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La bataille des gauches agite la banlieue

Publie le mardi 20 novembre 2007 par Open-Publishing
4 commentaires

de Eric Hacquemand et Véronique Maribon-Ferret

Pour les élections de mars prochain, les socialistes tentent d’enlever plusieurs municipalités au PC, en particulier en Seine-Saint-Denis. Une concurrence qui bouscule la traditionnelle union de la gauche.

LE « 9-3 », tombeau de l’union de la gauche ? A l’ombre du périphérique, l’ambiance est aux chicaneries entre communistes et socialistes. Au point de compliquer le subtil jeu d’alliances du PC et du PS en vue de la constitution de listes communes pour les élections municipales de mars. A chaque rencontre, les négociateurs buttent sur la Seine-Saint-Denis.

L’enjeu est de taille : département emblématique, il est avec le Val-de-Marne le dernier navire amiral de l’influence communiste.

Depuis 2001, au gré des scrutins, les socialistes grignotent inexorablement du terrain au détriment de leurs « alliés ». Cette fois, ce n’est donc pas une mais au moins deux, trois, voire six municipalités que convoite le PS.

Le conseil général dans le viseur

A La Courneuve et Pierrefitte, chacun conduira sa liste au premier tour. A Villetaneuse et Montreuil, les socialistes rongent leur frein tandis que l’éventualité d’une primaire à Aubervilliers est loin d’être écartée. « La fédération a pris acte de la volonté de ces villes d’aller à une primaire, mais les discussions ne sont pas terminées », précise Philippe Guglielmi, patron par intérim de la fédération PS de Seine-Saint-Denis.

L’autre point de friction porte sur la présidence du conseil général. Socialistes et communistes y disposent du même nombre de sièges. Le PS veut profiter du renouvellement de mars 2008 pour mettre la main sur le département : candidat à Pantin-Est, le fabiusien Claude Bartolone lorgne sur la présidence tandis que Bruno Le Roux a des visées sur le canton de Saint-Ouen. Une candidature jugée « agressive » et « incompréhensible » par Stéphane Peu, bras droit du député PC Patrick Braouezec, qui soupçonne le PS de viser un autre objectif : la plus grande communauté d’agglomération d’Ile-de-France, Plaine Commune, dont le coeur est le Stade de France.

Bousculé, le PC craint la « théorie des dominos » : déjà, dans le Val-de-Marne, autre bastion rouge, le PS mène un audit sur 11 villes à direction communiste. « Là où la droite est un danger, il n’y aura pas de liste autonome. Mais dans le cas inverse, il faut discuter... Les militants mettent la pression », prévient Michèle Sabban, secrétaire fédérale PS.

Marie-George Buffet ne rate donc jamais une occasion de manifester son irritation auprès de François Hollande. Fustigeant « l’hégémonisme du PS », Dominique Grador, une négociatrice du PC, souligne la nécessité d’un « front uni surtout quand la droite mène une offensive très dure ». La gauche n’en prend pas partout le chemin.

http://www.leparisien.fr/home/info/...

Messages

  • Le PS qui n’apporte rien au niveau du débat d’idée tente par tous les moyens de reprendre la donne politique et surtout veut absolument se replacer comme force d’opposition, ce qu’il n’est plus. Où que ce soit, il va falloir empêcher ces politicards de continuer à sévir. Le peuple est l’expression de la démocratie, de la liberté, de la conception de la société, donc, à lui seul appartient le choix de l’avenir.

    Michel Mengneau

  • C’est désolant.

    Mais c’est comme ça.

    Le PS n’est plus un parti de gauche - nous ne devrions pas nous allier avec lui au niveau national comme c’est en train de se faire, au contraire, mais laisser aux militants le soin de décider localement au cas par cas et de décider surtout comment et quand ce type d’alliance doit être faite.

    La "vraie" gauche est sous représentée en France en termes de partis politiques et tant que nous n’aurons pas "remonté " le Parti ( ce que pour ma part je crois tout à fait possible à condition qu’on se sorte les doigts et qu’on arrête les bêtises....) il n’y aura de gauche qu’une petite minorité. Mais c’est mieux que rien ou que ce ventre mou important mais si mou...

    LL

  • J’ai entendu l’autre soir, avant-hier, le PS par la voix de Valls, assumer tranquillement la réforme des retraites en compagnie de quelque sbire Umpiste. Sans préciser, naturellement, qu’il fallait réformer par le haut, garder les 37,5 et supp la réforme de l’arrogant en chaise à porteur, Balla le Très mou.
    Non, c’était une réforme "naturellement" à faire. Ce "naturellement"-là signait l’évidence de la réforme à la mode des goinfres au pouvoir, à la mode de l’arrogance de toutes cette haute bourgeoisie.
    Bourgeoisie que le pouvoir gave, et qui n’en peut plus de tresser des couronnes à un maître si généreux. Je pense à Marseille, à Brunhes, à tous les "politogogues" et autres "journatristes", qui n’en finissent pas de baver sur le cheminot, le salarié, qui n’en finissent pas de nous répéter que c’est naturel la retraite à 40.

    Il faudra à venir à rompre définitivement et avec le PS et avec les médias larbins. Un site, un groupe devrait lancer l’idée d’un boycot, reconductible, des médias-larbins de la machine médiascuceuse. Pour 15 jours, pour commencer.

    Première émission à zapper : celle d’Ockrent, qui concentre le plus pur jus de la crétinirie ultra-libérale, genre vocifération anti-syndicale, admiration de la Suède (ou la Norvège) qui vient de voter le travail jusqu’à, tenez-vous bien, 67 ans !...Tout celà dans un enrobage de réflexions assénées d’un ton docte à menton arrogant.

    La plus appliquée étant peut-être Ockrent elle-même, toute affairée à faire baver ses "interlocuteurs" - monocolore évidemment, puisque la dernière émission, pour ne citer qu’elle, concentrait une dizaine de ces petits aussi goinfres qu’arrogants, avec un Valls qui paraît-il est de gauche et UN SEUL syndicaliste, de Sud.

    Perdu au milieu de cet océan de costumes grisâtres pour préposés au marteau qui nous tape sur la gueule, le cheminot de Sud-Rail. Je dois dire que j’ai admiré la constance et l’application qu’il a mis à répondre aux questions toujours biaisées et fielleuses de cette personne qui mérite autant une carte de presse que Valls le nom de "camarade".

    Une dernière raison, s’il en fallait une, de boycotter cette boue marron et libérale : Ockrent est mariée à Kouchner. Le conflit d’intérêt entre l’indépendance journalistique et le lien politique est évident. Mêmes aux States de Bush, elle serait débarquée. Mais Carolis n’a rien vu. Circulez, j’ai rien vu.

    Bon, pour le boycot, c’est quand vous voulez.

    Soleil Sombre

  • dans l’hypothèse que le PS gagne des villes, et après ? pourquoi faire ?
    Je somme les socialistes de répondre a cette question ! ( avec franchise et honnèteté mais la, c’est peut etre trop demander ? )

    a suivre .....