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Hommage à Giacomo LEOPARDI, ce pessimiste si Fraternel...
Publie le lundi 2 août 2010 par Open-PublishingElégie à Giacomo Leopardi
Oh toi, Leopardi né à Recanati,tu portas sur la vie, le regard des « antiques »et même, les « lumières » semblaient pâles pour toi,du haut du belvédère de la pensée antique ;tu vivais en ton siècle comme un exilé,qui a connu l’âge d’or et se languit d’ennui .Recanati, pour toi était comme un caveaudont tu ne t’échappais qu’au travers des livres.Ivre de grec et féru de latin,seule la bibliothèque était ta vraie amie .Latiniste à huit ans, et savant à quatorze,si ton corps t’enfermait, ton esprit t’élevait ;bien haut, dans les hauteurs où dominent les aigles.Très tôt dans la palette de tes talents immenses ,tu sus choisir la muse comme cime des arts ;et devint son Mozart, ciselant avec art,avec des mots diamants au creuset de l’ antique.Dans la Grecque éternelle qui irrigue l’Esprit,tu souffrais en silence ton époque mesquine.Par ton hommage à Dante tu commença d’écrireet souffrait tellement pour ta patrie meurtrie.Ainsi tu ravivas la mémoire, des légions enfouissous la neige et les glaces de Russie ensevelies ,là ou Napoléon conduisit ses des soldatsoù dans de vains combats moururent tant d’Italiens .Admirant la nature tu en perçus la grandeur,mais en comprit aussi les minéralités froidesdont l’éternel retour se rit de nos soucis.Alors que nous goûtons des lieux apprivoiséesson chaos naît et renaît des "Big Bang",et moins que des fourmis se soucie de nous autres.Gravissant les volcans tu pouvais contemplerle peu de cas fait, de cités, jadis si glorieuses.Tu pouvais mesurer l’immense solitudequi pétrifia Pascal et rend dérisoire, tout orgueilcomme pure chimère dans la dimension des Cosmosou le temps ne court pas selon nos piètres horloges.Et, pourtant gravissant les pentes du Vésuvedu Genêt si chétif, tu saisis la grandeur ;celle même, des chétifs humains face à l’inexorable.Mieux encore tu en appelas à la fraternité humaine,et face aux cataclysmes toujours renouveléstu conseillas de pas y rajouter nos maux propres et nos guerres .Toi que l’on désigna : "prince du pessimisme" ;"sombre amant de la Mort, pauvre Leopardi",tu fus plus bien plus que d’autres sceptique attentif,aux peines de tes frères, aux combats ,Toi le savant chétif mourant à trente neuf ans,tu goûta la passion de cruelles qui repoussaient ta bosse.
Paul d’Aubin .