Invité sur le plateau de Nessma TV, Berlusconi montre la voie à Sarkozy

En assumant pleinement le passé colonial de l’Italie en Libye à travers les excuses qu’il a officiellement présentées au peuple libyen en plus d’une compensation financière, le président du Conseil italien, Sylvio Berlusconi, a montré la voie à suivre au président français, lequel refuse d’en faire de même avec l’Algérie.

Invité sur le plateau de la chaîne de télévision maghrébine Nessma , le président du Conseil italien, Sylvio Berlusconi s’est attardé sur de nombreuses questions politiques et économiques intéressant la région.
Il y a lieu de relever que le chef du gouvernement italien est revenu avec beaucoup de fierté sur ses excuses présentées au peuple libyen.
Ainsi, il déclare : “Jai demandé pardon, devant le Parlement libyen, pour ce qu’ont fait les Italiens dans les années trente du siècle dernier, pour réduire à leur volonté politique, une terre et un peuple qui était libre.
Cela ne doit plus jamais exister ni être accepté. Ce geste envers le peuple libyen, je l’ai accompli spontanément, par devoir et j’en ai éprouvé une émotion très forte que je garderai à jamais dans mon cœur”. C’est tout à son honneur d’assumer le passé colonial de l’Italie, contrairement à son homologue français, Nicolas Sarkozy, qui refuse d’en faire de même avec l’Algérie, où l’armée française a fait pire en 132 années d’occupation.
Sylvio Berlusconi a notamment parlé des relations qu’entretient Rome avec ses voisins du Maghreb.
Dans ce cadre, il a affirmé : “J’entretiens des relations avec tous les dirigeants du Maghreb arabe, et je les ai rencontrés à plusieurs reprises. Les relations commerciales entre nos pays sont importantes.
L’Italie jouit d’une longue expérience dans le domaine des petites et moyennes entreprises. Je pense que ce domaine peut représenter la solution économique adéquate pour élever le niveau de vie dans les pays maghrébins.” En parlant du rôle que peut jouer la chaîne de télévision Nessma au Maghreb, Sylvio Berlusconi, qui a insisté “sur la mise en exergue des liens communs qui unissent les pays de la région à savoir la culture, la religion et la langue”, a ajouté : “Ceci est très important car le Maghreb arabe a besoin d’être engagé vers un avenir commun.” Dans le même ordre d’idées, il a souligné que malgré le fait que “certains pays du Maghreb connaissent des différends entre eux. Les peuples s’estiment mais sans avoir la possibilité de promouvoir entre eux la coopération à laquelle ils aspirent”. S’attaquant au sujet sensible de l’immigration clandestine, Sylvio Berlusconi estime qu’“avec les victimes qu’elle entraîne, elle est un acte odieux qui est le fait d’organisations criminelles. Ces derniers exploitent l’espoir de tous ceux qui rêvent d’une vie ailleurs”. Pour y mettre un terme, le président du Conseil italien indique qu’outre le fait qu’il “faut combattre cela, il faut aussi offrir plus d’opportunités et de chances à ceux qui recherchent une vie meilleure à travers une immigration légale en Italie et dans le reste des pays européens. Ce type d’immigration, j’œuvre à l’encourager”.
Enfin, il conclura en rappelant que “beaucoup d’Italiens ont émigré essentiellement vers les Amériques. Cela nous impose le devoir d’appréhender ceux qui veulent émigrer en Italie avec un cœur ouvert et de leur offrir quand ils viennent, la possibilité de trouver un travail, un logement, d’inscrire leurs enfants à l’école, de se soigner dans les hôpitaux et de vivre dignement. C’est la politique de mon gouvernement”.

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