulait dissimuler la Révolution cubaine. Le Ministre des Relations Extérieures Felipe Pérez Roque l’a expliqué lors de sa visite récente en Espagne : le gouvernement avait prévu de construire cette année cinquante mille logements. Les derniers ouragans ont causé des dégâts dans des centaines de milliers de foyers, mais ont provoqué en plus la destruction complète de soixante-cinq mille maisons ; de sorte qu’à Cuba existent en effet d’importants problèmes de logement qui trouvent leur origine dans le blocus, la colonisation, la pauvreté, la mauvaise gestion des ressources, les catastrophes naturelles, et caetera. Comme l’a remarqué Santiago Alba, ce qu’il n’y a pas à Cuba -mais qu’il y a bien dans les pays qui ont pressuré l’Amérique Latine pendant des années-, ce sont des logements vides par millions pendant que d’autres personnes n’ont pas de toit.
Néanmoins n’importe qui peut s’amuser à se mettre dans la peau d’un économiste d’un jour, et se mêler de ce que devrait faire le gouvernement d’un pays pauvre, exploité et soumis à un embargo pour devenir un pays du premier monde , mais - n’oubliez pas - sans exploiter les autres. Peut-être l’économiste inopiné découvrirait-il que le problème posé concerne plus d’un pays et plus d’un gouvernement. Même s’il s’agit d’un gouvernement révolutionnaire. Révolutionnaire ? Oui, à moins que nous ne suivions la règle de la rime disant : personne ne croit en l’existence d’une révolution à Cuba. Personne ne croit, par exemple, que ce pourcentage élevé d’universitaires cubains et cubaines -qui rencontre tant de défenseurs dans la droite européenne- a obtenu sa formation grâce au soulèvement d’un pays en armes contre ceux qui les privaient de leurs droits les plus élémentaires. Non, pensez-vous ! Au contraire, comme on le sait bien, il y a proportionnellement en Équateur, en Bolivie ou au Guatemala beaucoup plus d’universitaires que dans cette île qui a eu l’audace de vouloir conquérir son propre destin.
Fidel a dit une fois que le talent surgissait de la masse. Il y en a qui ne sont pas d’accord avec cela, et ils ont sans doute raison. Il arrive parfois qu’il soit plus facile de rencontrer cent bons spécialistes parmi dix mille étudiants en chimie, beaucoup plus facile en tout cas que lorsque les étudiants ne sont que cent. Mais tout cela n’est qu’un pur hasard, cela n’a rien à voir avec le développement des facultés personnelles. De même ce serait quelque chose de très curieux que de voir apparaître, parmi des millions d’enfants ayant accès au sport et à la culture, non seulement mille bons sportifs mais encore des générations entières éduquées et formées. Personne ne croit par conséquent que ceci a eu lieu à Cuba.
Personne ne croit qu’existe à Cuba un précieux « capital humain » convoité par ses prétendus sauveurs, ceux qui veulent l’acheter pour trois fois rien, qui rêvent d’une Europe grouillante de Cubains qualifiés vendant leurs services à très bas prix alors que les grands défenseurs de la liberté d’exploitation à Cuba obtiendraient le démantèlement de tout ce que ce peuple en armes a commencé à construire il y a cinquante ans. Évidemment que non. Cuba est une île avec peu de ressources naturelles, qui a été colonisée et pillée à l’égal du restant de l’Amérique Latine et c’est pour cela, comme il n’y a pas eu de révolution, qu’il n’y a à peine que quelques ingénieures ou ingénieurs cubains, ou médecins, ou biologistes.
C’est pour cela aussi qu’en Espagne énormément de gens sont intéressés par les blogs d’auteurs paraguayens, les très nombreux films de cinéma uruguayen, l’abondante littérature haïtienne, les milliers de musiciens guatémaltèques et les centaines d’écrivains salvadoriens, évidemment beaucoup plus intéressés que par le cinéma cubain inexistant -comment en effet pourrait-il y avoir du cinéma dans une île pauvre et réprimée ?- et la famélique littérature cubaine - comment en effet pourrait-il y avoir, dans une île pauvre et réprimée, la volonté de favoriser la réflexion, la capacité offerte par la littérature de construire un éventail d’imaginaires, et caetera ?
La Constitution de la République de Cuba dit que ce pays fait siens les principes de l’internationalisme prolétarien et de la solidarité de combat des peuples, qu’il reconnaît la légitimité des guerres de libération nationale et de la résistance armée à l’agression et à la conquête. Mais ce ne sont que des mots creux, que personne ne croit. Ces histoires de Cubains qui sont morts en Angola ou de jeunes originaires de pays pauvres qui étudient à Cuba, ou celles de ces médecins, infirmiers et techniciens cubains qui délivrent de la solidarité par le monde... sont seulement des bobards. Et le plus grand d’entre ceux-ci est cette résistance armée à l’agression et la conquête. Au contraire, chacun sait que la population cubaine a été la plus docile du monde ; personne ne croit qu’elle s’est rebellée maintes et maintes fois contre chaque oppresseur de son pays. Personne ne croit qu’elle continue aujourd’hui à se battre contre le blocus, à faire valoir ce qui est injuste, à reconstruire les maisons démolies.
Comme personne ne croit que les pays conquérants, ceux qui sont habitués à envahir, piller et tuer, se soucient du fait que Cuba fasse une révolution, refusant d’être spoliée. Ce n’est que pure invention. Jamais Cuba ne s’est rebellée. La seule chose qui se passe aujourd’hui, c’est que les pays conquérants, producteurs et trafiquants d’armes ont, avec leur richesse, pallié à la faim, l’ignorance et la misère des pays pillés, et que maintenant ils veulent aussi le faire à Cuba. Quelqu’un a-t-il dit que Cuba a aidé des pays comme le Pakistan, Haïti, la Bolivie, le Timor Oriental, et tant d’autres du continent africain ? Non, personne ne le croirait. Ces pays-là et d’autres avaient été sauvés par les pays riches. Il y a déjà longtemps que les pays occidentaux ont éliminé la misère à l’intérieur et à l’extérieur de leurs frontières, avec générosité et par de grandes campagnes d’alphabétisation et d’extension de la santé publique. Le seul pays pauvre qui reste -et qui est récalcitrant-, c’est Cuba. C’est pour cela qu’on parle d’elle, qu’on la surveille, qu’on lui inflige des sanctions. Ce n’est pas qu’ils veulent faire des affaires à Cuba. Ce n’est pas qu’ils veulent profiter de son capital humain. Ce n’est pas qu’ils veulent écraser cette idée de solidarité de combat des peuples. Personne ne le croit.
Quant au socialisme qui a toujours existé là, quant à la possibilité que les êtres humains soient libres, justes et heureux : personne ne croit cela. Le capitalisme est meilleur parce qu’il nous permet d’alimenter en même temps la mesquinerie et l’estime de soi. L’homme nouveau est une création du capitalisme. Il est cet homme profondément injuste, intensément exploité et pourtant débordant d’autosatisfaction. Il est notre horizon. Personne ne croit rien d’autre.
Source : Glosa
Article original publié le 2/11/2008
Thierry Pignolet et Fausto Giudice sont membres de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est libre de reproduction, à condition d’en respecter l’intégrité et d’en mentionner l’auteur, le traducteur, le réviseur et la source.
URL de cet article sur Tlaxcala : http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=6434&lg=fr
Messages
1. Glose - Ce que personne ne croit à propos de Cuba, 27 novembre 2008, 02:37, par Nono
Bonjour,
Juste une chose je vous rappelle qu’el bloqueo n’est qu’avec les gringos. Il y a d’autre pays qui se feraient une joie de commercialiser avec Cuba. Mais est ce vraiment le souhait de ses dirigeants ???
Nono
1. Glose - Ce que personne ne croit à propos de Cuba, 27 novembre 2008, 06:29
Lève l’embargo et on verra ! Un cargo qui accoste à Cuba ne peut entrer dans un port US avant 80 jours !
2. Glose - Ce que personne ne croit à propos de Cuba, 27 novembre 2008, 08:23, par Jacques-François Bonaldi
Informez-vous mieux avant de dire des sottises. Si le "bloqueo n’était qu’avec les gringos", expliquez-moi donc pourquoi 185 membres des Nations Unies viennent voilà à peine quinze ou vingt jours d’en réclamer la levée.
Pour savoir ce qu’est le blocus, ou guerre économique tous azimuts, lisez donc le rapport de Cuba à l’ONU, à partir duquel (et de leur propre expérience), lesdits membres votent de la sorte depuis presque quinze ans.
http://www.cubavsbloqueo.cu/informe2008/index.html
Cette page du ministère cubain des Relations inférieures vous permettra de lire ce rapport en plusieurs langues, dont le français.
3. Glose - Ce que personne ne croit à propos de Cuba, 27 novembre 2008, 08:45, par AL
Bravo François d’avoir répondu de la sorte,c’est incroyable les bétises qu’on peu raconter chez nos médias ? et souvent même des personnes soit disant intellectuelles qui n’entendent rien absolument rien aux problèmes Cubain, pourquoi ne mettent-is pas autant d’ardeur à faire lever l’embargo qui est condamner depuis 17 ans à l’ONU et qu’aucun états Européen à le courage de lever la voix face aux EEUU pour le faire,il est certain que sans embargo ce pays aurait une toute autre forme de vie sociale,mais le problème est qu’ils ont peur que Cuba démontre que leur système social est supérieur au nôtre et que l’être humain à Cuba à beaucoup plus d’importance que le bien matériel.AL de TOULOUSE
4. Glose - Ce que personne ne croit à propos de Cuba, 27 novembre 2008, 09:42, par AL
NONO,je crois que vous n’êtes pas au courant au sujet du" bloquéo" il est exact que c’est les EEUU qui l’applique, mais cela concerne aussi les autres pays parce que s’ils ne l’appliquent pas ,eux aussi sont mis à l’index et ne peuvent pas non plus entrer dans les ports EEUU,c’est un embargo criminel qu’aucun autre pays n’a subi comme Cuba depuis près de 50 ans et que malheureusement aucun autre pays ne s"éleve avec force pour le faire lever en dépit de17ans de condamnationsà l’ONU,qui entre parenthèse est bien plus rapide à les faire appliquer quand cela concerne d’autres pays,il est vrai que les EEUU ont la main mise sur cette institution.je vous rappelle que seulement cette année les Européens sous l’impulsion de l’Espagne vont rétablir des relations avec Cuba parce que depuis 2003 elles étaient rompues avec la pression du premier ministre de l’époque appuyé par les EEUU.AL de TOULOUSE
5. Glose - Ce que personne ne croit à propos de Cuba, 27 novembre 2008, 13:52, par AL
C U B A
La Havane. 25 Novembre 2008
REFLEXIONS DE FIDEL
Transparence totale
QUI en doute ? Des observateurs de toutes parts et de tous acabits ont assisté aux élections vénézuéliennes du 23 novembre. Les journalistes ont transmis leurs dépêches dans une liberté absolue. L’oligarchie, elle, a lancé sur tous les toits et aux quatre vents la grossière calomnie selon laquelle le fait d’avoir retardé l’heure de fermeture des bureaux, afin de permettre aux citoyens de voter, était destiné à commettre des fraudes, bien que le Conseil électoral national l’ait décidé et annoncé au préalable.
Si les Etats-Unis adoptent ce genre de mesure pour faciliter l’élection indirecte du président qui sert de modèle aux oligarques vénézuéliens, ils font bien ; mais pas question au Venezuela, bien qu’il ne s’agisse même pas de l’élection du président, qui est directe, elle, comme celle des autres fonctions exécutives.
La soumission écœurante à l’Empire, la fuite de devises qui se monte à des milliards de dollars tous les ans, le maintien de la pauvreté, de l’analphabétisme et du chômage au-dessus de 20%, voilà bien la seule chose honorable et honnête pour cette oligarchie-là.
Je ne me risquerais pas à émettre une opinion sur un autre pays de ce continent si je n’oubliais que nous sommes frères et que Martí, qui lutta et mourut pour Cuba et pour Notre Amérique, affirma un jour devant la statue du Libertador Simon Bolívar : « Que le Venezuela me donne à quoi le servir ; il a en moi un fils. »
Plus de quarante mille compatriotes hautement qualifiés travaillent au milieu de ce peuple frère, du peuple de Bolivar, prêts à donner leur vie pour lui et courant les mêmes risques que lui en cas de coup de griffe impérialiste.
En me prononçant au pays de l’ALBA, je ne suis pas un intrus.
Le Venezuela peut se convertir en un modèle de développement socialiste en utilisant les ressources que les transnationales soutiraient de sa riche nature et de la sueur de ses travailleurs manuels et intellectuels. Aucun pouvoir étranger ne décidera de son avenir. Le peuple est maître de ses destinées et marche à la conquête des plus hauts niveaux d’éducation, de culture, de santé et de plein-emploi. C’est un exemple à suivre pour d’autres peuples frères de ce continent sans plier le genou : il ne souhaite pas marcher à la remorque d’un Empire qui le pille. Le Venezuela réclame à juste titre et en toute dignité à l’Assemblée générale des Nations Unies qu’elle conçoive une nouvelle structure financière internationale. Cuba le soutient sur ce point.
Quand on lit les nouvelles internationales, on a l’impression que l’URSS s’est désintégrée hier. Comme le dirait Stella Calloni, l’appareil de terreur médiatique s’est mis en branle ce lundi-ci. Néanmoins, après la brume, la vérité émergera de nouveau.
Les élections d’hier ont constitué un grand saut qualitatif pour la révolution bolivarienne sur bien des aspects mesurables, contrairement à ce qu’affirme l’appareil d’intoxication massive : « Castro est d’avis que la révolution ira de l’avant au Venezuela malgré les élections. » Justement non ! L’analyse des chiffres essentiels que fournissent les bulletins du Conseil électoral national me montre clairement qu’elle a remporté une grande victoire.
Les données sont précises : victoire irréfutable des candidats au poste de gouverneur dans 17 des 22 Etats en jeu, tous membres du Parti socialiste unifié du Venezuela ; plus d’électeurs que jamais ; 1,5 million de voix de plus que les candidats de l’opposition aspirant à ce poste ; 264 mairies sur les 328 en jeu. Aucun parti de l’opposition, seulement une somme d’opposants dans une demi-douzaine de partis, et transparence totale. Voilà pourquoi j’ai dit et je répète qu’il sera très difficile d’éteindre la flamme de la Révolution au Venezuela.
Fidel Castro Ruz
6. Glose - Ce que personne ne croit à propos de Cuba, 27 novembre 2008, 21:46, par AL
1. Introducción
En víspera de cumplirse el 50 aniversario de que el pueblo de Cuba, tras tenaz y larga lucha por conquistar su verdadera independencia, logró desplazar del poder a la sangrienta dictadura que lo oprimía con el apoyo del gobierno de los Estados Unidos de América y del inicio del más profundo proceso de transformaciones políticas, económicas y sociales en la historia del país, el bloqueo económico, comercial y financiero de los Estados Unidos se mantiene como el más nítido exponente de una política cruel e inhumana, y carente de toda legitimidad y legalidad, cuyo objetivo ha sido la destrucción de la Revolución cubana por cualquier medio posible, incluso mediante el hambre y el estímulo de la desesperación en la población cubana.
Por sus objetivos oficialmente declarados y encubiertos, por su alcance y por los medios y acciones para conseguirlos, el bloqueo de los Estados Unidos contra Cuba califica como un acto de genocidio de acuerdo con lo estipulado por la Convención de Ginebra para la Prevención y Sanción del Delito de Genocidio de 1948, y como un acto de guerra económica según lo establecido en la Conferencia Naval de Londres de 1909.
Dicha política, como confirman 16 resoluciones consecutivas de la Asamblea General de las Naciones Unidas, es violatoria de los propósitos y principios de la Carta de esta Organización, de los principios del derecho internacional que norman las relaciones entre Estados soberanos, y de los principios sobre la libertad de comercio y navegación internacional consagrados en disímiles instrumentos internacionales.
La recrudecida naturaleza extraterritorial de esta política, particularmente bajo la administración del presidente George W. Bush, es también -en grado significativamente creciente- lesiva a la soberanía de terceros Estados y a los intereses legítimos de entidades y personas bajo la jurisdicción de estos.
Desde la adopción de la resolución 62/3 por la Asamblea General, el 30 de octubre de 2007, hasta la fecha, se han mantenido y reforzado las principales direcciones del bloqueo contra Cuba, manifestadas en mayores sanciones económicas y persecución a la actividad empresarial y a las transacciones financieras internacionales, incluidas las operaciones destinadas a saldar las cuotas de Cuba con los organismos internacionales de las Naciones Unidas, la usurpación de marcas comerciales cubanas y mayores presiones y represalias contra quienes comercian con Cuba o se vinculan con ella en intercambios culturales y artísticos. El gobierno de los Estados Unidos ha pasado a una fase más abierta y peligrosa de organización y ejecución de operaciones subversivas, tanto por vías oficiales como no oficiales, como fuera previsto en el Plan del presidente Bush para la recolonización de Cuba y en su posterior actualización del 10 de julio de 2006.
Justamente el discurso pronunciado por el presidente de los Estados Unidos el 24 de octubre de 2007, a solo unos días de que la Asamblea General de las Naciones Unidas adoptara su más reciente resolución instando al gobierno de ese país a levantar el bloqueo económico, comercial y financiero contra Cuba, fue claramente indicativo del curso y acentos que tendría la política norteamericana hacia Cuba en el último período de la administración Bush, en franco desprecio a la voluntad de la comunidad internacional.
Además de esbozar una imagen ridículamente inverosímil de la realidad cubana, en correspondencia con el propósito de satanizar la imagen del país y fabricar un pretexto a la continuidad de una política cada vez más cuestionada, el presidente estadounidense confirmó que “la palabra clave para nuestras relaciones futuras con Cuba no es estabilidad. La palabra clave es libertad” . Puso al descubierto la decisión de recurrir incluso a la fuerza, si la misma fuera necesaria para socavar la voluntad de resistencia del pueblo cubano y recolonizar al país, o lo que es lo mismo, producir un “cambio de régimen” en consonancia con la doctrina agresiva y hegemónica de los actuales inquilinos de la Casa Blanca.
En su demencial conducta intervencionista y en clara señal de frustración por lo que considera un escaso apoyo internacional a su ilegal empeño, el señor George W. Bush lanzó un nuevo llamado para sumar cómplices a su política de hostilidad y agresiones al pueblo cubano.
El recrudecimiento de la campaña política y mediática de la actual administración norteamericana contra Cuba, que supera todo precedente, fue confirmado en la intervención anticubana del presidente Bush en la Casa Blanca, el pasado 21 de mayo de 2008.
En el contexto de esta estrategia, cabe destacar la nueva gira realizada por la Sub-Secretaria de Estado, Kirsten Madison y el pro-cónsul para la recolonización “virtual” de Cuba, Caleb McCarry, entre el 7 y el 16 de abril del presente año a las capitales de varios países europeos.
Los referidos personeros de la política anticubana de Washington, concentraron sus esfuerzos en impedir el cese de las sanciones injustamente impuestas por la Unión Europea en el año 2003, desestimular las visitas de altos dirigentes europeos a Cuba, e imponer el endoso a la política anticubana de Estados Unidos en el diálogo trasatlántico con la Unión.
Para destruir el orden constitucional establecido y refrendado por el pueblo cubano, objetivo medular de la política de bloqueo económico, comercial y financiero, el gobierno de los Estados Unidos ha desplegado todos los medios a su alcance para reclutar, organizar y financiar a personas nacidas en Cuba, que actúan como asalariados de la política de hostilidad y agresiones de Estados Unidos contra la nación cubana. Cuba ha presentado evidencias y pruebas contundentes de estos hechos, que no han podido ser refutadas por la Administración estadounidense.
La Agencia para el Desarrollo Internacional de los Estados Unidos (USAID), ha sido uno de los instrumentos utilizados para canalizar el dinero que paga la nómina de mercenarios de Estados Unidos en Cuba, involucrando directamente en estas operaciones a la Sección de Intereses de los Estados Unidos en La Habana.
El 14 de mayo de 2008, dicha Agencia federal convocó una reunión en su sede en Washington, con el fin de distribuir 45 millones de dólares adicionales que han sido asignados por la administración Bush a la guerra no declarada contra el pueblo cubano.
El Jefe de la USAID para Latinoamérica, José Cárdenas, ex directivo de la Fundación Nacional Cubano Americana (FNCA) -establecida por indicaciones de la administración Reagan y comprometida en la organización y financiamiento de varias acciones terroristas contra Cuba -, dirigió la referida reunión. En la misma, fueron asignados fondos federales adicionales para identificar a otras ONG en terceros países, con el objetivo de contratar sus servicios en función de la agresión a Cuba.
Al destacar la significativa expansión del Programa anticubano de la USAID, el Jefe de la Agencia para América Latina subrayó que el presupuesto, que había sido de 13 millones de dólares en el 2007, ha sido elevado a 45 millones en el año fiscal 2008, como expresión de la prioridad que concede la administración Bush al derrocamiento de la Revolución del pueblo cubano.
Como si fuera poco, ahora el gobierno de los Estados Unidos utiliza a sus representantes diplomáticos en La Habana para trasladar dinero, procedente de organizaciones reconocidamente terroristas radicadas en el territorio norteamericano, a grupos subversivos en Cuba, como fuera recientemente denunciado por el gobierno de la República de Cuba.
En los capítulos subsiguientes de este Informe, se presenta información actualizada sobre las consecuencias del bloqueo económico, comercial y financiero de los Estados Unidos contra Cuba, en el período comprendido desde la adopción de la resolución 62/3 hasta el 31 de mayo de 2008, cuyo rasgo esencial está tipificado por el reforzamiento de la política dirigida a destruir la Revolución Cubana. Se llama la atención de que no ha sido posible incluir en este documento un número significativo de ejemplos del nefasto impacto del bloqueo de Estados Unidos a Cuba, para evitar nuevas represalias o daños colaterales a proveedores e instituciones de terceros países que mantienen vínculos económicos, comerciales y financieros con Cuba, en apego al derecho internacional y resistiendo las presiones extraterritoriales que se derivan de la guerra económica que sostiene el Gobierno de los Estados Unidos contra el pueblo cubano y su vocación de libertad, independencia y soberanía.
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7. Glose - Ce que personne ne croit à propos de Cuba, 28 novembre 2008, 08:28, par AL
pour avoir la traduction du texte en Français portez vous à la réponse faite plus haut par François Bonaldi plus haut,je n’ai pas le logiciel pour le faire.AL de TOULOUSE