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Grève Générale le 6 septembre en Espagne

par Gaël De Santis

Publie le dimanche 4 septembre 2011 par Gaël De Santis - Open-Publishing
9 commentaires

Espagne.Contre la « règle d’or », ils veulent un référendum

Les syndicats espagnols appellent à la grève le 6 septembre contre l’inscription de la « règle d’or » dans la Constitution. Les Indignés et Izquierda Unida mobilisent pour un vote.

Le Parlement espagnol a commencé, hier, l’examen du projet d’inscription de la « règle d’or » dans la Constitution, proposée par le premier ministre José Luis Zapatero. Le texte devrait être adopté jeudi.

L’Espagne est le premier pays à obéir à l’appel du 16 août de Nicolas Sarkozy et de la chancelière allemande Angela Merkel. Ceux-ci avaient demandé aux pays de la zone euro d’inscrire la limitation des déficits dans leur loi fondamentale. Porte-parole de la Commission européenne, Amadeu Altafaj a approuvé une «  démarche positive  » qui souligne «  l’engagement des autorités espagnoles à garantir la soutenabilité à long terme des comptes publics  ».

En matière de respect des normes libérales, l’Espagne n’a pourtant rien à prouver. Avant la crise financière, elle faisait partie des bons élèves du pacte de stabilité. En 2007, son déficit public n’était que de 1,9 %. Sa dette de 39,2 %. La crise a provoqué le presque doublement de la dette et l’explosion du déficit. En 2010, ils étaient respectivement de 60,1 % et de 9,2 %.

Hier, seuls 17 des 319 députés ont voté contre la décision d’utiliser la procédure d’urgence pour examiner la « règle d’or ». Le Parti populaire (opposition de droite) a voté unanimement. Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) au pouvoir n’a connu qu’une seule défection. Cette grande coalition de circonstance fait dire à Cayo Lara, coordinateur d’Izquierda Unida (communiste), «  le Parlement va dans un sens, le peuple dans un autre  ».

Avec un taux de chômage astronomique (20,89 %  !), c’est d’investissements publics dont a besoin l’Espagne. Ils permettraient de relancer l’économie et d’en finir avec le modèle de croissance basé sur la construction à tout-va.

Toute cette semaine, des manifestations, inspirées par le mouvement des Indignés, se tiennent pour protester contre la modification constitutionnelle. 115 000 personnes ont d’ores et déjà signé une pétition pour réclamer un référendum. Izquierda Unida compte bien réunir les 35 députés pour obtenir un vote populaire, qui pourrait se tenir simultanément aux élections générales anticipées du 20 novembre.

Le 6 septembre, les syndicats matérialiseront leur opposition, avec une grève pour obtenir un référendum. Le 29 septembre dernier, leur première grève générale en huit ans, contre l’austérité, avait été fortement suivie.

Dans cette affaire, le PSOE est bien embarrassé. La Constitution fera mention de la « règle d’or ». Mais la limitation du déficit à 0,4 % du PIB est renvoyée à une loi organique. Le PSOE ne parvenait pas à se mettre d’accord sur un seuil. Il faut dire que les syndicats ne pèsent pas leurs mots. Pour l’UGT, l’objectif de cette règle d’or est de «  satisfaire les demandes des spéculateurs  ». Pour les Commissions ouvrières, il s’agit d’une «  menace permanente contre les institutions de l’État providence  ».

Le secrétaire général du Parti communiste d’Espagne, José Luis Centella Gomez, a, lui, estimé qu’il «  se confirme que le capital entend profiter de la crise pour consolider son modèle néolibéral  ».

http://www.humanite.fr/monde/espagnecontre-la-%C2%AB%C2%A0regle-d%E2%80%99or%C2%A0%C2%BB-ils-veulent-un-referendum-478511

Messages

  • Izquierda Unida est un parti de gauche mais ce n’est pas le parti communiste (car il existe aussi un parti communiste). Les auteurs des articles devraient s’informer un peu plus sur les partis politiques en Espagne.

    •  :))
      Pour l’instant c’est surtout la classe ouvrière qui s’y retrouve pas !!

      Ceux qui trouvent que notre FDG c’est tragi comique iront vérifier ce que devient ce type de coalition ayant laissé Marx au bord du chemin, quand les désatres électoraux, les règlements de compte entre telles factions ou dans telle mini chapelle se référant au marxisme conduisent , comme en France ou en Italie, à ce que le Groucho-marxisme joue à représenter la classe ouvrière !

      Des pantins !

      bref aperçu

      http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/pages/Dossier_Parti_communiste_contre_Izquierda_Unida_en_Espagne-4126352.html

    • IZQUIERDA UNIDA est une coalition de gauche dominée par le PCE qui comprend des petits partis dissidents du PSOE , des républicains , des verts , des militants d’ extrème gauche et des féministes...

      à l’origine en 1987 IZQUIERDA UNIDA dirigée par l ’ex secrétaire général du PCE JULIO ANGUITA a adopté une ligne critique vis à vis du PSOE et a ainsi obtenu ses meilleurs résultats aux élections législatives , municipales et provinciales , la santé fragile de ANGUITA l "oblige à se retirer et c ’est la ligne le plus sociale démocrate du PCE avec FRUTOS et LLAMAZARES qui prend la tête de l organisation et la ramène dans le giron du PSOE assurant un soutien sans faille à ZAPATERO lors de la première législature , et c ’est alors le début du déclin , la perte de nombreux élus et de bastion restés fidèle au communisme ...

      S engage alors une rude bataille entre les différentes tendances du PCE et c’est finalement la tendance la plus à gauche qui l ’emporte et CAYO LARA est nommé nouveau coordinateur , la ligne de IZQUIERDA UNDIA redevient plus autonome , les deux seuls députés de IU votent contre les plans d’austérité , IU soutient le mouvement des indignés et essaient de reprendre en main le syndicat CCOO devenu aussi réformiste que L UGT .

      IZQUIERDA UNIDA est à la croisée des chemins , son existence ainsi que celle du PCE sont en jeu , CAYO LARA et l aile gauche du PCE semblent en être conscient , mais n est-il pas déja trop tard à l identique de l ’agonie du PCF ?

      l heure est sans doute venue de faire table rase du passé et construire le nouveau parti révolutionnaire dont l ESPAGNE ( comme la FRANCE ) a besoin , et la période de crise extrème que connait L ESPAGNE est peut-être plus favorable que l on ne le pense : lorsque des centaines de milliers d’inorganisés , surtout des jeunes , occupent pendant des semaines les rues et les places des principales villes du pays , lorsqu ils recueillent la sympathie et le soutien de la majorité de la population , on peut se dire que le bon grain existe et qu’il n’ est pas vain d’espérer .

  • Le 6 en Espagne et en Italie... Et en France c etait pas possible le 6 ?? Pourquoi attendre le 11 ? Que fait la CES (confederation europene des syndicats) ??

  • les syndicats espagnols appellent à une journée de grève générale le 6 septembre ...JE DIRAIS ENFIN , car s’ils le font ce n ’est pas par conviction, car jusqu à ce jour ils ont soutenus la politique d’austérité du gouvernement socialiste par exemple en acceptant une réforme du système de retraite et la diminution de l indemnisation des chomeurs et des remboursements de la sécu , mais c ’est parce que la rue , le peuple , les indignés les poussent au cul ...

    alors en tirer la conclusion que les syndicats espagnols sont plus combatifs que les syndicats français est inexact , c’est le peuple espagnol qui est plus combatif et qui a compris que lorsque les syndicats et les partis de gauche ne font pas leur boulot ils faut les y obliger en ce passant d ’eux en s organisant autrement .

    A QUAND DES COMITES D ACTION EN FRANCE ?

  • sauf erreur de ma part il n’y a pas de gréve générale en Espagne le 6 Sep juste une manif contre la reforme de la constitution . Pour ce qui est de la greve générale ses discussions bien avancées ont eu lieu entre ce qu’on appellent les syndicats minoritaires : CNT, CGT CO.BAS CSC Solidarida Obrera ect... qui se préparent a appeler a une gréve générale contre le pacte social cosigné par CCOO et UGT