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Irak : La retraite britannique tourne au chaos
Publie le lundi 27 août 2007 par Open-Publishing1 commentaire
Irak : La retraite britannique tourne au chaos pendant que la milice Chiite occupe le centre de police
The Independent, par Anne Penketh et Robert Verkaik, le 27 août 2007
La milice Chiite fidèle au religieux Muqtada al-Sadr a sabordé la tentative des forces britanniques de remettre le centre de commande commun de la police de Bassora à la police irakienne.
La police irakienne serait partie quand les combattants chiites sont arrivés et ont commencé à vider le service. Selon des témoins, ils ont filé avec des générateurs, des ordinateurs, des meubles et même des voitures, en disant que c’était butin de guerre — et ils étaient toujours dans le centre hier soir.
Cet incident embarrassant, qui survient pendant que les Anglais se préparent à déplacer leurs soldats restants à Bassora vers l’aéroport de la ville en tant que partie d’un retrait planifié, souligne de nouveau la force de la milice dans la ville.
Ça sape davantage l’espoir de la Grande-Bretagne d’un transfert en douceur et donne l’impression d’une déroute. M. Sadr s’est vanté dans une interview la semaine dernière avec The Independent du fait que les Anglais avaient « renoncé » et battaient en retraite à cause de la résistance irakienne.
Un petit détachement de soldats britanniques travaillant avec la police irakienne a quitté le bâtiment central de Bassora samedi soir.
Cependant, les militaires britanniques ont contesté les rumeurs sur des miliciens chiites survenus hier, disant qu’ils avaient été en contact avec le général irakien responsable de la sécurité à Bassora, qui a démenti que l’armée du Mehdi de M. Sadr soit là.
Le retrait laisse les forces britanniques avec juste deux bases militaires en Irak, au Palais et à l’aéroport de Bassora, faisant spéculer que l’armée pourrait se préparer à accélérer son retrait à la périphérie de la capital du sud.
La Grande-Bretagne a réduit sa présence militaire à juste 5.500 troupiers en Irak et elle prévoit de retirer ses forces restantes à l’aéroport et de passer la province de Bassora sous contrôle irakien, probablement cet automne.
Le chef de l’armée britannique, le général Sir Richard Dannatt, a dit la semaine dernière que ses forces étaient sous forte pression parce qu’elles sont déployées sur deux fronts de combat, en Afghanistan et en Irak. Ses commentaires ont été interprétés comme le signe que la politique du gouvernement est de quitter l’Irak dès que possible pour que les militaires puissent concentrer leurs ressources au combat contre les Talibans en Afghanistan.
Il a été signalé hier que les étasuniens projettent de remplir le vide laissé par les Anglais en envoyant environ 3.000 troupiers à Bassora.
Le rapport semblait confirmer les commentaires antérieurs d’un général de l’armée étasunienne, Jack Keane, qui était chef d’état-major adjoint quand la guerre d’Irak a été inaugurée en 2003. Il a prévenu la semaine dernière que le retrait britannique du pays pourrait devoir être colmaté par les forces US.
Mais le ministère de la défense [anglais] a démenti la nuit dernière que la passation samedi du centre de commande commun de la police à Bassora soit le signe d’une quelconque espèce de retrait.
Un porte-parole du ministère de la défense a dit que le retrait était « dans le cadre du plan de passation » des positions britanniques dans la ville au commandement irakien et à ses forces de police.
Les militaires britanniques ont laissé un nombre restreint de soldats au centre de commande pour aider à former la police irakienne. Le ministère de la défense a indiqué dans un rapport : « Jusqu’à présent, il y avait eu une petite présence des forces britanniques dans le PJCC (centre de coordination commun provincial) pour le soutien et le conseil à la police irakienne. »
« Ces forces ont été déplacées du PJCC dans le cadre du plan de passation du Palais de Bassora au commandement irakien, bien que des forces britanniques demeurent actuellement dans la base du Palais. »
Le ministère de la défense a aussi tenté de mettre un terme à la suggestion que les étasuniens se préparent à envoyer une force de stabilisation au sud de l’Irak dans le sillage du retrait britannique.
« Il n’y a pas même eu de décision en ce qui concerne le moment où nous quitterons l’Irak alors cette proposition semble bien improbable, » a dit le porte-parole.
Le ministère de la défense a dit que Bassora n’a pas l’expérience des grands combats de Bagdad et que les forces irakiennes démontrent qu’elles peuvent prendre la tête de la ville.
Original :
http://news.independent.co.uk/world/middle_east/article2898446.ece
Traduction de Pétrus Lombard pour Alter Info
Messages
1. Irak : La retraite britannique tourne au chaos , 27 août 2007, 14:36
C’est la défense élastique, le retrait stratégique, des mouvements de ré-organisation , bref... comment ça s’appelle quand on ne tient plus que du bout des ongles dans deux réduits ?
La grosse nouvelle ce sont les puits de pétrole qui sont en train de devenir orphelins de l’oncle Sam et des troupes britanniques...
La sortie des Britanniques doit être signalée au monde de façon plus voyante, à telle fin que ça isole encore plus l’occupant principal, les troupes du gouvernement américain, ainsi que les dizaines de milliers de mercenaires étrangers au service de l’occupant et chargés de protéger les pilleurs de pétrole des copains de Bush.
Copas