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L’Union sacrée pour sauver le capitalisme
par Front Syndical de Classe
Publie le dimanche 6 novembre 2011 par Front Syndical de Classe - Open-Publishing15 commentaires
Le piège est en place.
Pour imposer leur politique antisociale expérimentée en Grèce à tous les pays européens (plans de rigueur en place et en préparation en Espagne, Italie, Portugal, France, Irlande, Grande-Bretagne…), ils manient bien sûr le chantage à la dette (alors qu’ils ont eux-mêmes créé cette dette pour enrichir les grandes compagnies financières et se gaver de profits mirobolants, ils osent dire aux peuples condamnés depuis des années qu’ils ont trop dépensé !). Mais ils ont aussi besoin que les travailleurs et les peuples soient désorientés par ceux qui prétendent défendre leurs intérêts.
Depuis des années, les forces dites syndicales financées directement par les Etats-Unis et l’Union Européenne travaillent ainsi à détourner la colère populaire vers des mots d’ordre compatibles avec l’intérêt des grands capitalistes. Ces agents de la bourgeoisie au sein du monde ouvrier viennent de franchir une nouvelle étape lors de G20 de Cannes.
Ils avaient déjà, par la voix de la Confédération Européenne des Syndicats, rappelé le 2 novembre leur soutien inconditionnel à l’UE et remercié Sarkozy et Merkel pour leur action ( !). Ils ont récidivé et réalisent leur rêve de cogestion du capitalisme avec la déclaration commune du Labour 20 (L20, en réalité la CSI et la CES) et du Business 20 (B20) reprise en partie par la déclaration finale du G20. On comprend donc bien pourquoi Mme Parisot , la présidente du MEDEF déclare à qui veut l’entendre : « nous sommes prêts à travailler main dans la main avec les syndicats ».
Sous couvert d’une formule sur la nécessité d’un « socle de protection sociale » (formule suffisamment floue et sans traduction concrète pour que le grand patronat y consente), ceux qui se proclament représentants des travailleurs espèrent donner un sérieux coup de pouce aux dirigeants en difficulté du G20, au FMI et à l’UE en évoquant la nécessité que les populations ne perdent pas confiance dans "l’économie mondiale", c’est-à-dire dans le capitalisme !
Dans la période actuelle de reculs sans précédent pour le monde du travail, Chérèque (comme Mailly) se réjouissait dès le 2 novembre d’une telle « avancée » : "Si nous arrivons dans la déclaration finale du G20 à ce que ces sujets soient repris de façon claire, je crois qu’on aura fait une avancée qui n’a jamais été faite au niveau international, c’est très positif".
Quant à B. Thibault,refusant de participer au G20 à Cannes, il ne dépare pourtant pas dans le paysage officiel de cette réunion bunkerisée. Comment interpréter autrement sa déclaration : "Je ne me prêterai pas à cet exercice en laissant à la délégation syndicale de la CSI le soin de porter les revendications communes à l’ensemble du mouvement syndical international et que nous partageons." ?
Pouvoir se réclamer ainsi de la collaboration de classe et en venir à l’union sacrée capital/travail pour sauver « l’économie mondiale », alors que les peuples sont saignés à blanc et qu’Angela Merkel annonce maintenant 10 ans de rigueur à venir, en dit long sur ces dirigeants qui se compromettent et se corrompent chaque jour davantage !
Le système capitaliste en crise ne peut plus se survivre qu’en dégradant en permanence les conditions de vie du peuple, qu’en revenant sur tous les acquis sociaux et démocratiques arrachés par les luttes.
Mais à la base, les travailleurs ne l’entendent pas de cette oreille. Dans ce contexte, les luttes vont se développer, comme en Grèce, comme au Portugal ou une grève générale est annoncée pour le 24 novembre pour dire non au racket des banksters et à la dette, non à l’étranglement des peuples.
C’est en les portant par un syndicalisme qui mène consciemment la lutte de classe et pose la nécessité de changer de pouvoir et de société que les travailleurs montreront tous ensemble en même temps que l’avenir n’est pas le sang et le fer promis par les grands banquiers, les grands industriels et tous leurs larbins.
Le Front Syndical de Classe,
le 6 novembre 2011
Messages
1. L’Union sacrée pour sauver le capitalisme, 7 novembre 2011, 00:50, par z
D’accord,mais que pouvons nous faire ?
Voter ?On sait bien que la social démocratie qui risque d’accéder au pouvoir et qui nous tient lieu de gauche s’accomode très bien du capitalisme et continuera d’accompagner les contre réformes néolibérales dans la lignée du gouvernement Sarko Fillon.
Reprendre la rue ?Même un mouvement aussi inoffensif que celui des indignés ne prend pas en France.
Passer de l’indignation à la révolte ?Je veux bien,mais comment ?Comme tout le monde j’ai peur de la répression qui est de plus en plus violente dans cette société de flicage généralisé.
Que faire ?Se retirer du reste du corps social pour fonder une "commune libre" autogérée,comme dans les Cévennes ?Là aussi le capitalisme s’accomode très bien de ce genre d’expériences.
L’exploitation,le vol du monde du travail par le capital continueront.
Comment mettre un terme à tout ça ?
1. L’Union sacrée pour sauver le capitalisme, 7 novembre 2011, 06:27, par Ferenc
« D’accord,mais que pouvons nous faire ? »
La révolution, mon pote, une vraie, une qui réussisse !!!
Ras-le-bol des "on ne peut rien faire" !!!
La social démocratie ne mène certes nulle part mais la politique de l’impuissance et de l’attentisme ne nous emmène pas plus loin !
Pendant combien de temps continuerons-nous à subir sans broncher comme des larves ?
Faut-il attendre la catastrophe (écologique, sociale...) finale ?
2. L’Union sacrée pour sauver le capitalisme, 7 novembre 2011, 08:09
"Que faire ?" se demandait déja Lénine.
J’ai oublié sa réponse.
3. L’Union sacrée pour sauver le capitalisme, 7 novembre 2011, 08:18
Virer la bureaucratie syndicale en place avec une reprise en main par les salariés et si ça ne suffit pas départ en masse des syndicats actuels pour repartir sur de nouvelles bases avec un contrôle réel par les syndiqués avec une surveillance rigoureuse du financement.
4. L’Union sacrée pour sauver le capitalisme, 7 novembre 2011, 10:20, par Jean-Louis
Et pas de révolution sans parti révolutionnaire. C’est mon avis (et je le partage).
Les conditions objectives ne suffisent pas. C’est ce que nous apprend toute l’histoire du mouvement ouvrier.
5. L’Union sacrée pour sauver le capitalisme, 7 novembre 2011, 10:25, par z
OK,va pour une révolution.Mais crois tu que la majorité de la population soit prête à ça ?
Je ne sais pas.Quand je discute autour de moi,les gens sont contre la rigueur,mais beaucoup pensent qu’au fond c’est la faute des peuples,des grecs en particulier,et qu’il n’y a pas de réelle alternative au capitalisme et à l’économie de marché.
Peut être as tu la chance d’être entouré d’esprits plus préparés à une révolution qui réussisse.
Mais autour de moi,je sens les gens désarmés.Quand je leur parle de la nécessité d’une révolution,on me rétorque que ce n’est pas réaliste et que ça déboucherait obligatoirement sur une dictature stalinienne.
Peut on faire une révolution sans que la majorité de la population y prenne part ?
6. L’Union sacrée pour sauver le capitalisme, 7 novembre 2011, 10:43
Pas d’accord. Pas de révolution sans ORGANISATION révolutionnaire. Tout le monde sait aujourd’hui que lier révolution et parti c’est une erreur. En revanche en effet il n’y aura pas de révolution sans organisation révolutionnaire.
7. L’Union sacrée pour sauver le capitalisme, 7 novembre 2011, 10:56
Lui aussi à un moment il l’a oubliée ;)
8. L’Union sacrée pour sauver le capitalisme, 7 novembre 2011, 11:21, par Jean-Louis
Franchement, c’est jouer sur les mots et nous faire perdre du temps. Organisation ou parti ? C’est de l’humour je suppose !
9. L’Union sacrée pour sauver le capitalisme, 7 novembre 2011, 11:26
NON. Ce n’est absolument pas de "l’humour" si les mots ont un sens bien-sûr.
Je vous trouve un poil susceptible Jean-Louis, ici ou là.
Y aurait-il quelque chose qui vous gratouille ou qui vous chatouille ?
10. L’Union sacrée pour sauver le capitalisme, 7 novembre 2011, 11:28, par Jean-Louis
Il me paraît difficile qu’il y ait révolution sans la participation consciente de la majorité des travailleurs. Sans cette participation, le pouvoir serait forcément accaparé par telle ou telle organisation. Le rôle d’un parti (pardon, d’une organisation) révolutionnaire est d’aider à la prise de conscience d’une frange qui a déjà fait un bout de chemin, dans un premier temps, et d’avancer les bons mots d’ordre une fois le processus révolutionnaire entamé. Tant que le parti (pardon, l’organisation) ce ne sera pas "les travailleurs" dans leur majorité, on n’ira nulle part, surtout avec un adversaire comme le capitalisme, qui n’est pas vraiment un "tigre de papier".
11. L’Union sacrée pour sauver le capitalisme, 7 novembre 2011, 11:30, par Jean-Louis
D’accord, allons-y... Vive l’Organisation Révolutionnaire Anticapitaliste (ORA).
J’ai le droit de pouffer ?
12. L’Union sacrée pour sauver le capitalisme, 7 novembre 2011, 13:07, par La Louve
Ben tu vois, on est d’accord alors ? ! ;-) (oui oui les mots ont un sens que tu prennes ça à al rigolade ou pas.. un "parti" n’est pas un "comité" ni une "coordination", surtout avec l’historique du mouvement communiste...)
13. L’Union sacrée pour sauver le capitalisme, 7 novembre 2011, 19:09, par Cop
Tu mets "unitaire" au milieu et ça fait OURA ! :
Maintenant tu peux peaufiner et rajouter devant Alliance Ouverte pour l’OURA,
ça fait AH ! OH ! OURA !
et quand on annonce les partis par ordre alphabétique tu es toujours en premier, en quelque sorte AAA...
Mais sérieux, sans démarche collective, à part peindre la girafe, on fait quoi ???
14. L’Union sacrée pour sauver le capitalisme, 7 novembre 2011, 22:56, par La Louve
Et tu rajoutes un L à la fin pour Libertaire Cop’
comme ça, ça fait OURAL :-D c’est tendance un 7 novembre :-D mouahahah
Bon, hm, retrouvons un peu de sérieux. Notre ami Jean Louis cherche à nous égarer.