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La critique de l’Union Européenne laissée au FN

par Aude

Publie le mercredi 25 avril 2012 par Aude - Open-Publishing
2 commentaires

La construction de l’UE représente la ruine des travailleurs et de leurs acquis sociaux. Elle devait être une puissance vaguement sociale, capable de faire concurrence aux géants mondiaux tels les USA, la Chine, la Russie...
Or, en régime capitaliste, qui dit concurrence, dit bas salaires, dumping social et privatisations.
Les rentiers et les financiers tiennent le haut du pavé dans un espace économique et géopolitique entièrement conçu pour leurs seuls intérêts.
L’Europe sociale est un leurre. Derrière la Commission chargée de supprimer tout obstacle à la circulation des marchandises, à permettre la généralisation du moins disant social, un Parlement de façade.
En fait cette Europe, qui nous aurait sauvé d’une nouvelle guerre en intégrant l’Allemagne pour contenir ses appétits, place cette puissance à sa tête et "pacifiquement" répartit les terrains de chasse de nos capitalistes :
"A moi l’Afrique !" pour la France, "à nous les pays de l’Est !" pour l’Allemagne. C’est cette Europe qui par exemple a permis au successeur de Franco en Espagne de prendre le pouvoir en oubliant les atrocités du coup d’etat fasciste de 1936. C’est elle qui a permis d’étouffer la révolution portugaise avec une manne de délocalisations d’industries venues de France qui seront tout comme pour l’Espagne, transférées dans les Pays de l’Est comme la Roumanie...
Le FN a eu beau jeu d’aller chercher et étudier les arguments du PCF désormais abandonnés, pour les singer et attraper des voix désespérées d’avoir été abandonnées.

Messages

  • La construction de l’UE représente la ruine des travailleurs et de leurs acquis sociaux.

    Heuuu, c’est pas la bourgeoisie derrière qui tente d’imposer une organisation du monde partout où elle est qui lui permette d’attaquer et avoir de bons taux de profit ?

    Il y a bien des états dans le monde qui ne font pas partie de l’UE et dans lesquels les factions bourgeoises se lancent à l’assaut avec la même férocité contre les travailleurs.

    La critique de l’UE ne peut se faire que comme critique à un appareil d’état au service des bourgeois français et autres.

    Elle ne se fait pas au nom de la France, mais au nom des travailleurs. Ce qui est à opposer à cette UE ne relève pas d’autres institutions, nationales ou supra-nationales mais de l’assaut à mener des travailleurs contre la classe parasitaire.

    Et la meilleure façon de faire contre-feu aux fachos, c’est sur le terrain concret de la lutte des classes. Quand les travailleurs se battent pour leurs intérêts, ils développent une organisation à la base et des solidarités qui fondamentalement font reculer les idées fascistes (qui sont la croyance en un pouvoir d’en haut qui les délivrera).

     Les fachos prospèrent sur l’atomisation des travailleurs
     Les idées d’émancipation des travailleurs prospèrent dans les luttes réelles, en bas, où s’enracinent d’autres valeur de solidarité qui unissent les travailleurs au concret.

    Répondre aux fachos ne ressort que très accessoirement d’une tribune qu’elle soit électorale ou pas, mais de solidarités concertes construites dans le combat commun, dans la chair même des organisations populaires.

    Il y a des façons de s’opposer aux fachos qui ne permettent pas de les faire reculer. Sur la question européenne, si il est juste de ne pas laisser ce terrain aux fachos il ne faut pas se tromper de façon de lutte contre, sinon on est dans l’imprécation.

    Mais effectivement bien plus graves sont les autres critiques aux fachos qui essayent de se construire d’un point de vue électoral, en notion de gauche ou de droite, alors que les réponses doivent se faire en notion de classe contre une autre classe, au réel, dans les solidarités de combat.