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La Grèce en grève générale contre la politique de rigueur

Publie le mercredi 23 février 2011 par Open-Publishing
2 commentaires

La Grèce tourne au ralenti, mercredi 23 février, jour de grève générale contre l’austérité, à l’appel des centrales syndicales du privé et du public.

Sans liaisons maritimes avec les îles pour vingt-quatre heures, ni dessertes ferroviaires, et privé d’une partie des transports urbains, le pays doit aussi voir son trafic aérien perturbé de 12 heures à 16 heures, heure locale (10 heures-14 heures GMT), en raison d’un arrêt de travail des contrôleurs aériens. Les compagnies grecques Olympic Airways et Aegean ont respectivement annulé trente-cinq et treize vols intérieurs.

La grève, la première de l’année après sept journées d’actions en 2010 à l’appel des centrales syndicales du privé, GSEE (1 million de membres) et du public Adedy (350 000 adhérents), affecte aussi les administrations, hôpitaux, services publics et établissements scolaires, où le mouvement, engagé mardi, était diversement suivi. Certaines boutiques affichaient dans la matinée un panneau "Fermé pour cause de grève", mais d’autres fonctionnaient normalement.

Aucun bulletin radio ou télé n’était diffusé, aucun site Internet d’information n’était réactualisé, au vu du ralliement à la grève de l’Union des journalistes, protestant notamment contre des licenciements et des coupes salariales.

Quelque cinq mille policiers ont été déployés à Athènes en vue des manifestations de la mi-journée, pour prévenir des échauffourées. Le ministre de la protection du citoyen, Christos Papoutsis, a lancé un appel au calme et à la "responsabilité", pour sauvegarder l’image du pays face à la "communauté internationale".

CONVAINCRE L’EUROPE DE DESSERRER L’ÉTAU

Ayant échoué jusque-là à faire reculer le gouvernement socialiste sur l’application de la cure d’austérité prescrite par l’Union européenne et le Fonds monétaire international, en échange du sauvetage financier du pays via un prêt de 110 milliards d’euros, les syndicats entendent, eux, afficher leur force face à la perspective de nouveaux tours de vis.

En 2010, le gouvernement a réduit les salaires des fonctionnaires, les pensions de retraite et augmenté les impôts pour rééquilibrer les finances publiques. L’Adedy s’oppose aujourd’hui à toute nouvelle coupe salariale tandis que la GSEE dénonce comme "antisociale et anti-travailleurs" la libéralisation tous azimuts en cours.

Lundi, le premier ministre, Georges Papandréou, a commencé en Allemagne une tournée européenne pour tenter de convaincre ses partenaires de desserrer l’étau sur son pays, dans le cadre des discussions en cours sur la mise en place d’un mécanisme permanent de résolution des crises budgétaires en zone euro.

La chancelière allemande Angela Merkel a réservé mardi soir sa réponse mais souligné qu’un éventuel allongement des délais de remboursement du prêt accordé à la Grèce faisait l’objet de "discussions" au sien de la zone euro.

http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/02/23/la-grece-en-greve-generale-contre-la-politique-de-rigueur_1483971_3214.html

Messages

  • " Une tournée européenne " pour Papaandréou ?... on croirait qu’il s’agit d’un spectacle... peut-être un spectacle en fait... et un spectacle qui ne tient pas à l’analyse !! Si le Premier-ministre Grec doit faire une tournée de l’Europe, comme le fait croire cet article de propagande, alors il va passer dans 27 pays je crois !!! Et patatras, selon ce sinistre spectacle les Grecs seront tous morts de faim d’ici la fin de cette tournée... Arrêtons de rêvez ! Arrêtez d’endormir le Peuple avec vos mensonges ! Sous le vernis politiquement correct de nos médias on voit apparaître les fissures du réel non pas de la crise mais de l’écrasement programmé des peuples par des gouvernants sans scrupules... La Grèce sera-t-elle très bientôt la porte d’entrée des "Révolutions arabes en Europe... Souhaitons-le !

  • Le titre du "Monde" laisse entendre que les manifestants refusent la rigueur.
    Une politique qui fait payer la crise au peuple n’a rien de rigoureuse. Elle est surtout injuste et douloureuse.