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La Décroissance, bimestriel fasciste ?

Publie le vendredi 7 avril 2006 par Open-Publishing
8 commentaires

La Décroissance, bimestriel fasciste ?

Militant libertaire et activiste anti-pub, j’ai décidé de ne pas renouveler mon abonnement au bimestriel autoproclamé journal de la joie de vivre. Je découvre en effet ceci à la dernière page du dernier numéro (qui sera bien le dernier pour moi) : « ONFRAY A DES AMIS », un titre destiné à accrocher le lecteur, lettres rouges en haut et à gauche de la page (l’endroit préféré de l’empan visuel). Suit une dizaine de lignes piteusement ramassées dans quelques torchons d’extrême droite où l’on retrouve les réflexes naturels des manipulateurs sans argument : amalgames destinés à un lectorat supposé ignorant, haine développée pour activer la désinformation.

Accusé par toute la presse, et donc La Décroissance, d’être logiquement nommé prêtre honoraire des Raëliens, Michel Onfray avait répondu à cette provocation imbécile dans une chronique du 16.03.06 disponible sur son site internet : « RAEL, CRETIN SIDERAL OU LA MAUVAISE ODEUR DES JOURNALISTES », mise au point forcément ignorée par le sidéral crétinisme de la presse.

Michel Onfray, sans céder au vertige de la popularité (il est très lu et tant mieux !), est un penseur perspicace qui éclaire à chacune de ses interventions la pensée libertaire et s’implique concrètement sur le terrain pour démocratiser la culture. Ca dérange beaucoup les « bien-pensants », les sectes et les frustrés de la célébrité.

QUESTION : amalgame, désinformation et haine, trois constantes de la propagande fasciste font-elles de La Décroissance un journal logiquement fasciste ? Je me garde de tomber dedans et je réponds « pas encore... ». Mais attention, camarades lecteurs adeptes d’une incertaine joie de vivre, il suinte parfois une très mauvaise odeur dans la décroissance intellectuelle !

MESLIER

Messages

  • si vous pouviez avoir le sens de l’épithète juste, jeter du "fasciste" à tort et à travers ne fait qu’amoindrir la force d’un terme pourtant bien utile pour désigner une réalité historique et contemporaine fort inquiétante

    • amalgame, désinformation et haine, trois constantes de la propagande fasciste font-elles de La Décroissance un journal logiquement fasciste ? Je me garde de tomber dedans et je réponds « pas encore... ».

    • Le journal "la Décroissance" au début, je trouvait cela bien. C’était décalé, novateur et même si il y avait des conneries, il y avait de bonnes choses à lire, à comprendre, à faire. Mais maintenant, je trouve que c’est devenu autoritatiste. Le ton du début était joyeux mais plus maintenant. J’évite la décroissance et je me tourne vers "Silence" qui elle, accepte les imperfections des gens, leur incohérences et semble donner le message suivant : on n’est pas tous au même niveau sur un chemin décroissant, humaniste et solidaire mais l’important c’est qu’on soit sur la bonne voie.

      Et pour les dossiers fouillés, j’aime bien "la revue durable", qui est suisse et qui est très bien faite.

  • decoissance c’est surtout séctaire
    erwin

  • La décroissance est promue par des gens qui ne font même pas l’effort de la simplicité volontaire sans laquelle, pourtant, il ne peut y avoir de décroissance. Ceux qui ont pris la peine de lire les auteurs décroissants comprendront de quoi je parle. La décroissance c’est trop souvent une réponse simple à des problèmes compliquées.
    Récemment à une réunion de la décroissance, je me suis vu montré du doigt car je ne rentrait pas dans leurs critères idéologique. Ainsi on m’accusa de ne pas être décroissant car je participe à des projets de développement des énergies renouvelables fabriqués à partir de récupes auprès des populations les plus pauvres de la planète. D’après mes interlocuteurs, ou plutôt devrais-je dire mes accusateurs du soviet suprême, je n’avait pas atteint leur niveau de conscience (comme chez Raël). Autrement dit je n’avais pas assez décolonisé mon imaginaire. Curieux me direz-vous ? Et ben non ! Nicolas Georgescu Roegen, le précise bien, ce ne sont pas les efforts fait pour résoudre la crise écologique et humanitaire qui sont déterminants, mais les efforts fournis pour remédier à la crise de la sagesse que nous connaissons. Qui en détermine les critères ? En France se sont les rédacteurs du journal de la décroissance qui n’hésitent pas à démolir Pierre Rahbi qui pourtant fait parti du comité de lecture... La décroissance est totalitaire. Elle est le pendant de l’inconscience collective. Chaque fois que vous accepterez de détruire la planète et d’appauvrir les populations les plus fragiles pour votre petit confort vous en serez responsables.
    Arrêtez de crier au loup et bougez vos petite fesses !