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Iraq : Le Procès ignoble de Tarek Aziz

Publie le dimanche 8 juin 2008 par Open-Publishing
7 commentaires


Geostrategie.com/Nation Arabe Jeudi, 5 juin 2008 Abdel Bari Atwan

Je n’ai jamais rencontré monsieur Tarek Aziz, ex vice-Premier ministre et ministre des Affaires Etrangères irakien. Nous n’avons pas eu de contact téléphonique ou autre, comme avec tous les précédents responsables irakiens, même si, en raison de sa vaste culture et de ses fonctions de ministre de l’Information et de la Culture pendant plusieurs années, cet homme avait instauré de solides relations avec des dizaines, voire des centaines d’écrivains, de journalistes et d’intellectuels.

Je ne le connaissais pas mais j’avoue que j’ai éprouvé un sentiment d’humiliation et une vive souffrance à voir cet homme dans le box des accusés, sous le coup d’une accusation mensongère - le meurtre de quarante commerçants -, devant un tribunal de comédie, révélant à quel point dans le nouvel Irak américain, les valeurs et la morale étaient en faillite, sinon complètement abolies.

Monsieur Aziz n’a pas tué une mouche de sa vie, dans le cadre du pouvoir ou en dehors, parce qu’il n’a exercé aucune fonction exécutive ; il a toujours représenté le visage civilisé non seulement du régime, mais de l’Irak entier, dans toute sa diversité, car c’était un homme connu pour son immense civilité, sa vaste culture, la qualité de son expression, sa douceur de caractère, qui imposaient le respect à tous, amis ou ennemis. Excellent orateur, il défendait, au cours des réunions internationales, les causes de la nation arabe et la souveraineté de l’Irak, dans un anglais parfait. Les nouveaux dirigeants de l’Irak ne possèdent pas la moindre de ses qualités, ils ne connaissent que la langue du meurtre, de l’effusion de sang, de la purification ethnique en Irak, et c’est peut-être pour cela qu’ils ont voulu le juger et éventuellement le condamner à mort.

Ce n’est pas ces gens-là que nous blâmons, car leur caractère malfaisant, leur obscénité sont devenus évidents ; les Irakiens et nous avons tous constaté les catastrophes qui ont frappé l’Irak à cause d’eux ; c’est le monde occidental que nous blâmons : hypocrite, il nous rebat les oreilles depuis plus de cinquante ans avec la démocratie, les droits de l’homme, la justice indépendante, le voilà qui se tait quand un homme malade est mis au secret pendant plus de cinq ans, sans procès, pour finir par accepter qu’il soit jugé, sur une accusation dont il sait très bien qu’elle est falsifiée et mensongère, au même titre que les armes de destruction massive.

Ce n’est pas monsieur Tarek Aziz qui mérite de se tenir dans le box des accusés, mais tous les individus du groupe qui - avant et après - ont été complices de l’occupation américaine et lui ont fourni une couverture légale pour tuer un million et demi d’Irakiens innocents, en déplacer cinq millions d’autres, faire des Irakiens qui restent un champ d’expérimentation pour différentes armes de destruction américaines et les priver des services élémentaires.

Monsieur Tarek Aziz n’a pas comploté avec les ennemis pour livrer le territoire de son pays à l’invasion, il ne l’a pas transformé en fosse commune, ce n’est pas grâce à lui que l’Irak figure au premier rang des pays les plus corrompus au monde. Il n’a ni pillé ni participé au pillage de 84 milliards de dollars grâce auxquels les personnalités de l’Irak nouveau et leurs familles se prélassent dans les capitales européennes. Le problème de monsieur Aziz, c’est que c’est un homme exemplaire pour sa loyauté envers sa patrie : il a refusé de fuir et de s’exiler vers un lieu sûr, alors qu’il le pouvait et y était invité, comme il a refusé toutes les offres et les incitations à coopérer avec l’occupation, contre son Président, ses compagnons et sa famille ; il a refusé de renier ses valeurs, ses principes et sa morale, et a préféré rester derrière les barreaux, endurant la maladie, l’enfermement et les outrages des geôliers américains, plutôt que d’être remis en liberté, déshonoré par une accusation de trahison et de complot.

Curieusement, ceux qui parlent de tribunaux justes et de loi souveraine, n’ont engagé de poursuite contre aucun des meurtriers qui ont coupé les têtes, les ont trouées à la perceuse, ou contre ceux qui ont volé l’argent public, ou transformé les sous-sols du Ministère de l’Intérieur en cellules de tortures et de mises à mort. Leur justice est truquée, confessionnelle, politique, elle est au service de l’occupation et des dirigeants qui collaborent avec l’occupation ; il n’y a qu’à se reporter aux propos de monsieur Moaffaq al-Roubaï, conseiller à la sécurité nationale (quelle sécurité ?) lors d’une interview : c’est lui, dit-il, qui a demandé à la famille al-Khoei de relancer la question du mandat d’amener visant Moqtada Sadr afin qu’il soit poursuivi pour le meurtre de monsieur Majid al-Khoei, au retour de son exil londonien. Pourquoi avoir gelé ce procès et demandé qu’il soit de nouveau à l’ordre du jour ?

En tout point, ils sont un mauvais exemple, ceux qui ont promis d’apporter aux Irakiens la paix et la sécurité, le bien-être économique, et ce qu’il y a de mieux en matière de justice équitable et indépendante. Nous n’avons pas été surpris quand le juge Raouf Abdel Rahman, qui a prononcé la condamnation à mort du Président Saddam Hussein, lors du procès de Dujail, a reconnu que l’exécution du verdict n’avait pas été civilisée, qu’elle était arriérée, et que la loi irakienne, depuis la fondation de l’état irakien, ne prévoyait nullement pareille mise à mort, publiquement, un jour de fête et de festivité nationale, les jours de fêtes étant placés sous le signe de l’affection et de la réconciliation, et non de l’anéantissement.

Si monsieur Raouf reconnaît que ces agissements sont étrangers à la loi irakienne, donc à toute loi en vigueur, pourquoi accepte-t-il de présider à nouveau un tribunal de farce, après avoir vu, comme des centaines de millions de gens, l’exécution criminelle et barbare d’un président irakien qui a préservé, pendant plus de trente ans, l’unité, l’indépendance, la sécurité de l’Irak et érigé une nation forte et respectée ? Nous le reconnaissions naguère, ce n’était pas un démocrate et il a commis de nombreux excès envers ses adversaires ; mais est-ce que monsieur Maliki et ses collègues au pouvoir lancent des roses, du myrte et du riz sur les partisans de Sadr et sur ceux qui, à leurs yeux, commettent le crime de demander la fin de l’occupation américaine ? A-t-il traité les insurgés de Bassorah sans commettre de massacre ni de destruction, sans recourir aux chars américains pour les écraser ?

Pour finir, nous demandons à monsieur Maliki et à ses collègues : ont-ils déféré plus de 500 membres de l’organisation chiite salafiste des Soldats du Ciel devant un tribunal équitable ? ou se sont-ils empressés de tous les anéantir le jour de l’Achoura et de les ensevelir dans une fosse commune ? Monsieur Moaffaq al-Roubaï a dévoilé une fois encore la nature du système judiciaire et de ses exécutants lorsqu’il est revenu sur le récit qu’il avait fait sur CNN de l’exécution du Président Saddam Hussein, le décrivant comme abattu. Le même monsieur Roubaï déclare dans une interview à la presse que le Président irakien lui a dit : « N’aie pas peur ! ». Nous comprenons que c’est lui qui avait peur, et non cet homme fier, qui s’avançait d’un pas sûr vers la guillotine, plein d’une extraordinaire assurance, récusant les témoignages, convaincu de l’arabité de l’Irak et de la victoire de la Palestine arabe.

Ajoutons que monsieur Roubaï a reconnu également que les gardiens de la justice s’étaient livrés à des actes choquants sur le cadavre du Président après son exécution, actes qu’il désavoue tout en se gardant bien de les rappeler.

Monsieur Tarek Aziz appartient à une autre époque, à un autre Irak, l’Irak noble, authentique, indépendant, l’Irak non confessionnel, où coexistent différentes croyances et ethnies, l’Irak du temps où les Irakiens dormaient les portes grandes ouvertes. Dans cet Irak, le peuple recevait de façon égalitaire sa ration alimentaire au début de chaque mois, sans diminution ni retard, en dépit du blocus féroce ; dans cet Irak, les maisons étaient abondamment fournies en eau et en électricité, les services de base étaient assurés et, dans les morgues des hôpitaux, il n’y avait pas de cadavres non identifiés et défigurés par la torture.

Alors qu’il supervisait lui-même la répartition des bons de pétrole (dans le cadre de la résolution « pétrole contre nourriture », ndt), le seul honneur qu’en retirait monsieur Aziz, c’est que sa famille vivotait dans la capitale jordanienne ; lorsque son fils Ziyad, soupçonné de corruption a été arrêté, il n’est pas du tout intervenu auprès du président Saddam Hussein, son ami intime, contrairement aux familles des nouveaux dirigeants de l’Irak qui vivent dans le luxe grâce aux milliards qu’ils ont volés, parfois après avoir occupé quelques mois seulement des postes ministériels. C’est que pour eux l’Irak est une affaire transitoire, qui consiste à piller le plus possible de richesses avant de retourner rapidement en Europe où ils vivaient en exil depuis longtemps, se lamentant, faisant porter au régime précédent la responsabilité de leur départ, nostalgiques de Bagdad, ses terrasses et ses splendides nuits de lune.

Si j’avais un conseil à donner à l’avocat de Tarek Aziz, ce serait de s’imposer un silence total, en signe de mépris pour ce tribunal, ses juges, ses témoins et ses invités, parce que cet homme ne peut être accusé, il n’a commis aucun crime ni délit. Ce sont eux les accusés. C’est un homme de trop de valeur pour plaider sa cause devant ceux qui ne sont rien d’autre que les instruments de l’occupation américaine, dont ils essaient d’embellir le visage monstrueux. Ces gens-là et leurs maîtres redoutent même les prisonniers et ne sont pas capables de juger un seul des soldats qui, au service d’une société de sécurité américaine, ont tué des dizaines d’Irakiens et violé nombre d’Irakiennes.

Monsieur Tarek Aziz n’a pas besoin d’avocat pour le défendre devant une justice corrompue, vénale, dépourvue de légitimité, il est trop honnête pour que cette justice l’innocente. Sa mise en accusation est le plus grand des hommages, car il restera noble, et eux ignobles.

Abdel Bari Atwan est directeur d’Al Quds al-Arabi (1er mai 2008)

Traduction : Anne-Marie Luginbuhl

http://internationalnews.over-blog.com/article-20246498.html

http://www.geostrategie.com/827/proces-de-tarek-aziz

Messages

  • Non, cet individu, comme beaucoup d’autres dans l’Histoire (voir le procès de Nuremberg) est blanc comme neige. Il est évident qu’il ne savait absolument pas ce qui se passait en Irak à l’époque de Saddam qu’il servait fidèlement.

    Il est scandaleux qu’il n’ai pas été proposé pour le prix Nobel de la Paix.

    RC31

  • Tarek Aziz, l’homme qui en sait trop
    Gilles Munier

    Tarek Aziz - huit de pique du jeu de cartes du Pentagone - est la personnalité irakienne la plus connue, avec Saddam Hussein. Il est né en 1936 à Tel Keyf, près de Mossoul, dans une famille chrétienne chaldéenne. Peu pratiquant, il se considère comme Arabe avant tout, son prénom ayant été choisi en mémoire de Tariq Ibn Ziad, conquérant de l’Andalousie au 8ème siècle.

    Juin 2008

    Un nationaliste arabe de la génération 58

    Lecteur dans sa jeunesse d’Hegel, de Marx et de Nietzsche, féru d’histoire arabe, il a adhéré tôt au parti Baas. Fidèle au courant originel dirigé par Michel Aflak, il a été emprisonné un an en Syrie, en 1966, après le coup d’Etat d’Hafez al-Assad.

    Après la Révolution baasiste en Irak de 1968, il a été directeur d’Al-Thawra - quotidien du parti - ministre de l’Information et de la Culture, des Affaires étrangères, et vice-Premier ministre à deux reprises. Il est membre du Commandement régional (irakien) du parti depuis 1974, et du Conseil de Commandement de la Révolution depuis 1977.

    Le 1er avril 1980, il a été blessé lors d’un attentat faisant plusieurs morts à l’Université Moustansirya de Bagdad. Les terroristes d’Al-Dawa, basé à Téhéran, voyait déjà en lui un de ses principaux ennemis.
    Tarek Aziz est un des plus grands diplomates arabes contemporains. Il a été de tous les combats : pour la libération de la Palestine, contre l’apartheid et l’impérialisme américain dans le Tiers monde. Les Anglo-saxons lui reprochent d’être un des artisans de la « politique française de l’Irak ». Il a présidé la Conférence de Bagdad qui réunissait tous les 6 mois plusieurs centaines de partis et d’organisations luttant pour la levée de l’embargo.

    Les Américains ne veulent pas que Tarek Aziz parle des relations irako-américaines sous Reagan et au début du mandat de Bush père. Les Iraniens et leurs alliés miliciens se vengent d’un baasiste emblématique et d’un chrétien indocile

    Le 29 avril dernier, dans le box du Haut tribunal pénal de la Zone verte, le vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz est apparu fatigué, malade, amaigri par 5 ans d’incarcération au Camp Cropper, près de l’aéroport de Bagdad . Le juge kurde Raouf Abdel Rahmane, connu pour avoir condamné à mort Saddam Hussein, l’accuse d’avoir participé, en 1992, à la décision d’exécuter 42 grossistes qui spéculaient sur le prix des denrées alimentaires. Ceux qui sont allé à Bagdad cette année là savent dans quelle situation dramatique se débattaient les Irakiens. En raison de l’embargo, le dollar dépassait les 3000 dinars, alors qu’en 1990 il en fallait trois pour avoir un dinar. Les denrées alimentaires et les médicaments manquaient ou étaient hors de prix.

    Cela dit - et quelle que soit l’opinion portée sur la rigueur de la justice irakienne en temps de guerre - il faut préciser que Tarek Aziz ne s’occupait ni des questions de sécurité, ni du commerce. De plus, il n’a pas participé - selon son fils Ziad, réfugié en Jordanie - à la réunion du Conseil de Commandement de la Révolution – organe suprême du pays, dont il était membre - qui a étudié le dossier des grossistes. Le vice-Premier ministre avait en charge les relations internationales et la levée du blocus. Les accusations portées aujourd’hui contre lui ne sont pas crédibles. Personne n’a d’ailleurs jamais déposé de plainte contre lui. Tarek Aziz, dit-on en Irak, « n’a pas de sang sur les mains ».

    Incarcéré dans la « cellule des chiens »

    Depuis sa reddition, en avril 2003, son dossier en justice était vide. Il n’était accusé de crime, périodiquement, que lorsqu’il était question de le libérer pour raisons de santé. Le régime de Bagdad, s’y refusant obstinément, l’a ainsi accusé d’avoir participé à la condamnation à mort, en avril 1980, de l’Ayatollah Muhammad Baqer al-Sadr, fondateur d’Al-Dawa, puis à la répression de complots internes au parti Baas dans les années 70 et 80, et enfin à celle du soulèvement sudiste de 1991, après la première guerre du Golfe.

    Les Américains, véritables organisateurs des procès de Bagdad, ne lui pardonnent pas d’avoir refusé de témoigner contre Saddam Hussein - y compris en échange de sa libération - et son intervention en faveur du Président irakien et des autres accusés au procès.

    Washington craint aussi les révélations qu’il pourrait faire sur les dessous de la politique moyen-orientale américaine du temps de Reagan et au début du mandat de Bush père. Il peut évoquer le scandale étouffé de la BCCI, ou l’Iraqgate avec le détournement de subventions agricoles pour vendre des produits chimiques à double emploi, ou encore le versement de commissions aux partis Républicain et Démocrate lors d’achats massifs de blé ! Les Iraniens et Al-Dawa se vengent d’un baasiste emblématique et d’un chrétien indocile. Abdul-Aziz Al-Hakim, chef du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak, a déclaré que la présence de chiites parmi les commerçants exécutés aggravait son cas.

    Au Camp Cropper, au début de sa détention, Tarek Aziz était enfermé dans une pièce d’un mètre sur deux, appelée « « cellule des chiens », réservée jadis à ceux des services de sécurité de l’aéroport. Malgré ses problèmes cardiaques – il a été hospitalisé d’urgence deux fois - malgré les interrogatoires ponctués d’insultes et de menaces, il n’a pas craqué. En 2005, trompant l’attention de ses gardiens, il a griffonné un appel sur le carnet de Badie Aref, son avocat irakien. Il demandait à l’opinion publique internationale un « traitement équitable, un procès équitable précédé d’un enquête équitable ». Depuis, son avocat a été menacé de mort et s’est réfugié à Amman. Les Américains l’ont informé qu’ils n’assuraient plus sa sécurité et un juge a lancé un mandat d’arrêt contre lui, sous prétexte qu’il ne partage pas son avis sur le soulèvement sudiste de 1991.

    « Que sont mes amis devenus ? »

    L’annonce du procès de Tarek Aziz n’a pas encore soulevé de protestations d’importance au niveau mondial, ni ému, semble-t-il, les personnalités qui faisaient des pieds et des mains pour entrer dans son bureau à Bagdad ou pour le rencontrer lors de ses déplacements à l’étranger. A Paris, sa suite à l’hôtel Meurice ne désemplissait pas de solliciteurs, toutes tendances confondues.

    Nicolas Sarkozy, interrogé en janvier 1995 sur la visite à Paris de Tarek Aziz – c’est-à-dire après les faits qui lui sont aujourd’hui reprochés – avait déclaré que la France avait le droit « de recevoir qui elle veut, quand elle veut ». Lionel Jospin, Alain Juppé, Charles Pasqua, l’avaient reçu. Il s’était même entretenu discrètement avec le Président Chirac. Que sont tous ses amis devenus ?

    L’appel lancé en mai 2003 pour la libération de Tarek Aziz par les Amitiés franco-irakiennes, relancé en 2005 par le parlementaire britannique George Galloway a certes réuni plus de 250 signatures - notamment celles de Jean-Pierre Chevènement et du Président Ahmed Ben Bella – mais il est demeuré sans effet. Un Comité de défense de Tarek Aziz et des prisonniers politiques irakiens a été créé fin avril dernier, sans trop d’illusions sur l’attitude que vont adopter ses « amis » politiques français. Certains - comme Roselyne Bachelot qui présidait le Groupe d’Etudes France-Irak à l’Assemblée nationale - sont aujourd’hui au pouvoir… et bien silencieux.

    La France se tait

    La défense de Tarek Aziz, au niveau international, est assurée par Jacques Vergès. L’avocat a demandé un visa pour s’entretenir avec son client. Il veut faire le procès de l’invasion et de ses crimes. Il mettra en cause la légalité du Haut tribunal spécial, notamment au regard des conventions internationales sur le traitement des prisonniers de guerre. On comprend pourquoi les autorités de la Zone verte – comme on dit à Bagdad – font la sourde oreille à sa demande.

    Quelle que soit la réponse américaine, se posent déjà des problèmes de sécurité. Au procès de Saddam, des avocats ont été menacés. L’un d’eux a été assassiné. Des témoins de la défense, effrayés, ont refusé de comparaître. La France qui a voté, le 16 octobre 2003, la résolution 1511 du Conseil de sécurité avalisant l’occupation de l’Irak, a plus qu’un mot à dire sur ce qui s’y passe depuis. Elle doit veiller, entre autre, au bon déroulement du procès de Tarek Aziz. Le silence du Quai d’Orsay, en la circonstance, signifierait complicité.

    • Franchement, moi je ne dirai pas que ce monsieur est blanc comme
      neuge, loin de là, mais il doit avoir un procès équitable !
      Mais aussi que de silences parmi nos compatriotes citoyens journalistes !
      Que fait une fois de plus Mr Kouchner sinon toujours être une marionnette
      des Etats-Unis et de leurs complices chefs d’Etat arabes la plupart corrompus ! Et Menard , est-il parti en vacances au Tibet ? J’ai vu le film
      de Jacques VERGES et j’ai compris sa problématique de Défense ! alors,
      c’est sûr que les médias vont le boycotter !!!

  • Tout le monde a compris que ces proçès n’ont rien à voir avec la Justice qui n’existe pas et n’existera jamais sauf pour les crédules.