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La Sécu un machin !A-t-il raison ?

Publie le mercredi 27 septembre 2006 par Open-Publishing

Objet : [inph-forum] La Sécu un machin !A-t-il raison ?

Assurance-maladie : « On culpabilise les assurés », selon Claude Frémont

Le Parisien, La Tribune, Les Echos, Le Figaro économie (Santenet
26/9/2006)

Le Parisien relève qu’alors que Xavier Bertrand « présente son plan de
financement de la Sécurité sociale », Claude Frémont, « le patron de la
CPAM de Nantes, sort un livre coup de gueule, « Adieu Sécu » (éditions Le
Cherche-Midi) ».
Le journal remarque que l’homme, qui « démissionnera ce vendredi », « a
fait trembler pendant plus de 30 ans le corps médical en traquant à
coups de procès retentissants la fraude à la Sécurité sociale ».
Claude Frémont déclare notamment : « J’en ai ma claque. La Sécurité
sociale était un idéal. C’est devenu un « machin ». [...] Les caisses sont
dirigées de façon technocratique avec des circulaires absconses où il
n’est question que de la « relation clients » ».
Claude Frémont estime en outre qu’« on culpabilise les assurés. [...] La
franchise d’un euro par consultation, le forfait de 18 €, ça ne
responsabilise que les plus modestes ».
Le directeur de la CPAM de Nantes aborde aussi les plans de sauvetage :
« Pendant 2 ans, ça va mieux, les médecins lèvent un peu le stylo, les
assurés se modèrent un peu. Puis, tout repart comme en l’an 40 : le trou
se creuse de nouveau ».
Claude Frémont déclare par ailleurs que « le gouvernement courageux sera
celui qui osera toucher aux privilèges à la fois des assurés sociaux et
des médecins. [...] On a un lobby médical extraordinairement puissant,
arc-bouté sur la liberté des honoraires, la liberté d’installation. Sauf
qu’on ne peut plus se le permettre ».
« Il y a trop de médecins à Paris et dans les régions ensoleillées. La
médecine, c’est aussi un service public. Il faut introduire un
conventionnement sélectif. En clair, les patients d’un médecin ne
pourront être remboursés qu’à condition que celui-ci accepte de
s’installer là où la population a besoin de lui », continue Claude
Frémont.
Les Echos abordent aussi le PLFSS 2007, retenant que « si
l’assurance-maladie se redresse, la dégradation de la branche vieillesse
inquiète ».