Accueil > IL FAUT SORTIR DES CRISES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES, C’EST UNE QUESTION D’AVENIR
IL FAUT SORTIR DES CRISES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES, C’EST UNE QUESTION D’AVENIR
Publie le vendredi 29 février 2008 par Open-Publishing1 commentaire
ELECTIONS CANTONALES DES 9 ET 16 MARS 2008
CANTON DE BARJOLS – CANTON DE COTIGNAC-CANTON DE SALERNES
POUR LES CANDIDATS PRESENTES PAR LE PARTI COMMUNISTE :
« IL FAUT SORTIR DES CRISES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES, C’EST UNE QUESTION D’AVENIR »
Les agriculteurs ne peuvent plus vivre de leur travail
Salades, pommes, viticulture, oléiculture, apiculture, …...toutes les filières agricoles subissent l’effondrement des prix à la production. Le revenu moyen des maraîchers, des arboriculteurs et des viticulteurs a baissé de 30% en 2007. Des centaines de producteurs agricoles ont aussi disparu depuis le début des années 2000 dans les cantons de Barjols, de Cotignac et de Salernes.
Les consommateurs ne s’y retrouvent pas non plus
Les prix des fruits et des légumes n’ont jamais été aussi élevés dans les magasins : jusqu’à 10 fois le prix d’achat au producteur. Les importations massives à bas prix ne règlent rien au problème. Les prix restent élevés en rayon. Plus grave encore, les produits importés sont cultivés dans des conditions sociales, sanitaires et environnementales beaucoup moins exigeants que les nôtres.
Qui est responsable ?
Plus de 80% du commerce de fruits et légumes et 60% du vin passe en France par la grande distribution. Les centrales d’achat des grandes surfaces fixent les prix et les règles du jeu au mépris des agriculteurs et des consommateurs. Quelque soit les enseignes, elles importent à tour de bras du monde entier pour faire chuter les cours et imposent dans le même temps aux consommateurs des prix à l’étal abusivement élevés, sans aucune transparence.
La grande distribution dégage d’énormes profits avec le soutien du gouvernement. Il est tout à fait possible de faire possible de faire autrement :
– Nous proposons de moraliser la situation en encadrant sévèrement les pratiques de la grande distribution par l’application de la loi en matière d’encadrement des marges abusives (coefficient multiplicateur), par l’interdiction de la vente à perte et par le double affichage des prix (prix au producteur et au consommateur). C’est la condition pour des prix rémunérateurs du travail paysan et pour faire baisser les prix aux consommateurs.
– Nous proposons de réglementer et contrôler les importations alimentaires qui ne possèdent pas nos normes santé et environnementales par la création d’une taxe anti-dumping destinée à protéger les producteurs locaux et les consommateurs mais aussi l’environnement.
– Nous proposons la mise en œuvre d’une politique qui favorise la vente de produits alimentaires locaux sans intermédiaires : soutien à la création de coopératives et de magasins paysans en vente directe pour fournir les consommateurs mais aussi les cantines.
–
LE GOUVERNEMENT ATTEND LES ELECTIONS POUR AGGRAVER LA SITUATION DES AGRICULTEURS ET DES CONSOMMATEURS
Nous mettons la priorité au travail agricole et à la qualité des produits
Les viticulteurs, les apiculteurs, les éleveurs et les producteurs de fruits et légumes sont en crise. Bruxelles et le gouvernement proposent d’en rajouter en arrachant 175000 hectares de vignes et en libéralisant les marchés agricoles et alimentaires au profit de la grande distribution.
Nous proposons d’utiliser autrement les 1,2 milliards d’euros prévu pour l’arrachage des vignes, en les utilisant pour soutenir les producteurs et leurs coopératives, pour aider à la modernisation des exploitations agricoles afin qu’elles répondent mieux aux attentes des consommateurs et pour engager un vaste plan de promotion de la qualité de nos produits agricoles, bio et conventionnel.
Nous mettons la priorité au service public agricole et rural
Le gouvernement de droite propose de supprimer les Directions Départementales de l’Agriculture et de la Forêt et les Directions Départementales à l’Equipement.
Nous nous prononçons contre le démantèlement des DDAF et DDE car ce serait la remise en cause du service public de proximité à l’agriculture, à la ruralité et aux territoires et aller vers un service payant. Les agriculteurs, les habitants, les communes ont besoin d’outils de proximité performants et modernes pris en charge par la collectivité pour mieux vivre et travailler au pays.
Nous mettons la priorité à la régulation des prix du foncier
Le rapport Attali pour « la libéralisation de la croissance » propose de mettre les SAFER en concurrence avec les notaires en libéralisant les droits d’enregistrement.
Nous nous prononçons contre car ce serait aller vers une spéculation foncière accrue, vers de nouvelles hausses des prix du foncier gravement préjudiciable pour tous : agriculteurs, particuliers, communes, … Nous proposons au contraire de protéger le foncier agricole.
Nous mettons la priorité à la revalorisation des faibles retraites agricoles
Les retraites agricoles, qu’il s’agisse des chefs d’exploitation et assimilés, comme des conjoints et des aides familiaux, sont des retraites de misère.Pour une carrière pleine et entière (40 ans de cotisations) le montant national moyen des retraites n’atteint même pas 700 € pour les chefs d’exploitation et pas plus de 400 € pour les conjointes et les aides familiaux pour une carrière complète. Au niveau des conjointes d’exploitants, celles qui se sont arrêtées pour élever leurs enfants, soigner les parents âgés ou malades, voient réduire considérablement le montant de leur retraite. Ces situations touchent surtout des femmes et constituent donc une intolérable discrimination. De tous les régimes de vieillesse de notre pays, c’est dans l’agriculture que l’on rencontre les plus faibles retraites.
Nous proposons une revalorisation à 75% du SMIG du minimum retraite ce qui constituerait un juste rattrapage permettant aux retraites agricoles de se rapprocher de celles des autres catégories socioprofessionnelles.
LE SAMEDI 1 MARS 2008 à 15h à CORRENS (salle La Fraternelle)
Nous vous invitons à participer au débat sur les propositions des candidats
sur l’agriculture et la ruralité présentés par le PCF aux élections cantonales :
– Joelle MECAGNI canton de Barjols
– Romain GONZALES canton de Salernes
– Laurent CARRATALA canton de Cotignac
Messages
1. IL FAUT SORTIR DES CRISES AGRICOLES ET ALIMENTAIRES, C’EST UNE QUESTION D’AVENIR, 29 février 2008, 23:23
Je m’associe entièrement à la description de la situation que vivent nos paysans et à vos revendications.
Votre chance de survie c’est bien dans "la création de coopératives et magasins paysans en vente directe" pour nous les consommateurs, en pariant sur la qualité des produits à tendance bio, avec pour atout majeur : participer à la bonne santé des consommateurs. Nous vous suivrons. D’ailleurs les AMAPS font un tabac, à tel point qu’il y a des listes d’attente. Suivre les saisons ne fait pas peur aux consommateurs. C’est une lubie de la grande distribution que de nous faire croire que les consommateurs que nous sommes faisons des caprices pour avoir des produits hors saison ou des fruits à gros calibre, (voir la monstruosité des fraises d’Espagne qui sont sur les marchés depuis début février).
On y arrivera parce que les petits paysans et les salariés-consommateurs ont un destin commun.