Information, TVA et revenu garanti inconditionnel

oui, je sais, ce n’est pas la première fois que je parle du revenu garanti inconditionnel, mais voilà que j’avais refléchi et il me semble avoir trouvé un moyen simple de le financer. Mais pour en comprendre la portée, il me semble nécessaire, au préalable, de voir son rôle dans la production des richesses.

Habituellement, nous considérons les moyens de production sous un angle physique, sur le même plan que le travail qui est habituellement exprimé en Joules, et ancré dans l’économie matérielle. En gros, c’est le travail physique qui est considérée comme générateur de richesse. Or, peu d’attention est réservée au rôle du langage comme moyen de production de richesse, et au fait que chacun de nous participe tous les jours non seulement par le travail, mais aussi par le langage, à la création des richesses.

Quelqu’un a dit, si tu manges une pomme, la pomme disparaît dans le ventre et il faut attendre un an avant que sur l’arbre en renaisse une autre. Par contre, si tu échanges une information, l’information ne va pas dans le ventre, elle va dans la mémoire, où elle est stockée et traitée avant de ressortir de la bouche à un autre moment et dans une autre situation. Elle ne disparaît pas, au contraire, elle se multiplie. De ce fait, l’infomation a toujours été considérée comme une ressource, voir comme un bien public global (cf. ftp://ftp.geneve.ch/obstech/valeur-...).
Et un part du bénéfice tiré de l’exploitation de ce bien public global constitué par tous mériterait de revenir au compte de chacun.

Maintenant, prenez vos factures téléphoniques. N’êtes-vous pas étonnés du peu de temps et du peu d’effort qu’il vous faut pour produire des montants d’argent absolument colossaux ? Sérieux, mesurez-vous l’enjeu que représentent vos échanges ? Avez-vous la moindre idée combien de tiers invisibles se partagent vos paiements ? Cherchez, ils figurent sur votre facture, mais êtes-vous conscient de leur rôle ? Il y a là l’opérateur résponsable de l’installation, du réseaux des câbles, des centrales informatiques et des relations avec EDF, l’opérateur qui fait fonctionner le chronomètre et qui vous présente mensuellement le compte-rendu de vos télé-rendez-vous. Pour couronner le tout, il y a aussi l’Etat qui prélève sa part sous forme de TVA.

Si l’on admet que l’information est une ressource humaine immatérielle produite par tous, à la fois source de qualité (le contenu de l’information) et de quantité (le nombre et la durée des échanges), n’est-elle pas précieuse ? Ne penseriez-vous pas indispensable de faire en sorte que cette source (les êtres humains qui parlent) jamais ne tarisse ? Qu’elle augmente au contraire et se dévéloppe ? Ne voyez-vous pas un intérêt à investir dans l’éducation et la culture de chacun une part des bénéfices générés par son exploitation ? Pourquoi hésiterions-nous à l’exiger ?

angela anaconda