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LE SYNDICALISME N’EST PAS UNE ACTIVITE CRIMINELLE

Publie le vendredi 23 avril 2004 par Open-Publishing
1 commentaire


par UD CGT 13

La CGT dénonce la convocation par la police du responsable du comité chômeurs-CGT
des Bouches-du-Rhône, Charles Hoareau, pour un prélèvement biologique en vue
de son inscription au fichier national des empreintes génétiques


"A la veille du jugement du TGI de Marseille qui vient de donner raison aux chômeurs
contre la nouvelle convention UNEDIC, la police judiciaire a convoqué Charles
Hoareau afin de subir un « prélèvement biologique » en vue de son inscription
au fichier national des empreintes génétiques mis en place par les lois Perben.
Charles Hoareau est responsable des Comités CGT des privés d’emploi de Marseille
et fut un des animateurs nationaux de la campagne en cours. Personne ne peut
croire que cette convocation soit l’effet du hasard !

Charles Hoareau a été condamné dans des conditions scandaleuses à la suite de
manifestations de chômeurs réclamant leur droit à une vie décente. Cette condamnation
sert maintenant de prétexte à son inscription sur un fichier criminel. Nous avions
dénoncé en son temps la perversité d’une loi qui traite de la même façon les
pédophiles, les trafiquants de drogue et les auteurs de délits mineurs. Nous
constatons aujourd’hui qu’elle peut être utilisée pour combattre l’action syndicale".

Signer la
pétition ou voir les signataires


22.04.2004
Collectif Bellaciao

Messages

  • « Le syndicalisme n’est pas une activité criminelle"... mais il pourrait bien le devenir.

    Il l’a été (au 19e siècle) à une époque ou l’organisation syndicale était hors la loi. Seule la lutte des salariés en a fait une activité légale.

    Tant que le syndicat a été un instrument de contestation dans les limites de l’acceptable pour le système marchand, il a été accepté voire même favorisé… c’est en effet l’instrument le plus apte à pouvoir canaliser la colère des salariés… il suffit de voir le rôle des syndicats lors de certaines luttes et leur fonction de désamorçage systématique des luttes… pour la grande satisfaction du patronat. C’est ce qui explique que l’Etat demande des « syndicats forts » et le MEDEF des « interlocuteurs représentatifs et efficaces ». Encore faut-il que la situation économique permette de satisfaire de temps en temps les revendications pour ne pas que les syndicats perdent toute crédibilité.

    Cette époque est entrain de change. La mondialisation marchande crée des conditions radicalement différentes d’il y a quelques années. L’emploi n’est plus assuré, les restructurations d’entreprises se multiplient, ainsi que les délocalisations…. La contestation sociale monte. Le syndicat ne peut plus rester le « toutou » bien sage à qui on peut donner un « susucre » pour le calmer.

    L’heure des choix pour le syndicalisme approche. Le choix entre la collaboration comme est entrain de le faire la CFDT et la radicalisation dans la contestation.

    L’exemple des chômeurs est un test. En dehors d’une capitulation en bonne et due forme, une telle situation ne peut que se radicaliser. Question pour le syndicat : on assume ou pas ? Si l’on assume on va à l’affrontement, c’est-à-dire que l’on va jusqu’à mettre en difficulté le système, dans ses équilibres… c’est ce qui s’est passé dans le jugement de Marseille et qui risque de se généraliser.

    Une telle situation est inacceptable pour le système, l’Etat et le MEDEF… d’autant plus que le contexte social général est propice à une généralisation de ce genre de luttes. Tout sera bon pour casser le ressort de ce type de contestation. Violence, calomnie, chantage vont être les derniers atout d’une système aux abois qui n’a plus rien à négocier.

    L’heure des choix approche… somme nous prêt à y faire face ?

    P.M.