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LIBERTAT ennuyerait-il le pouvoir ?

par libertat carcin

Publie le samedi 2 juillet 2011 par libertat carcin - Open-Publishing
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Retour sur les périphéties du festenal montcuc liure
(pour les photos ici)

Joie, bonheur, motivation, intensité, fierté, fatigue, dignité, soulagement, voilà quelques-uns des sentiments que nous ressentons après le Festenal Montcuc Liure 2011 qui c’est déroulé ce weekend en Quercy. Sans une détermination sans faille et la croyance en la cause que nous portons ce Festenal n’aurait jamais pu exister. Outre l’ampleur de la tâche qui reposait sur quelques bras déterminés c’est l’éprouvante et interminable confrontation avec un pouvoir mesquin qui fut difficile. Nous savions dès le début qu’il serait difficile d’organiser un festival portant un message politique et en plus occitan. Cela ne pouvait que nous rendre suspect aux yeux de l’ordre établi. Nous n’étions pas dupe, non plus, des limites de la démocratie dans l’état français et de sa peur envers tout ce qui remet en cause une parcelle de sa toute puissance. Mais nous ne pensions pas vivre une telle situation. Maintenant que c’est passé et que nous avons eu confirmation de l’implication directe de la préfecture donc de l’état dans nos problèmes, tout est bien plus clair.

Au début le Festenal était prévu dans la commune de Montcuq, notre intention première était d’animer et de se ré-approprier l’espace public. Nous pensions, sincèrement, ne pas avoir de problème pour un tel événement, mais c’était sans compter le maire de Montcuq et la préfecture qui déjà commençait son travail de sape. Ce maire ne veut que rien se passe à part le marché et le tourisme du pognon. Un autre événement avait, déjà été annulé et la fête votive n’aura pas lieu cette année...Le courageux maire prit peur face au appel récurrent de la préfecture et des Rgs lui enjoignant d’annuler notre Festenal. Nous étions paraît-il dangereux, notre site internet en témoignant. Les Rgs(1), surement, parlaient de notre soutien inconditionnel aux personnes et peuples qui luttent pour changer ce monde et qui mettent en danger un ordre des choses que de plus en plus de gens refusent. Bien entendu officiellement et devant nous tous ces blocages n’étaient là que pour assurer notre sécurité. Toutes les lois sont là pour nous protéger, mais elles sont en fait que des dispositifs de contraintes de plus plus insupportables. Devant nous, aucun officiel n’a évoquer une raison politique, mis à part les gens qui nous ont fournis ces renseignements. Censurer un tel événement ne pourrait que ternir l’image democratique, du pays des droits de l’homme sympathique cache sexe d’un état et d’un système qui accule toujours plus les gens au désespoir, à la pauvreté, à la misère. Après la réunion avec la mairie de Montcuq et la préfecture, il était clair que la tenue du Festenal ne se ferait pas sur cette commune. Difficile à traduire le sentiment qu’on peut ressentir quand l’administration et les représentants élues du peuple se moquent ouvertement de vous. Difficile de répondre à une conseillère qui nous demanda pourquoi nous ne faisions pas notre festival au Pays Basque...Difficile de garder son sang froid face à une si vieille machinerie qui n’est là que pour tout contrôler.

Après renseignement nous décidions de nous déplacer sur un terrain privé là où les normes et lois sont bien moins contraignantes. Lois et normes que bien sur personne n’a su nous donner, ni la gendarmerie, ni la préfectures. Il y a des lois çà c’est un fait établi mais elles sont bien cachées, même ses dépositaires ont l’air de les oublier. Après un accueil sympathique de la marie de Sauzet, nous fumes vite rembarrés dés que la maire eu une réunion avec la préfecture et la gendarmerie. Sous prétexte d’incendie, alors que le SDIS nous avait infirmer ce danger, et sous prétexte que c’était une « rave party » alors que nous avions bien expliqué que non, la mairie nous refuser l’autorisation. Initiative étrange quand nous savons que cette même mairie va fournir 15 hectares de terre pour la construction d’une super prison. Nous n’avons pas effectivement le même projet de société. Malgré que nous ayons été très mal reçu la seconde fois, la mairie ne trouve que comme unique idée de nous envoyer un recommandé en nous accusant d’impolitesse.

Nous pouvons affirmer qu’a quelques semaines du Festenal il nous a fallu beaucoup de convictions, de détermination et de sang froid pour avancer. Mais à aucun moment nous n’avons émis l’hypothèse d’arrêter. Et nous repartîmes sur les chemins pour trouver un lieu salutaire. Ce qui fut fait très rapidement sur la commune de Montlauzun. Enfin nous avions l’accord du maire et un terrain aimablement prêté par un paysan du coin.

Mais ce n’était pas fini malgré que légalement nous étions dans nos droits la préfecture l’avait surement mauvaise. Elle usa de bonne vieilles méthodes d’intimidations, à base de recommandation de moins en moins courtoise pour le maire et de pression de la préfecture et de la gendarmerie sur le paysan nous prêtant le terrain. La voisine du terrain fut elle même en jointe de porter plainte si il y avait un quelconque débordement. A cela se greffa, comme si nous en avions besoin, les menaces de petits fachos envers la mairie et le maire. Des coups de téléphone lui enjoignant d’arrêter et des menaces de venir perturber le Festenal sur internet. Eux qui se disent à tout bout de champ anti-systéme sont comme en Grèce les meilleurs alliés de l’ordre. Leur rage portait sur l’occitanie populaire et métissée que nous désirons et sur le groupe ZEP. Nous le comprenons aisément, car un fasciste ne peut concevoir que des français d’origines immigrés disent ce qu’ils pensent, avec insolence, de la politique et de l’histoire de l’État français. Alors que ce groupuscule serait la victime d’un pseudo-racisme anti-blanc, ZEP(2) a décidé de ne plus être des victimes. Tout comme nous, nous décidons de reprendre en main notre avenir ici en Occitanie. Cette terre qui par son histoire a toujours été une zone de mélange entre Europe et Méditerranée, mais aussi une terre de résistance. L’Occitanie est une terre du nord de la Méditerranée n’en déplaise aux supremacistes blancs de tout poil. La chanson « nique la France » n’est pas anti-française mais bien contre l’État français. Un État qui refuse d’enlever ses habits de colon dans l’Hexagone, mais aussi dans ses ex-colonies. Son refus d’officialiser notre langue occitane et de nous accorder notre autonomie politique en sont bien la preuve.

Mais nous n’étions pas au bout de nos surprises,

Après avoir maintes fois déplacé le festenal il nous fallait bien indiquer le lieu de changement, ce qui fut fait avec application par le biais de panneaux d’indications. A notre grande surprises ils atterrissaient dans les fossés où les champs limitrophes, avec abnégation nous replacions à chaque fois nos panneaux... Même si nous avions des doutes, nous n’osions penser que cela pouvait venir des forces de l’ordre, jusqu’à la confirmation visuel de cela. Nous tenons encore à signaler que ce Festenal était légal. Tout cela vient confirmer que les forces de polices sont politiques et n’ont pas peur d’user de procédés forts limites et mesquins. Nous nous devons de plus de signaler le fichage systématique de tous les participants, quelle belle leçon de démocratie, au même moment où la République sous se même étendard bombarde la Libye.

Et malgré tout,

Avec patience et détermination nous avons réussi à accomplir ce fabuleux projet avec nos propres forces sans aides extérieures. Notre projet qui s’articule autour du vivre et décider au pays, mais aussi sur une autonomie multiforme. Quand nous disons terre et liberté, justice et dignité nous tentons de redonner un sens véridique, par nos actions concrètes, à ces mots tant usés. Voilà un exemple de cette contre société à bâtir qui nous anime, voilà une première pierre dans notre lutte à mener. Bien entendu tout n’est pas parfait, il nous reste à parfaire notre organisation et à régler le déficit, car tout ces soucis n’ont pas aider à la bonne préparation du Festenal. Mais nous ne pouvons être que heureux et fier d’avoir mené ce projet à terme car cela relève quasiment du miracle face à toutes ces entraves sournoises.

Tant d’acharnement vient confirmer la justesse de notre vision de la lutte, la justesse de ce qui nous anime et que nous portons à bout de bras. Tout cela est bien sur politique, notre projet gène les autorités au plus haut point. Et pourtant nous ne faisons que relayer l’exaspération montantes, la confiance perdue en l’état, le besoin de changement politique, le besoin de justice et de dignité. Et donc serait-ce pour ces quelques aspirations légitimes que nous avons droit a un tel déploiement de force ? Nous ne demandons pas grand chose sinon pouvoir s’organiser comme nous l’entendons sans la tutelle d’un état lointain, de sauver notre terre, de rendre la dignité aux paysans, de faire du Quercy et de l’Occitanie un lieu où nous pourrions bien vivre dignement.

Nous vous invitons à soutenir chaque initiatives de libertat en Quercy et de nous rejoindre en créant des comités libertat chez vous dés aujourd’hui. Vous aurez tout notre soutient humain, moral et logistique.

Quoi qu’il en soit nous vous donnons rendez vous l’an prochain pour un nouveau FESTENAL LIURE !!

(1)Les renseignements généraux.

(2)Zone d’expression populaire.

Messages

  • les fascistes ont une fois de plus tenté de perturber la manifestation des sans papiers du CSP59 et le concert de soutien donné par ZEP à l’issue de la manifestation, mercredi 29 juin à Lille

    La détermination des soutiens, associations, partis et syndicats ouvriers a fait échouer leurs basses manoeuvres

    La préfecture s’est vue obligée sous la pression des organisations démocratiques à interdire la contre-manifestation fasciste, à chasser ceux qui avaient tenté de se rassembler, à protéger le concert place de la république Parvis des Droits de l’Homme

    Malgré l’annonce de la manifestation fasciste dans les journaux locaux ( ils ont publié un communiqué d’annulation le matin même pour dédouaner par avance les organisateurs), les fascistes étaient très peu nombreux, ils ont fui comme des lapins !

    Preuve est faite que face au fascisme, on peut non seulement résister, mais les mettre en déroute !

    La manifestation a réuni plus de 600 personnes dans les rues de Lille, et le concert plus de 800 personnes, certaines venues de Belgique

    un beau moment de solidarité ouvrière !