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Karachi : François Léotard pense que l’attentat est dû à l’arrêt du versement des commissions.
Publie le vendredi 3 décembre 2010 par Open-Publishing1 commentaire
L’ancien ministre de la défense (1993-1995) François Léotard a le sentiment que l’attentat de Karachi, qui a fait onze victimes françaises en 2002, est dû à l’arrêt du versement des commissions à des intermédiaires pakistanais, en marge du contrat Agosta signé en 1994.
C’est ce qu’il affirme dans son procès-verbal d’audition devant la mission parlementaire d’information, établi le 24 novembre 2009.
Ce document a été remis, mercredi 1er décembre, au juge antiterroriste Marc Trévidic par le député communiste (Nord) Jean-Jacques Candelier, membre de la mission.
"Le Monde" a pu consulter les déclarations de l’ancien ministre du gouvernement Balladur :
"Soit c’est Al-Qaida, mais cela me paraît peu probable compte tenu de la nature des explosifs utilisés, soit c’est une vengeance de personnes n’ayant pas touché leur part de commissions, dit M. Léotard aux députés qui l’interrogent sur l’attentat. Je penche personnellement - mais c’est juste un sentiment - pour la deuxième hypothèse."
MÉCANISME INFERNAL.
Ces propos viennent conforter la thèse avancée par le juge Marc Trévidic dans l’enquête sur les origines de l’attentat : en interrompant, en 1995, le circuit des commissions versées à des intermédiaires, en marge du contrat Agosta de vente de sous-marins au Pakistan, le président Jacques Chirac aurait enclenché un mécanisme infernal.
Selon M. Léotard, d’autres membres du gouvernement Balladur avaient également suivi les péripéties du contrat.
"J’évoquais souvent avec Alain Juppé, alors ministre des affaires étrangères, les contrats d’armement en cours de négociations, rappelle-t-il. J’ai toujours informé l’Elysée et Matignon du nom des intermédiaires."
François Léotard a nommément désigné ceux qui, à son cabinet, traitaient le dossier Agosta, parlant de Renaud Donnedieu de Vabres, son conseiller spécial, et de Hervé Morin, conseiller parlementaire et futur ministre de la défense de Nicolas Sarkozy.
Contacté par Le Monde, M. Morin s’est défendu d’avoir pris part aux négociations : "Je n’ai jamais participé à ces contrats militaires, assure-t-il. Il suffirait de consulter le registre des entrées au ministère de la défense : le vrai patron, à l’époque, c’était Renaud Donnedieu de Vabres..."
Ancien directeur de cabinet de M. Balladur à Matignon, Nicolas Bazire a également été auditionné par la mission parlementaire, le 17 novembre 2009. Il a nié l’existence de rétrocommissions :
"Je juge probable le versement de commissions à la signature, mais impossible car immoral et inutile le versement de rétrocommissions, a-t-il expliqué aux députés. Il me semble peu probable que des intermédiaires proches du pouvoir en place en 1994 déclenchent un attentat sept ans après pour le non-versement de 15 % des commissions…"
Messages
1. Karachi : François Léotard pense que l’attentat est dû à l’arrêt du versement des commissions., 3 décembre 2010, 20:21
M. TROTINETTE ,il est temps que vous mettiez votre grain de sel ,il est vrai
que vous en connaissez un rayon ,on vous remercie du thuyau ,mais figurez
vous que le peuple commence a reconnaître les grosses ficelles ,je vais
même plus loin ,reconnaît les cordes ,cordages tel que ceux que l’on
aperçoit dans le port de Fréjus (pour attacher les bateaux )
On vous remercie M.Léotard de vos coms tardives et superflues , on avait
déjà tout compris ,et bien au delà