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LES SANS PAPIERS OCCUPENT LE MEDEF POUR INVITER LES PATRONS FRANÇAIS A FAIRE COMME LES PATRONS ESPAGNOLS :
Demandez la régularisation globale pour satisfaire les besoins d’embauche existants, tel est le vrai « besoin d’air » de la République Mme Parisot !
Vendredi 27 avril à 15h, plus de 250 sans papiers s’invitent dans le hall dde la maison patronale du département 59. Sur place M. Lepers en l’absence du président M. Guillon reçoit à peine les sans papiers, nourrissons, enfants, mamans enceinte et hommes. Pourquoi occuper le Medef ? Les sans papiers répondent parce que :
– Mme L. Parisot a déclaré être « très heureuse et très fière que la voix des chefs d’entreprise puisse se faire entendre dans la campagne électorale pour l’élection présidentielle ».
– Alors qu’est-ce que les patrons disent de l’existence de plus de 500.000 emplois non pourvus dans le bâtiment, la restauration, le tourisme, l’agriculture, etc., au moment même où la politique officielle parle « d’immigration choisie » alors que les chiffres du candidat et ex-ministre de l’intérieur font état de 400.000 sans papiers.
– Pourquoi les patrons ne demandent-ils pas la régularisation globale des 400.000 pour les embaucher légalement au lieu de se mettre hors la loi en exploitant clandestinement les sans papiers afin d’échapper au fisc ?
– Que disent les patrons de la campagne électorale qui voit des candidats officiellement Républicains reprendre sans scrupule des idées d’extrême droite anti-républicaines et jeter ainsi à la vindicte de la partie raciste et xénophobe de l’électorat des travailleurs étrangers de la « France qui se lève tôt » et dont ils tirent des profits colossaux ?
Ces questions à peine formulées, les CRS après une sommation rapide se sont littéralement jetés sur les sans papiers assis à terre et scandant les slogans « nous ne sommes pas dangereux, nous sommes en danger », « so, so, so, solidarité avec les sans papiers ».
Sans ménagement et avec une violence sans commune mesure avec la méthode utilisée lors de l’occupation de la Mairie UMP de Lambersart, les sans papiers furent expulsés du hall du siège des patrons du CAC 40 qui font des profits en milliards de la sueur de leurs fronts de travailleurs kleenex. Résultats : 12 blessés sérieux hospitalisés, 1 arrêté, battu et amené menotté à la police, puis libéré.
La violence policière n’est pas seulement une exaspération de policiers qui en deux semaines ont été contraints d’expulser des sans papiers qui s’invitent dans la campagne électorale en occupant des locaux politiques ou patronaux, mais la violence délibérée est un moyen de faire peur afin de dissuader les sans papiers à poursuivre leur action. Or, c’est tout l’effet contraire, « plus ils sont violents, plus nous sommes convaincus qu’ils cherchent à ce que l’on redeviennent invisibles, donc redevenir hors la loi, ça jamais. C’est l’Etat, les politiques et les patrons qui sont hors la loi, hors l’humanité en organisant la clandestinité, c’est nous les sans papiers qui sont dans le vrai, le juste et le droit en luttant à visage découvert contre la clandestinité qu’ils nous imposent par leurs lois racistes ».
Ensemble pour un 1er mai de lutte et ensemble pour mettre hors la loi la clandestinité par la régularisation !
Fait à Lille le 28/04/07
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