Accueil > L’officier commandant l’attentat français en 1985 du Rainbow Warrior vit aux USA

L’officier commandant l’attentat français en 1985 du Rainbow Warrior vit aux USA

Publie le jeudi 17 mai 2007 par Open-Publishing
4 commentaires

Traduction par Gilong

Lien :
http://www.democracynow.org/article...

Jeudi, 10 mai 2007

L’officier commandant l’attentat français en 1985 du navire de Greenpeace, le Rainbowarrior vit actuellement aux USA dans l’Etat de Virginie comme Président d’une société américaine de vente d’Armes.

Il y a vingt-deux ans un groupe d’agents secrets du Gouvernement français faisait sauter un navire connu comme le Rainbowarrior dans un port de Nouvelle-Zélande. A bord se trouvaient des militants de Greenpeace qui protestaient contre les essais nucléaires français dans le Pacifique. Un des membres de Greenpeace fut tué dans l’explosion du navire.

Treize agents français ont été identifiés depuis comme étant directement impliqué dans l’attentat mais seulement deux ont été reconnus coupable d’y avoir participé. Aujourd’hui il vient révélé que l’officier commandant l’unité vit librement à McLean, en Virginiae.

Louis-Pierre Dillais est président représentant d’un fabricant d’armes nantie de plusieurs contrats avec le Gouvernement des Etats-Unis. Greenpeace entamé une action envers le Département de la Sécurité des USA pour expulser Dillais en raison de ses liens directs avec un acte de terrorisme d’état. Mais l’administration de Bush n’a pas donné suite à la demande. Nous en discutons ci-après avec l’avoué Deepa Isac l’avocat de Greenpeace. [Inclut la transcription d’assaut]

Nous allons maintenant passer du terrorisme aérien à une histoire de terrorisme maritime.

Il y a vingt-deux ans un groupe d’agents secrets du gouvernement français a commis un attentat contre le navire de greepeace, le Rainbow Warrior en Nouvelle-Zélande. A bord se trouvaient des militants deGreenpeace qui protestaient contre les essais nucléaires français dans le Pacifique. Un des membres de Greenpeace, Fernando Pereira, est décédé dans l’explosion. Treize agents français ont été depuis identifiés comme étant directement impliqué dans l’attentat mais seulement deux ont été reconus coupables. Aujourd’hui on apprend que le commandant de l’unité française vit à McLean en Virginie.

Son nom est Louis-Pierre Dillais. Il est le président du fabricant d’armes de FNH une société étatsunienne qui travaille pour contrats du gouvernement avec le Département de la Sécurité des Etats-Unis, les Services secrets et le Ministère de la Défense nationale. Greenpeace est intervenu auprès duDépartement de Sécurité afin de faire expulser Dillais en raison de ses liens directs avec un acte de terrorisme d’état. Mais l’administration Bush n’a donné aucune suite à la requête. Nous avons envoyé un message au bureau de Dillais à McLean, mais n’avons eu aucune réponse. En 2005, il a reconnu avoir été impliqué dans l’attentat. Au cours d’une interview avec un journaliste Néo-Zélandais il a déclaré : "Je n’avais jamais pensé que je serais impliqué dans une opération pouvant assassiner quelqu’un, mais quand vous militaires vous obéissez à vos ordres."

Afin d’éclaicir les faits, Deepa Isac nous rejoint à Washington. Elle est l’avocate attitrée de Greenpeace.

• Deepa Isac. Pourvoyez en personnel l’avocat(avoué) pour le Greenpeace.

JUAN GONZALEZ : Nous allons maintenant passer du terrorisme aérien à une histoire de terrorisme maritime.

Il y a vingt-deux ans un groupe d’agents secrets du gouvernement français a commis un attentat contre le navire de greepeace, le Rainbow Warrior en Nouvelle-Zélande. A bord se trouvaient des militants deGreenpeace qui protestaient contre les essais nucléaires français dans le Pacifique. Un des membres de Greenpeace, Fernando Pereira, est décédé dans l’explosion. Treize agents français ont été depuis identifiés comme étant directement impliqué dans l’attentat mais seulement deux ont été reconus coupables. Aujourd’hui on apprend que le commandant de l’unité française vit à McLean en Virginie.

AMY GOODMAN : Son nom est Louis-Pierre Dillais. Il est le président du fabricant d’armes de FNH une société étatsunienne qui travaille pour contrats du gouvernement avec le Département de la Sécurité des Etats-Unis, les Services secrets et le Ministère de la Défense nationale. Greenpeace est intervenu auprès duDépartement de Sécurité afin de faire expulser Dillais en raison de ses liens directs avec un acte de terrorisme d’état. Mais l’administration Bush n’a donné aucune suite à la requête. Nous avons envoyé un message au bureau de Dillais à McLean, mais n’avons eu aucune réponse. En 2005, il a reconnu avoir été impliqué dans l’attentat. Au cours d’une interview avec un journaliste Néo-Zélandais il a déclaré : "Je n’avais jamais pensé que je serais impliqué dans une opération pouvant assassiner quelqu’un, mais quand vous militaires vous obéissez à vos ordres."

Afin d’éclaicir les faits, Deepa Isac nous rejoint à Washington. Elle est l’avocate attitrée de Greenpeace.

DEEPA ISAC : Merci.

AMY GOODMAN : Expliquez nous exactement le rôle de Dillais dasn l’attentat et qu’est-ce qui est arrivé ce jour-là de1985 dans le Port d’Auckland en Nouvelle-Zélande ?

DEEPA ISAC : Bien, Dillais était l’Officier chef de mission de l’opération que les Français ont eux-mêmes nommée l’opération "l’Opération Satan." Et pour cette opération, il était commandant de mission et en tant que tel, il a organisé l’opération, et dirigé le Zodiac, qui a transporté les deux personnes qui ont posées les bombes sur la coque du Rainbow Warrior.

AMY GOODMAN : Comment savez-vous cela ?

DEEPA ISAC : Nous avons menées d’immenses investigations. Après le bombardement lui-même, les autorités de la Nouvelle-Zélande pu contrôler cette information. Il y avait énormément d’éléments d’enquête qui arrivaient. Récemment, des enquêtes documentaires en Nouvelle-Zélande ont aussi examiné la question et ils ont identifié approximativement treize personnes comme étant les agents responsables de l’attentat et il est un de ces gens.

JUAN GONZALEZ : Et pourquoi seulement deux ont été arrêtés et condamnés, s’il y en avait tant d’autres impliqués ?

DEEPA ISAC : Bien, c’est une question très compliquée, parce que c’est cas de terrorisme d’état. Ainsi, en raison de cet événement, il y avait énormément négociations qui se passaient entre la France et la Nouvelle-Zélande, la Nouvelle-Zélande étant le lieu ou l’attentat lui-même avait eu lieu. Ainsi il y avait une variété de choses différentes. Les gens dans cette opération ont été aussi rapprochés des gens dans l’administration en France à l’époque. Il y a de nombreux facteurs qui intervenaient. Je ne pense pas quil y ait eu un vrai processus de justice équitable.

JUAN GONZALEZ : Et comment avez-vous appris qu’il vivait ici aux Etats-Unis ?

DEEPA ISAC : Nous avons appris de cela de ces journalistes Néo-Zélandais, qui l’ont eux-mêmes appris, en faisant des recherches pour une émission documentaire.

Website : http://harpers.org/archive/2007/05/hbc-90000017

AMY GOODMAN : KenSilverstein a écrit un titre intéressant : "Le responsable présumé de l’attentat du Rainbow Warrior vend des armes au Gouvernement des Etats- " Pouvez-vous nous expliquer, Deepa Isac, qu’est-ce exactement que FNH aux Etats-Unis, société dans laquelle Louis-Pierre Dillais est impliqué comme dirigeant et ses rapports directs avec le gouvernement des EU ?

DEEPA ISAC : Il est en réalité le président de FNH pour les Etats-Unis. FNH des Etats-Unis est la filiale locale d’une société belge et ils sont spécifiquement des revendeurs d’armes. Ils vendent des armes au gouvernement des Etats-Unis pour le Homeland Security, le Department of Defense, et pour divers départements de police. Il est Président de cette sociétéet honore des contrats directs avec le Gouvernement des Etats-Unis.

JUAN GONZALEZ : Ainsi, dans l’essence, comme je le comprends il honore des contrats avec le Pentagone pour équiper des unités d’Opérations Spéciales avec des armes et que l’on suppose devoir être utilisées dans le combat contre le terrorisme ?

DEEPA ISAC : Oui, qui est exactement cela. Les armes qui sont vendues par FNH sont utilisées par l’administration de Buisson contre le « terrorisme ». Je veux dire par là qu’il est profondément bizarre qu’ils achètent des armes contre le « terrorisme » auprès de quelqu’un qui a été reconnu pour avoir été impliqué dans des activités terroristes et le meurtre d’au moins une personne.

AMY GOODMAN : Je relis à nouveau votre lettre, la lettre de Greenpeace, au Secrétaire adjoint, Julie Myers, du Homeland Security, appelant à la détention et à l’expulsion de Dillais, ainsi que leur réponse. Le 9 novembre 2006, William Howard, le Conseiller juridique Principal pour l’ « US Immigration and Customs Enforcement », (« ICE ») qui déclare qu’ils ont transmis votre courrier dans le but d’effectuer une action appropriée.

Vous écrivez dans votre lettre, "Dans une session commune du Congrès, neuf jours après les attaques terrifiantes du 11 septembre 2001, le Président Bush a déclaré : « A compter de ce jour, n’importe quelle nation qui continue à héberger ou soutenir le terrorisme sera considérée par les Etats-Unis comme un régime hostile ». ’" Et vous écrivez ensuite : « Ainsi maintenant, un homme qui a avoué son de rôle directeur dans un acte de terrorisme d’état, un homme qui a avoué à la télévision Néo-Zélandaise son rôle dans un sabotage, un attentat à l’explosif et un meurtre, peut vivre tranquillement parmi nous. Au nom de la sécurité et des mesures d’antiterrorisme, votre administration a limité à plusieurs reprises les droits d’individus et d’organisations telles que Greenpeace pour mener une légitime protestation pacifique. Ce serait une hypocrisie du plus haut rang si, en maintenant de telles restrictions, elle n’entamais aucune action contre Louis-Pierre Dillais, qui est responsable du sabotage par sa participation dans l’attentat du Rainbow Warrior. Nous demandons avec respect l’expulsion de M. Dillais en tant qu’étranger indésirable sur la base de ses antécédents terroristes ».

Pourquoi juste son expulsion ? Si un terroriste vit librement aux Etats-Unis, pourquoi ne demandez-vous pas qu’il soit inculpé et jugé ?

DEEPA ISAC : Et bien, c’est une décision que le Gouvernement devrait prendre. Cette lettre a été adressée spécialement au Gouvernement des Etats-Unis, et nous leur demandons de l’appeler en justice. C’est aussi une forme d’exclusion de ne plus honorer les contrats en ne faisant pas travailler un terroriste qui pourrait être appelé en justice par la Nouvelle-Zélande, par la France, ou par les Pays-Bas, dont M. Pereira, (notre photographe qui a été tué), était citoyen.

Nous témoignons et reconnaissons que si cet incident a eu lieu il y a vingt deux ans, la nature terroriste de cet événement ressurgit aujourd’hui. Cependant, pour nous, l’importance immédiate n’est pas d’entamer une vendetta spécifiquement contre M. Dillais. Nous désirons plutôt nous assurer que le gouvernement des Etats-Unis n’héberge pas de terroriste connu, quelqu’un qui a reconnu un rôle dans des activités terroristes. Tout simplement nous ne voulons pas que les Etats-Unis achètent des armes chez un terroriste.

Et la vraie question dans ce cas c’est que la poursuite sélective continue. Vous savez, comme nous le mentionnons dans notre lettre au gouvernement des EU, l’administration Bush a limité les droits des gens dans ce pays au nom de la sécurité et l’antiterrorisme, y compris pour Greenpeace.

Or, nous avons ouvertement déclaré dès le début que nous sommes strictement une organisation paisible, non violente, qui s’engage dans le discours politique. En attendant, nous avons été poursuivis, nous avons été mis en examen, nous avons du dépenser sommes pharamineuses suite aux enquêtes et poursuites du FBI contre nous, et eux ils dépensent des milliers, des millions de dollars dans des contrats d’armes avec un terroriste. Donc une grande partie de cette requête a pour but que le gouvernement des EU reconnaisse et ensuite change complètement ce harcèlement sélectif.

JUAN GONZALEZ : Et pourriez-vous nous rappeler dans le petit temps imparti qui nous reste, le rôle du Rainbow Warrior lorsqu’il a été détruit par les Services français ?

DEEPA ISAC : À l’époque, Greenpeace, comme son histoire le raconte, sauvait les personnes de l’île de Rongalap qui avaient demandé à ce que nous les sauvions et les évacuions de leur île et les transférions à une autre île. Ils avaient subi des années de radiation venant des essais nucléaires américains. Ils faisaient ressortir que des essais nucléaires, des bombes qui sont plus puissantes qu’Hiroshima, cela avait des impacts dévastateurs sur les habitants, souffrant d’irradiation, du cancer de thyroïde, de désordres génétiques, et de malformations infantiles. Donc nous avions d’abord accompli cette opération et ensuite le navire devait passer quelques jours dans le Port d’Auckland en Nouvelle-Zélande avant de partir pour Mururoa dans les îles françaises polynésiennes pour protester contre l’essai nucléaire en cours.

AMY GOODMAN : Deepa Isac, nous voulons vous remercier d’être venue parmi nous en tant qu’avocate de Greenpeace.

DEEPA ISAC : Merci.

AMY GOODMAN : Et pour finir, cette remarque intéressante : L’année dernière les journaux de Nouvelle-Zélande ont annoncé que le frère de la candidate à l’élection présidentielle française Segolene Royal avait été lui aussi impliqué dans l’attentat.

Gerard Royal était censément l’agent qui aurait posé la bombe sur coque du bateau, cela ayant été déclaré par un autre de ses frères, Antoine Royal, dans un interview à la presse.

Messages