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Haute-Loire : Cinquième jour de blocage des zones industrielles
Publie le jeudi 21 octobre 2010 par Open-Publishingde Isabelle Devoos
Le mouvement se durcit dans l’Yssingelais. Plus aucun poids lourd ne peut rejoindre les entreprises de Sainte-Sigolène et Saint-Pal-de-Mons
Hier, seuls les poids lourds arrivés avant 10 heures aux entrées des zones industrielles de Sainte-Sigolène et Saint-Pal-de-Mons, ont pu entrer. Les autres ont dû s’arrêter autour des deux ronds-points bloqués par les manifestants, parfois à seulement quelques centaines de mètres des entreprises à livrer.
Voilà cinq jours que des salariés grévistes du privé, mais aussi du public, font le blocus. Si les voitures particulières, les services d’urgence et les artisans passent les barrages sans difficulté, en revanche, les poids lourds n’ont pas d’autres choix que de s’arrêter, parfois plusieurs heures.
Objectif : « Bloquer l’économie locale, agacer suffisamment les patrons pour qu’ils prennent leur téléphone et demandent au préfet, Richard Didier, et au secrétaire d’État à l’emploi, Laurent Wauquiez, que, dans les hautes sphères, on s’installe à la table des négociations. Parce que pour l’instant, il n’y a pas eu de négociations. On nous impose cette réforme », rappelle Raymond Vacheron (CGT).
Une stratégie qui, loin de s’essouffler, semble commencer à marcher. Mardi, alors que les opposants à la réforme des retraites manifestaient dans les rues du Puy-en-Velay, d’autres, organisaient des barrages dans l’Yssingelais. Ce n’est qu’en fin d’après-midi que les manifestants ont découvert que des entreprises de transport se chargeaient de détourner les camions avant le rond-point de « La Guide », pour passer par une petite route en contrebas, bien que difficilement praticable par les poids lourds.
En réponse hier, les manifestants bloquaient aussi l’accès à cette petite route.
Si au fil des jours, ils sont moins nombreux derrière les palettes, le noyau dur des syndicalistes a mis en place des « postes ». « Certains viennent en renfort après leurs heures de travail. D’autres choisissent de débrayer quelques heures. Parce qu’on ne peut pas tous se permettre de perdre plusieurs journées de salaire. »