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La contestation s’amplifie dans plusieurs secteurs

Publie le lundi 18 octobre 2010 par Open-Publishing
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En prélude à la mobilisation de demain, les tensions contre la réforme des retraites gagnent de nouvelles professions

La contestation de la réforme des retraites pourrait s’amplifier et gagner plusieurs secteurs. Les transports vont être mis à rude épreuve. À l’issue des manifestations de samedi 16 octobre – cinquième journée de mobilisation contre le projet de loi –, les routiers, les ambulanciers, les autocaristes et les agents de l’équipement se sont réunis pour envisager des opérations de blocage.

« Les routiers sont contents de rentrer dans l’action. La semaine du 18 octobre sera décisive, tout le monde le sait », a lancé Maxime Dumont, de la CFDT-transport.

Le syndicat majoritaire du secteur a promis des « actions en tout genre dans l’Hexagone » dès le lundi 18 octobre, n’excluant pas d’investir des sites pétroliers ou des axes stratégiques. Dans l’éducation, une semaine après l’entrée des jeunes dans la protestation, les lycées et universités pourraient être plus nombreux à être paralysés. À la SNCF, la direction prévoit la circulation d’un TGV sur deux lundi 18 octobre

Ces actions permettraient de faire la « jonction » entre la journée du mardi 19 octobre et les rassemblements de samedi 16 octobre, qui ont été encore importants. La traditionnelle polémique sur le nombre de participants n’a pas fait défaut. Le ministère de l’intérieur a décompté 825 000 manifestants, tandis que la CGT en a annoncé près de trois millions.

« Encore beaucoup de manifestants »
La présence des lycéens dans les cortèges a été relativement discrète. Ils étaient 25 000 à Paris, selon l’Unef. Leur irruption dans le mouvement avait fait craindre la répétition des incidents des dernières quarante-huit heures.

Aucun débordement notable n’a été signalé, sauf à Paris, où 200 militants anarchistes ont brisé des vitrines à l’issue de la manifestation. Une trentaine ont été interpellés. À Saint-Nazaire (Ille-et-Vilaine), la police a procédé à l’interpellation de 18 personnes, dont dix mineurs, après des incidents.

Le ministre du travail Éric Woerth a relevé que, malgré « une baisse significative », il y avait « encore beaucoup de manifestants ». Le gouvernement « est très attentif au message délivré » par les manifestants, mais il « poursuit son projet », a renchéri son collègue chargé des relations avec le Parlement, Henri de Raincourt.

« La lassitude n’existe pas dans la tête des gens »
Les syndicats ont pour leur part considéré la journée du 16 octobre comme un succès. « La lassitude n’existe pas dans la tête des gens, au contraire », a estimé François Chérèque, secrétaire général de la CFDT. Celui-ci demande, par ailleurs, la suspension du débat au Sénat, ce qu’il estime être une « proposition de bon sens ».

Ces appréciations sur l’état de la mobilisation ont toutefois été reléguées au second rang avec les tensions sur la distribution de carburant. L’arrêt de dix des 12 raffineries françaises, toutes en grève, a fait craindre une pénurie d’essence. Des stations-service ayant fermé ici ou là, celles ouvertes ont été assaillies par des automobilistes cherchant à faire le plein et à remplir préventivement des jerricans, voire des citernes.

Le président de l’Union française des industries pétrolières (Ufip) Jean-Louis Schilansky a reconnu que la journée de samedi 16 octobre avait été « très dure », avant de se montrer plus optimiste pour l’avenir. « La situation se calme » pour la livraison de carburant dans les stations-service et les aéroports sur tout le territoire, a-t-il assuré dimanche 17 octobre.

"Pas assez de camions pour alimenter les stations »
« Nous n’avions pas assez de camions pour alimenter les stations » dévalisées par les automobilistes. Désormais, « on livre à tour de bras », grâce notamment aux dérogations ayant autorisé la circulation des camions de 44 tonnes sur les autoroutes pendant le week-end, ce qui devrait permettre se retrouver une situation « quasi normale ».

La préfecture de Seine-et-Marne a pris dimanche 17 octobre un arrêté que l’AFP s’est procuré, afin de requérir du personnel « pour procéder au chargement et à la livraison des clients de la raffinerie » Total de Grandpuits.

http://www.la-croix.com/La-contestation-s-amplifie-dans-plusieurs-secteurs/article/2442873/55350

Messages

  • CGT PAS de CALAIS EN LUTTE

    LES CHTI’SYNDICATS MONTRENT LA VOIE !

    APRES 6 MOIS DE LUTTES ET DE MANIFESTATIONS, LE GOUVERNEMENT, LES DEPUTES ET LES SENATEURS DE LA DROITE PRESIDENTIELLE ET DU MEDEF N’ONT RIEN COMPRIS… ILS RESTENT SOURDS, AVEUGLES ET MEPRISANTS !

    DONC NOUS PRENONS NOS RESPONSABILITES EN APPELANT A L’ORGANISATION JOUR ET NUIT JUSQU’A L’ABANDON DE LA REFORME DES RETRAITES. D’
    UN CAMPEMENT DE LA RESISTANCE DEVANT LE SENAT A PARTIR DU 19 OCTOBRE…

    Ils campent sur leurs postions, nous campons face à leur position !

    Camarades,

    Nos 5 Unions locales CGT du Pas de Calais (Auchel-Bruay-Béthune-Lillers-Isbergues) sont désormais prêtes et elles ont décidé de se rendre à Paris devant le Sénat pour exiger la remise à plat du projet de réforme des retraites et exiger du gouvernement, l’ouverture de véritables négociations sur la base des revendications exprimées depuis le printemps par des millions de salariés.

    Depuis le mois de mars, nos Unions Locales des Syndicats battent le pavé : des centaines de milliers de tracts ont été diffusés, des dizaines de milliers de signatures ont été recueillies, le nombre de manifestants n’a fait qu’augmenter de journée en journée, et les heures de grèves se comptent par centaines de milliers.

    Alors que les trois quarts de la population est hostile au projet, le gouvernement et sa majorité campent sur des positions qui frisent le coup d’Etat.

    Voilà pourquoi nos syndicats et syndiqués CGT, force de propositions, les salariés, les jeunes, avons décidé de passer a la vitesse supérieure afin de faire plier le Gouvernement et le Medef.

    Nous avons décidé de rompre l’attentisme et nous proposons l’organisation d’un roulement de militants venus de la France entière pour manifester de manière permanente devant l’Assemblée Nationale.

    Le 19 octobre à Paris, nous installerons un campement de la Résistance qui devra tenir en permanence face au Sénat puis s’il le faut devant l’Assemblée, jour et nuit jusqu’à l’abandon du projet.

    Les syndicats, les militants, les syndiqués, les soutiens (ils sont 72 % des salariés) demandent et exigent désormais d’autres formes de luttes, car ils sont aujourd’hui bien conscients que les manifestations sans action de masse, ne suffiront pas pour l’abandon de la réforme et faire face à la détermination de la droite de ce pays.

    Dans de nombreuses villes, des initiatives locales se sont faites, elles ont dépassé la simple manifestation et elles ont été très populaires. Comme l’a souhaité la Confédération, nous avons proposé depuis des mois d’autres formes de luttes et une visibilité CGT, et il est devenu prioritaire désormais, de mettre le Peuple en colère en face des parlementaires méprisants et corrompus par les lobbies des fonds de pensions, de la finance et du Médef.

    Les sondages, la population nous donnent raison, tous demandent le maintien de la retraite pleine et entière à 60 ans, la reconnaissance de la pénibilité et le maintien des régimes spéciaux (hormis pour les députés et les sénateurs qui sont considérés comme des privilégiés mais qui ont écartés l’amendement qui prévoyait la modification de leur régime privilégié).

    La démonstration a été faite, la CGT, les Union locales interprofessionnelles, les US du public et du privé, les syndicats grands et petits, ont atteint et dépassé les espérances dans la mobilisation et dans la durée.

    La démonstration a aussi été faite que la masse des salariés a répondu à nos appels, grâce au travail militant qui est monté en puissance depuis le printemps.

    Aujourd’hui nous devons casser la spirale du recul social programmé par un gouvernement « de classe » et voté par des députés et des sénateurs aux ordres…

    Notre responsabilité de militants CGT est engagée et nous prenons nos responsabilités.

    Nous ne plierons pas, nous ne reculerons pas et nous n’avons pas peur de la lutte… et nous n’attendrons pas une hypothétique solution en 2012… ou des amendements bidonnés…

    Depuis le début, notre cible était la victoire et jamais nous ne sommes entrés dans la théorie du sentiment d’impuissance et de la délégation de pouvoir.

    Nous n’avons fait aucune erreur, nous sommes donc aujourd’hui complètement légitimes pour dépasser le cap des mobilisations locales ou régionales…importantes mais dépassées à ce jour.

    Nos organisations CGT, fortes de ses militants et de ses syndiqués sauront répondre présentes et avec le soutien de notre Confédération et des fédérations CGT, nous allons démocratiquement briser le mur de la honte qui sépare le peuple d’un pouvoir qui a choisi la solution de l’affrontement et du mensonge pour défendre les intérêts des plus riches.

    A Partir du 19 octobre et jusqu’à l’abandon soyons des milliers de camarades à nous relayer jour et nuit par roulement de régions entières pour être présents.

    Comme en 1997, avec les occupations des ASSEDIC par les privés d’emplois, comme en 2006 avec le CPE, nous créerons l’émulsion qui permettra la victoire et cela sans perte de salaire abusive.

    Cette proposition n’est pas révolutionnaire, mais à pour but de répondre à la demande des syndiqués et des salariés avec au bout la vraie victoire par l’abandon de la réforme.

    La CGT forte de ses 700 000 adhérents peut tenir des semaines et elle aura le soutien des millions de salariés sympathisants, elle sera le moteur de ce bras de fer démocratique, et sera à l’avant garde de cette forme de mobilisation et d’action de masse.

    Même si le gouvernement entend envoyer les forces de l’ordre pour nous déloger, ce sera de sa responsabilité car le droit de s’opposer, le droit de faire grève et le droit de manifester sont des droits inscrits dans la Constitution… Nous ne laisserons pas faire !

    Avec cet appel, la base est écoutée, et comme demandé, c’est elle qui donne ainsi le signal de la mobilisation générale nationale et interprofessionnelle. Et nous appelons l’intersyndicale à se joindre à cette expérience nouvelle contre cette réforme qui n’a de sens que de faire payer encore plus les travailleurs et de les faire mourir au travail et pour le travail et les profits.

    A Paris à partir du 19 octobre – soyons des milliers chaque jour devant le Sénat par roulement… et le soutien d’un Peuple !
    Camarades, osons l’impossible, pour gagner !

    Les Unions Locales du Pas de Calais demandent à l’ensemble des UD, des UL, des US, des Fédérations de la CGT de toutes les régions de les relayer dés le 20 octobre … la victoire est au bout, restons déterminés !