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L’Etat condamne la solidarité

Publie le lundi 23 août 2004 par Open-Publishing
2 commentaires

L’Etat condamne la solidarité

La commission « migrations » du syndicat Santé - Social de la CNT RP tient à exprimer sa solidarité, d’une part envers Jean Claude Lenoir et Charles Frammezelle, reconnus coupables de « délit de solidarité » suite à l’assistance humanitaire qu’ils ont apportée aux personnes sans papiers de la région de Calais et, d’autre part, aux quatre passagers d’Air France inculpés « d’entrave à la liberté de circulation aérienne » qui comparaîtront le 2 septembre au TGI de Bobigny pour s’être opposés à l’expulsion violente d’un jeune malien le 12 août dernier à Roissy.

La loi ouvertement xénophobe de Sarkosy tente de briser la solidarité avec les migrants en criminalisant et réprimant toute personne leur portant assistance d’une quelconque manière, à moins de se trouver « face à un danger actuel ou imminent, nécessaire à la sauvegarde de la vie ou de l’intégrité physique de l’étranger ». La notion volontairement floue de « danger » ouvre un vaste champ d’actes répréhensibles et ne tolère la solidarité que lorsqu’elle a un caractère vital et immédiat. Sont donc directement menacés par cette volonté de répression et par la détermination d’isoler les migrants dans leur détresse les personnes morales ou physiques menant une action humanitaire, les travailleurs sociaux intervenant auprès des étrangers, les militants associatifs, les syndicalistes...

Et lorsque des passagers s’interposent spontanément aux méthodes brutales et indignes employées par la police pour expulser une personne sans papiers, ce sont bien eux qui se retrouvent mis en cause et non l’attitude des agents répressifs de l’Etat ni le principe de l’expulsion en lui-même. Bien au contraire, la machine à expulser ne saurait accepter la moindre résistance.

Le gouvernement montre ainsi sa volonté d’en finir avec l’immigration en menant d’un coté une terrible répression à l’encontre du mouvement des sans papiers, comme lors de l’occupation du square Séverine, et d’un autre coté en tentant d’étouffer les initiatives et l’organisation de la solidarité.

Malgré l’exemption de peine des deux militants du collectif « C-Sur », cette décision de justice qui apparaîtra tout de même sur leur casier judiciaire, démontre une fois encore l’hypocrisie d’un Etat qui appelle sans cesse la population à la solidarité quand il cherche à se décharger de ses responsabilités sanitaires et sociales mais qui curieusement réprime cette solidarité lorsqu’elle s’exprime.

A ce gouvernement qui voudrait nous faire croire que la solidarité est un délit, nous répondons qu’elle est une nécessité face à sa propre irresponsabilité et à sa politique néocolonialiste, et qu’en aucun cas une personne ne peut s’en rendre coupable !

A la complicité internationale du patronat et des gouvernements,
nous devons répondre par la solidarité internationale des travailleurs.

La solidarité est un délit ?
Désobéissance, Résistance !
Tous délinquants !

La commission "migrations" du syndicat santé social RP
migrations.rp@cnt-f.org

Messages

  • Tu sais tu devrais te renseigner un peu plus avant d ecrire n importe quoi
    si il t as le courage de te remettre en question cherche racisme anti-blanc sur un moteur de recherche et lit donc ce que propose ce site....ce qui est censuré par les media de G,,

    • Le racisme anti-blanc est un terme employé en France par les mouvements d’extreme droite essentiellement, pour désigner un racisme à l’égard des blancs. Il est parfois utilisé pour parler de la xénophobie antifrançaise.

      Néanmoins, ce terme est incorrect ; la définition même du racisme couvre déjà cette distinction. Ce terme est d’une certaine manière antithétique avec le mot racisme, car il supposerait qu’il existe différents types de racisme en fonction des personnes ciblées.

      wikipedia