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L’Europe au bord de la crise de nerfs.

par C’est le chaos en Europe.

Publie le mardi 25 octobre 2011 par C’est le chaos en Europe. - Open-Publishing
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Faute de s’être entendus dimanche, les chefs d’Etat européens ont à nouveau rendez-vous à Bruxelles demain mercredi. Objectif : parvenir — enfin — à un accord sur un sauvetage de la Grèce, une recapitalisation des banques, et un accroissement de la puissance de tir du Fonds européen de stabilité financière (FESF), mis en place en mai 2010, mais qui n’a pas réussi à rassurer les marchés en dépit des 440 milliards d’euros mis à sa disposition…

Sur les deux premiers points, les négociations vont bon train.

Sur le troisième — le plus crucial — les discussions avancent plus lentement. Et pour cause, Angela Merkel doit disposer d’un mandat de son Parlement pour négocier un renforcement du FESF. Or, cette autorisation n’interviendra pas avant… mercredi matin.

Devant tant d’indécision et d’attente, les marchés restent extrêmement fébriles. Tenaillés entre l’espoir d’un accord des 27 et les craintes de récession en Europe, les Bourses ont joué au yo-yo, hier, clôturant finalement dans le vert. Seule la Bourse d’Athènes a une nouvelle fois dégringolé, perdant 4,51 %.

Ce chiffre traduit les fortes inquiétudes des investisseurs quant à une décote de la dette hellène. Une issue pourtant inéluctable, Athènes étant incapable de rembourser ses créanciers. A commencer par les banques. Celles-ci seraient prêtes à effacer 40% de la dette d’Athènes (d’où la nécessité de les recapitaliser). Plusieurs dizaines de milliards d’euros partiraient ainsi en fumée. Une mesure que les Grecs, déjà étranglés par des plans d’austérité à répétition, rejettent en bloc. Des centaines de milliers de petits épargnants ont en effet placé leurs économies dans des caisses de retraite ayant investi en obligations d’Etat grec.

Un vent de fronde souffle également en Italie. Ce week-end, Silvio Berlusconi a été sévèrement rappelé à l’ordre par le couple Sarkozy-Merkel. Le chef du gouvernement italien est prié de tenir ses engagements en matière de réformes et de réduction de la dette. C’est même la condition sine qua non pour que Rome bénéficie, à titre de « précaution », de la protection du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Il Cavaliere ne l’entend pas de cette oreille, visiblement. « Personne n’est en mesure de donner des leçons à ses partenaires », a-t-il déclaré, hier, peu avant un Conseil des ministres consacré à une très impopulaire réforme des retraites. Un texte que la Ligue du Nord, alliée de Berlusconi, refuse de voter…

Même menace de discorde au Royaume-Uni. Membre de l’Union européenne même s’il n’a pas adopté la monnaie unique, le pays participe activement aux négociations avec les autres pays européens. Au grand dam d’une petite centaine d’élus conservateurs qui menaçaient hier d’adopter une motion réclamant la tenue, d’ici à 2013, d’un référendum sur le maintien ou non du pays dans l’Union européenne. Une rébellion dont le Premier ministre, David Cameron, se serait bien passé.

http://www.leparisien.fr/economie/l-europe-au-bord-de-la-crise-de-nerfs-25-10-2011-1685170.php

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