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L’heure n’est pas à la résignation !

Publie le samedi 6 novembre 2010 par Open-Publishing
20 commentaires

L’heure n’est pas à la résignation !

Appel de la rencontre nationale de Tours du 6 novembre

Le 6 novembre à Tours se sont réuni-e-s les délégué-e-s mandaté-e-s ou observateurs/trices de 25 Assemblées Générales (AG) interprofessionnelles, AG de lutte, intersyndicales ouvertes à des non-syndiqué-e-s, collectifs, coordinations intersecteurs, etc..., de Laval, Le Havre, Angers, Béziers, Saint Etienne, Roanne, Chambéry, Nantes, Angoulême, Cognac, Bayonne, Chinon, Nîmes, Tours, Saint Denis, Rouen, Champigny, Paris-Est, Paris-Centre, Paris Ve/XIIIe, Paris XXe, Vannes, Lille, Grenoble et Nancy (sont excusées les villes de Aubenas, Agen, Brest, Rennes, Montpellier et Sarlat).

Les travailleur/se-s du public et du privé, les chômeur/se-s, les retraité-e-s, les lycéen-ne-s et les étudiant-e-s se sont mobilisé-e-s massivement par la grève, la manifestation et les actions de blocage pour le retrait de la réforme des retraites, avec le soutien de la majorité de la population. Pourtant, le pouvoir n’a répondu que par le mépris, la désinformation, la répression, l’atteinte au droit de grève, et il décide de passer en force.

La lutte contre la réforme des retraites arrive à un moment charnière. Alors que le gouvernement et la plupart des médias nous annoncent depuis des semaines la fin de la mobilisation, des actions de blocage et de solidarité sont menées dans tout le pays et les manifestations sont encore massives. Cette loi doit être abrogée. Nous refusons l’enterrement du mouvement après le vote de la loi.

La stratégie de l’intersyndicale a été un échec pour les travailleur/se-s. Mais l’heure n’est pas à la résignation : nous sommes résolu-e-s à continuer le combat. Dans de nombreuses localités, celles et ceux qui luttent, syndiqué-e-s de diverses organisations et non-syndiqué-e-s, se sont retrouvé-e-s dans des Assemblés générales et des collectifs pour réfléchir et agir ensemble : informer, soutenir les secteurs en lutte, étendre la grève reconductible, organiser des actions de blocage. Nous voulons que cette dynamique de l’auto-organisation et de l’action commune se pérennise, s’amplifie et se coordonne.

Ce mouvement s’inscrit dans une perspective plus large pour donner un coup d’arrêt à la politique du gouvernement et du patronat, qui préparent de nouvelles attaques, notamment sur l’assurance maladie. Nous restons convaincu-e-s que le seul moyen de gagner contre le gouvernement est le blocage de l’économie et la grève générale.

Nous appelons à faire front contre la répression qui frappe de plus en plus brutalement celles et ceux qui participent au mouvement social.

Nous avons tenu cette réunion nationale pour commencer à discuter entre nous, à nous coordonner et à mener des actions communes.

Nous appelons celles et ceux qui luttent à se réunir en Assemblées générales s’il n’y en a pas encore dans leur localité.

Nous appelons toutes les AG interprofessionnelles, AG de luttes, intersyndicales étendues aux non-syndiqué-e-s, etc., à participer à la prochaine rencontre nationale à Nantes le samedi 27 novembre 2010, en envoyant des délégué-e-s mandaté-e-s.

Nous invitons les organisations syndicales à envoyer des observateur/trice-s à cette rencontre.

Nous appelons aux actions suivantes, venant renforcer les actions de toute nature qui se déroulent quotidiennement :

 une action symbolique le 11 novembre à 11h pour l’abrogation du projet de loi et en hommage aux morts au travail avant la retraite ;

 une journée d’action de blocage économique le 15 novembre, pour laquelle nous appelons au soutien international ;

 une action symbolique consistant à brûler le texte de loi le jour de sa promulgation.

— 
ensemblepourleretrait@gmail.com

Messages

  • pourquoi le 15 novembre une action alors qu’il me semble que le 16 novembre certaines structures syndicales CGT proposent quelque chose ?

    on peut m’expliquer ?

    j’espère que ce n’est pas encore des luttes de boutiques ; de la part des AG de lutte se seraient un comble !!!!!

    je n’ose imaginer de l’anti-Cgt isme primaire !

  • Super ! ça donne du coeur au ventre - on lâche rien !

  • La prochaine réunion de la coordination a lieu beaucoup trop tard.

    OUI ! il faut la grève générale.

    La prochaine réunion de coordination a lieu le samedi 27 novembre 2010. C’est beaucoup trop tard. Dans le passé, toutes les coordinations historiques se réunissaient chaque semaine, et pas toutes les trois semaines.

    Toutes les trois semaines, ça laisse beaucoup trop d’espace entre deux réunions.

    Une réunion de coordination toutes les trois semaines, si ça veut dire qu’il n’y aura pas plus qu’une ou deux journées d’action nationale ou internationale par mois, je sais pas comment on va faire pour gagner.

    Pour gagner, il faut que ce soit chaque jour qui soit une journée d’actions et de blocage. C’était comme ça pendant le CPE, même si, malheureusement, il n’y avait pas de coordination interprofessionelle. Il y avait une coordination seulement chez les étudiants et lycéens, mais qui se réunissait bien sûr chaque semaine.

    Une réunion de coordination, ça sert aussi à avoir collectivement des informations sûres, et il faut les avoir assez rapidement ; sinon, ça risque d’être trop tard pour réagir ; alors, une réunion de coordination toutes les trois semaines, c’est quasiment la fin programmée du mouvement. Si possible, il serait bien de rectifier le tir.

    Sinon, à part cette erreur stratégique tellement énorme qu’elle va nous faire perdre si elle n’est pas rectifiée rapidement, l’ensemble du texte est bien.

  • le projet discret de la gauche” caviar” pour les prochains mois et jusqu’en 2012, devoilé dans le livre “18 mois chrono”:dissolution apres promulgation de la loi retraite,elections et gouvernement gauche plurielle jusqu’aux presidentielles.Presenté en catimini a 24h.hier soir chez Ruquier,est connu depuis des semaines dans tous les cercles de pouvoir.

    http://paul.quiles.over-blog.com/

    Ce scenario explique en partie la “trahison” de l’intersyndicale et le non appel a la greve generale.

    Une course de vitesse est donc engagée pour les semaines a venir,et dont le rythme est essentiel pour l’auto generalisation en cours.

    Il est dommage que l’AG de Tours ne l’ait pas pressentie et la critique sur le calendrier interne est fondée.

    • Vous mettez un peu la charrue avant les boeufs.
      Nous sommes inscrit désormais dans une démarche, mais il ne s’agit pas encore d’une coordination officielle et "représentative", et aller trop vite pourrait amener à se couper des AG interpro déjà pas toutes représentées, et qui restent les lieux de discussions et de mandatements, à s’autoproclamer sans prendre le temps de bien se construire. La prochaine réunion titre encore "rencontre" d’ailleurs et pas "coordination".

      Tout cela n’est pas simple, ne se fait pas en claquant des doigts. On voit bien d’ailleurs en épluchant réellement le texte qu’il y a des divergences d’appréciation, et des lignes qui entrent d’ailleurs en contradiction, des phrases qui n’ont pas fait consensus et qui sont passées à l’arrache lors des votes qui en fin de journées se sont fait de manière un peu trop accélérée.
      A ce sujet je pense qu’il faut d’ailleurs prendre le recul nécessaire, comprendre qu’il y a des débats, que rien n’est figé dans les positions qui s’affichent notamment vis à vis des directions syndicales et de l’intersyndicale. Il y a des endroits par exemple où des intersyndicales fonctionnent très bien, dans une réelle dynamique unitaire et pour le retrait du pojet. Il y a des endroit où l’AG interpro est réellement existante, d’autres où l’on rencontre des AG autoproclamées sans grande réalité.

      Je pense qu’il faut savoir prendre la mesure des choses et des enjeux, et ce qui se construit ne me semble pas faire partie de l’éphémère, mais s’inscrit bien dans la durée.

    • pour le 11.11 à paris :

      11 NOVEMBRE 2010
      OU SONT LES DERNIERS POILUS ?

      Alors que les derniers témoins des atrocités de la guerre de 14/18 ont maintenant disparu, qui pourra encore parler des morts dans la boue, des gueules cassés, des amputés et des gazés ?

      Et bien nous !
      Travailleurs du Bâtiment, des Travaux Publics et des métiers du Bois.
      Morts dans la boue des chantiers, cancéreux de l‘amiante, Bancals du dos ou de la hanche, toussoteux du cobalt du chlore ou de la térébenthine, silicosés aux poussières multiples, broyés par la machine …
      Car, 90 ans après l’armistice, la guerre de classe continue et les travailleurs du BTP en sont toujours les premières victimes.

      Journée nationale de lutte contre la mortalité au travail dans le BTP.

      RASSEMBLEMENT organisé par CNT-SUB
      JEUDI 11 NOVEMBRE 2010
      A 11H00
      Place de l’Alma – 75008 Paris
      (Prises de parole & témoignages sur la mortalité au travail)

    • Tu es trop modeste. Toutes les coordinations ont toujours commencé comme ça et se sont toujours appelées "coordination" dès le début.

      Tu es trop modeste. Ce que vous avez fait à Tours, c’est rien de moins que réussir pour la toute première fois dans l’histoire de la lutte de classe à fonder une coordination commune à tous les secteurs en lutte.

      "Rien que ça", si je puis m’exprimer ainsi, c’est déjà un formidable succès. Bravo et merci !

      Cependant, il a tout à fait raison, celui qui dit qu’une coordination doit se réunir toutes les semaines. Et pas toutes les trois semaines. Sinon, d’ailleurs, la réunion suivante sera à Noël !