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Guadeloupe : le LKP lance un appel au calme

Publie le mercredi 18 février 2009 par Open-Publishing

Guadeloupe :
Le LKP lance un appel au calme alors que les violences se multiplient

La première secrétaire du PS, Martine Aubry, a déclaré mercredi, à propos de la crise en Guadeloupe, que "le général de Gaulle, François Mitterrand, Jacques Chirac aimaient les DOM [départements d’outre-mer] et, là, ils ont l’impression qu’on ne les aime plus, qu’on ne s’occupe plus d’eux", estimant que Nicolas Sarkozy devrait à son tour "s’y intéresser". "Depuis deux ans, on ne s’est pas occupé des DOM, on ne s’est pas occupé du développement. L’Etat n’a pas rempli son rôle de contrôle des prix", a déclaré Mme Aubry sur France Inter.

Les actes violents – vandalisme, incendies de commerce et de véhicules – se sont multipliés dans la nuit de mardi à mercredi en Guadeloupe, dont des affrontements entre des jeunes et la police, selon plusieurs sources, tandis que le collectif LKP a lancé "un appel au calme" sur la radio RCI en milieu de soirée. Outre Pointe-à-Pitre, les communes de Capesterre-Belle-Eau, de Saint-François sont touchées, selon la préfecture, qui n’était pas en mesure de dresser un bilan provisoire des interventions.

Le gouvernement "lance un appel au calme" en Guadeloupe, après les violences et pillages de la nuit, a déclaré mercredi sur Europe 1 son porte-parole, Luc Chatel.

A Baie-Mahault, à 10 km de Pointe-à-Pitre, de violentes échauffourées ont opposé dès 19 heures, heure locale, une centaine de jeunes à des gendarmes mobiles, selon plusieurs sources. Selon le maire de la ville, Ary Chalus, une centaine de jeunes étaient présents dans la zone commerciale de Destrelland. Certains, munis de fusils à pompe, ont tiré à balles réelles en direction de la police, a-t-il également indiqué.
Trois policiers ont été légèrement blessés par arme à feu dans une cité de Pointe-à-Pitre. Trois escadrons étaient sur place, soit environ 200 hommes.

De son côté, le leader du LKP, Elie Domota, a lancé sur la radio RCI un appel au calme en ces termes, en créole : "Ne mettez pas votre vie en danger, ne mettez pas la vie des autres en danger." "Ne répondez pas à la provocation", a-t-il lancé aux jeunes, demandant dans le même temps au préfet de "retirer ses gendarmes".

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