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Grèce : la troïka demande un abaissement du salaire minimum dans le privé.
par 750 euros par mois, c’est encore trop selon la troïka.
Publie le mercredi 5 octobre 2011 par 750 euros par mois, c’est encore trop selon la troïka. - Open-Publishing4 commentaires
Selon la presse grecque, les mesures nouvelles demandées par la troïka (Union Européenne, Banque centrale européenne, et Fonds monétaire international) portent sur une accélération de la réforme du marché du travail pour abaisser les coûts du travail et relancer l’activité en Grèce, où l’économie est totalement asphyxiée par trois ans de récession, dont presque deux d’extrême austérité.
La troïka aurait demandé un abaissement du salaire minimum (750 euros) et une révision des conventions collectives qui régissent les salaires dans les entreprises privées.
Un abaissement du salaire minimum, qui n’est que de 750 euros aujourd’hui ?
Un abaissement du salaire minimum jusqu’où ?
600 euros ?
500 euros ?
Messages
1. Grèce : la troïka demande un abaissement du salaire minimum dans le privé., 5 octobre 2011, 10:30
volonté que l on retrouve dans la lettre de Trichet à Berlusconi.
L’incroyable diktat de Trichet à Berlusconi
30-09-11
Remise en cause de la législation sur les licenciements, privatisation massive, baisse des salaires des fonctionnaires... Dans le courrier jusque-là secret qu’il lui avait envoyé en août, le patron de la BCE se montrait très exigeant avec le gouvernement italien. Découvrez le contenu intégral de ce courrier.
Ce jeudi, elle est enfin sortie. La fameuse lettre envoyée le 5 août par Jean-Claude Trichet (actuel patron de la BCE) et Mario Draghi (son successeur dès le 1er novembre) au gouvernement italien pour l’enjoindre à la rigueur. Le pousser à davantage de réformes et de libéralisme. On était au plus fort des attaques de spéculateurs contre la zone euro, et notamment contre l’Italie et l’Espagne.
Le 24 août, Challenges avait rencontré Jean-Claude Trichet à Francfort. Le grand argentier avait alors reconnu l’existence de deux lettres, une envoyée à Rome, l’autre à Madrid, mais avait refusé le terme d’ultimatum. Il avait alors précisé : "Le cas est exceptionnel. Nous étions en présence de dysfonctionnements importants sur les marchés de la dette publique de certains pays de la zone euro. Nous avons dit à leurs gouvernements ce qui, à notre sens, était nécessaire pour un retour à une crédibilité vis-à-vis des investisseurs. C’était un message, ce n’était pas une négociation". Et d’ajouter : "Nous continuons de dire les choses fermement, comme nous l’avons toujours fait".
Jusqu’à présent, le contenu de cette missive était resté archi secret. Ce matin, il est paru dans Corriere della Sera.
Challenges l’a traduite pour ses lecteurs.
"Cher Premier ministre,
Le conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne a discuté le 4 août de la situation de l’Italie sur les marchés obligataires. Le conseil des gouverneurs considère que les autorités italiennes doivent d’urgence adopter des mesures propres à restaurer la confiance des investisseurs.
Les chefs d’Etat et de gouvernement de la zone euro avaient conclu lors du sommet du 21 juillet 2011 que « tous les pays de la zone euro réaffirment solennellement leur détermination inflexible à honorer pleinement leur signature souveraine, ainsi que tous leurs engagements à mettre en place des conditions fiscales durables et des réformes structurelles ». Le Conseil des gouverneurs considère que l’Italie doit d’urgence rétablir la qualité de sa signature souveraine, et réaffirmer son engagement pour une stabilité fiscale et des réformes structurelles.
Le gouvernement italien a décidé d’établir un budget équilibré en 2014 et, à cette fin, a récemment mis en place un paquet fiscal. Ce sont des engagements importants, mais ils ne sont pas suffisants.
Dans les circonstances actuelles, nous considérons les mesures suivantes comme indispensables :
1. Nous estimons qu’il est nécessaire de mettre en place des mesures d’envergure pour stimuler une croissance potentielle. Quelques décisions récentes prises par le gouvernement vont dans ce sens ; d’autres sont en cours de discussion avec les partenaires sociaux. Cependant, il faut faire davantage et il est crucial d’avancer avec détermination. Des défis clés consistent à accroître la compétition, particulièrement dans les services, pour améliorer la qualité des services publics et pour mettre en place une régulation et des systèmes fiscaux mieux adaptés au soutien de la compétitivité des entreprises et à l’efficacité du marché du travail.
a) Une stratégie de réforme globale, profonde et crédible, incluant la libéralisation totale des services publics locaux et des services professionnels est nécessaire. Cela devrait être appliqué en particulier à l’offre de services locaux, via des privatisations de grande ampleur.
b) Il est aussi nécessaire de réformer davantage le mécanisme collectif de négociation salariale permettant des accords d’entreprises, afin d’adapter les salaires et conditions de travail aux besoins spécifiques des firmes et d’améliorer leur pertinence vis-à-vis d’autres niveaux de négociations. L’accord du 28 juin entre les principaux syndicats et les associations patronales industrielles va dans ce sens.
c) Une révision en profondeur des règles régissant le recrutement et le licenciement des salariés devrait être adoptée, conjointement à la création d’un système d’assurance-chômage et d’une série de politiques actives du marché du travail capables de faciliter la réallocation des ressources vers les entreprises et les secteurs les plus compétitifs.
2. Le gouvernement doit prendre des mesures immédiates et courageuses pour garantir la pérennité des finances publiques.
a) Des mesures fiscales correctives supplémentaires sont nécessaires. Nous considérons qu’il est essentiel que les autorités italiennes avancent l’application des mesures adoptées en juillet 2011 d’au moins un an. Le but devrait être d’atteindre un déficit budgétaire meilleur que prévu en 2011, un emprunt net de 1% en 2012 et un budget équilibré en 2013, principalement via une réduction des dépenses.
Il est possible d’intervenir davantage dans le système de retraites, en rendant plus contraignants les critères d’éligibilité aux pensions d’ancienneté et en alignant rapidement l’âge de la retraite des femmes ayant travaillé dans le secteur privé sur celui appliqué aux employées du public, permettant ainsi de faire des économies dès 2012. Le gouvernement devrait également envisager de réduire de façon significative le coût des emplois publics, en durcissant les règles de renouvellement du personnel et, si nécessaire, en baissant les salaires.
b) Un mécanisme de réduction automatique du déficit devrait être mise en place, stipulant que tout dérapage par rapport aux objectifs sera automatiquement compensé par des coupes horizontales dans les dépenses discrétionnaires.
c) Les emprunts, y compris la dette commerciale et les dépenses des autorités régionales et locales devraient être placées sous contrôle strict, conformément aux principes de la réforme en cours des relations fiscales intergouvernementales.
Au vu de la gravité de la situation actuelle des marchés financiers, nous considérons qu’il est crucial que toutes les mesures énumérées dans les sections 1 et 2 ci-dessus soient adoptées aussi vite que possible par décret-lois, suivies d’une ratification du Parlement d’ici fin septembre 2011. Une réforme constitutionnelle visant à durcir la législation fiscale serait également appropriée.
3. Nous encourageons aussi le gouvernement à prendre immédiatement des mesures pour assurer une vaste réforme de l’administration publique afin d’améliorer l’efficacité administrative et la bienveillance à l’égard des entreprises. Dans les services publics, l’utilisation d’indicateurs de performance devrait être systématique (en particulier dans la santé, l’éducation et le système judiciaire). Il est nécessaire de s’engager fermement en faveur de l’abolition ou de la consolidation de certains niveaux administratifs intermédiaires (comme les provinces). Les actions visant à réaliser des économies d’échelle dans les services publics locaux devraient être renforcées.
Nous espérons que le gouvernement prendra toutes les mesures appropriées.
Mario Draghi, Jean-Claude Trichet
Texte et traduction Coralie Schaub et Sabine Syfuss-Arnaud, journalistes au service étranger de Challenges
Gidehem
1. Grèce : la troïka demande un abaissement du salaire minimum dans le privé., 5 octobre 2011, 10:43
Depuis quand la croissance se met en branle alors que les travailleurs ne gagnen tplus rien !quel raisonnement ! Sont-ils franchement idiots ou bien cherchent-ils l’appauvrissement des peuples ? dans quel but ? Et s’ils fouillaient dans leurs propres poches,tous ces braves organisateurs de misère,sans doute y trouverait-on l’argent nécessaire pour rembourser une bonne part de leur dette !moi,je n’ai fait aucune dette !
2. Grèce : la troïka demande un abaissement du salaire minimum dans le privé., 5 octobre 2011, 13:48
Quand on voit à quel niveau de violence économique est soumis le peuple Grec, on ne peut que s’étonner qu’il n’ait toujours pas ouvert la chasse au Papandréou et à l’ensemble des capitalistes qui les ont mis dans cette merde.
Et bientôt le tour des Italiens, des Français, des Allemands....
Jusqu’où peut aller la soumission des individus à l’autorité ?
3. Grèce : la troïka demande un abaissement du salaire minimum dans le privé., 5 octobre 2011, 19:30, par jaja
jusqu’où l’abaissement du salaire minimum ?
mais d’abord, c’est un scandale qu’il puisse exister un salaire minimum !
cela fausse totalemant le LIBRE marché et la saine concurrence entre les salariés
sinon plus sérieusement, vous voulez que l’industrie reste en occident, ben mes cochons va falloir accepter d’être payé comme les chinois
bande de sales faignasses de chomeurs assistés !
signé l’héritière parisot